Anthoine Busnois

De Lamentations de Jérémie.

[Bunoys, A. de Busnes, dit B., Busnoys, Antonius]

(Busnes, près de Béthune ? ~1430 – Bruges 1492 ?)

Compositeur, chanteur et poète français, il est, en 1467, au service de Charles, comte de Charolais puis duc de Bourgogne, au service de Marguerite d'York, duchesse de Bourgogne en 1476 et l'année suivante de sa fille Marie, est confirmé en 1467 par les comptes de l'hôtel du duc de Bourgogne qui relevaient : A Anthoine de Busne, dit Busnois, chantre de Monseigneur, la somme de xvj livres (de Flandre) pour don à lui faict par iceluy seigneur, en considéracion du service qu'il luy a faiz depuis le mois de décembre lxvij (1467) jusqu'à ce dernier de mars enssuivant, et aussi pour luy entretenir au service dicellui seigneur (registre n° 1923, fol. LXIX V°, de la chambre des comptes, aux archives du royaume de Belgique, à Bruxelles), devient chapelain et jouit de prébendes dont le doyannat de Furnes (Vorne ou Verne) au diocèse de Thérouanne.

Une lettre ingénieuse de Jean Molinet, chroniqueur de Charles le Téméraire, utilisant les syllabes de son nom, adressée à Monseigneur le doien de Verne, Anthoine Busnois, confirme ce titre :

Je te rens honneur et tribus
Sus tous aultres, car je cognois
Que tu es instruis et imbus
En tous musicaulx esbanois


Honegger signale qu'un document de 1492 fait allusion à la mort d'un Antoine B., rector cantoriæ en l'église St-Sauveur de Bruges. S'agit-il du même ? Il compose des Lamentations, aujourd'hui perdues, mentionnées dans les comptes de la cathédrale de Cambrai en 1475 : le chapitre verse 7 livres payée à Symon Mellet pour avoir escrit et notté ès livres de papier des estapliaux, une nouvelle messe et 1 magnificat de Bunoys, les lamentations de Obghuen, de Bunoys et Heniart (Houdoy, Histoire artistique de la cath de Cambrai, p. 201).

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