Ramón Carnicer y Battle
De Lamentations de Jérémie.
(Tárrega, Lérida 1789 – Madrid 1855)
Compositeur et pédagogue espagnol, il étudie le solfège avec Bonavente Feliu, devient enfant de chœur à la Seu d'Urgel de 1799 à 1806 et ensuite, à Barcelone, étudie la musique à la cathédrale auprès du maestro de capilla Francisco Queralt et de l'organiste Carlos Baguer, s'établit à Mahón, dans l'île Minorque, comme organiste et professeur de musique lorsque Napoléon s'empare de l'Espagne en 1808, retourne à Barcelone après l'expulsion des Français en 1814, se réfugie à Londres à la fin de la même année à cause de sa poursuite dans des troubles politiques, retourne à Barcelone en 1816, se voit confier par le duc de Bailén la création d'une troupe d'opéra pour le Teatro de la Santa Cruz, devient chef d'orchestre du théâtre de Barcelone en 1818 où il fait représenter ses premières œuvres, toujours pour des considérations politiques, émigre rapidement en 1824 d'abord à Paris puis à Londres, retrouve Madrid en 1827 où il succède à Saverio Mercadante pour conduire l'opéra italien aux théâtres de la Cruz et de Principe, fait partie en 1830 des 16 professeurs fondateurs du conservatoire national espagnol qui ouvre l'année suivante, tient ce poste jusqu'à sa mort.
Ses élèves les plus remarquables sont Pedro Tintorer y Segarra, Rafael Hernando Palomar, Domingo Aguirre y Costa, Joaquín Romualdo Gaztambide, Francesco de Asís Esteban Asenjo Barbieri et Baltasar Saldoni.
Sa musique religieuse comprend la Lamentación 2.a del Jueves Sancto (para el Viernes Santo) á solo de tenor, composées en 1830 et la Lamentación tercera para el Miércoles Santo pour T et p. Fétis relève qu'il y a de la verve dans la musique de cet artiste ; elle se distingue surtout par le rhythme ; mais on peut lui reprocher une certaine monotonie de style, parce que le compositeur, épris des mélodies populaires de son pays, s'en est un peu trop souvenu dans la composition de ses opéras.