Guillaume Lekeu
De Lamentations de Jérémie.
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Parmi ses compositions, on peut relever une pièce intitulée ''Molto adagio sempre cantante doloroso'', pour quatuor à cordes, composée en 1887. L'original du conducteur semble être perdue mais des parties du manuscrit contemporain ont survécu dans le coffre-fort du conservatoire de Verviers. Lors de la numérotation des mesures, plusieurs erreurs d'écriture ont été relevées, et grâce aux travaux du professeur Jan Sciffer du Conservatoire Royal de Bruxelles et membre du ''Spiegel Quartet'', un travail de reconstitution a pu être réalisé. Cette pièce, constituée par un seul court mouvement d'une dizaine de minutes pour quatuor à cordes, est sous-titrée ''Tristis est anima mea usque ad mortem''. Il s'agit du 2<sup>e</sup> répons de la Leçon II du Jeudi Saint : les Leçons des Ténèbres sont ici entièrement intériorisés sous forme instrumentale dont le style rappelle celui des derniers quatuors de Ludwig van Beethoven teintés de wagnérisme. | Parmi ses compositions, on peut relever une pièce intitulée ''Molto adagio sempre cantante doloroso'', pour quatuor à cordes, composée en 1887. L'original du conducteur semble être perdue mais des parties du manuscrit contemporain ont survécu dans le coffre-fort du conservatoire de Verviers. Lors de la numérotation des mesures, plusieurs erreurs d'écriture ont été relevées, et grâce aux travaux du professeur Jan Sciffer du Conservatoire Royal de Bruxelles et membre du ''Spiegel Quartet'', un travail de reconstitution a pu être réalisé. Cette pièce, constituée par un seul court mouvement d'une dizaine de minutes pour quatuor à cordes, est sous-titrée ''Tristis est anima mea usque ad mortem''. Il s'agit du 2<sup>e</sup> répons de la Leçon II du Jeudi Saint : les Leçons des Ténèbres sont ici entièrement intériorisés sous forme instrumentale dont le style rappelle celui des derniers quatuors de Ludwig van Beethoven teintés de wagnérisme. | ||
- | Pour isolée qu’elle soit, cette œuvre est significative d’un cheminement intérieur sérieux non point de l’Office lui-même mais d’une sensibilité et d’une expression matures des textes sacrés qui lui sont liés (ici la tristesse de Jésus, dont l’humanité transparaît dans tous les évangiles) et de leur traduction purement musicale de haute tenue, dépourvue des conventions et naïvetés conventionnelles à cette époque. | + | Pour isolée qu’elle soit, cette œuvre est significative d’un cheminement intérieur sérieux non point de l’Office lui-même mais d’une sensibilité et d’une expression matures des textes sacrés qui lui sont liés (ici ''la tristesse de Jésus, dont l’humanité transparaît dans tous les évangiles'') et de leur traduction purement musicale de haute tenue, dépourvue des conventions et naïvetés conventionnelles à cette époque. |
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+ | :'''Titre''' : '''L'œuvre pour quatuor à cordes''' | ||
+ | :'''Interprète''' : Quatuor Debussy | ||
+ | :'''Éditeur''' : Timpani | ||
+ | :'''Année''' : 2013 | ||
+ | :'''Contenu''' : 1. Molto adagio sempre cantante doloroso | ||
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+ | :'''Titre''' : '''Les fleurs pâles du souvenir, Complete Works''' | ||
+ | :'''Interprète''' : Quatuor Camerata | ||
+ | :'''Éditeur''' : Ricercar | ||
+ | :'''Année''' : 2015 | ||
+ | :'''Contenu''' : CD2, 2. Molto adagio sempre cantante doloroso pour quatuor à cordes, V. 52 | ||
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+ | :'''Titre''' : '''Saint-Saëns, Debyssy, Lekeu''' | ||
+ | :'''Interprète''' : Quatuor Ellipse | ||
+ | :'''Éditeur''' : Ad Vitam Records | ||
+ | :'''Référence''' : MDG 644 1266-2 | ||
+ | :'''Année''' : 2018 | ||
+ | :'''Contenu''' : 5. Molto adagio sempre cantante doloroso | ||
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+ | :'''Titre''' : '''String Quartets, Piano Quartet''' | ||
+ | :'''Interprète''' : Spiegel String Quartet | ||
+ | :'''Éditeur''' : MDG | ||
+ | :'''Année''' : 2015 | ||
+ | :'''Contenu''' : 3. Molto adagio sempre cantante doloroso | ||
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+ | :'''Interprète''' : E. Ysaÿe Ensemble | ||
+ | :'''Éditeur''' : Vox Temporis | ||
+ | :'''Année''' : 1991 | ||
+ | :'''Contenu''' : 1. Molto adagio sempre cantante doloroso | ||
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Version actuelle en date du 21 novembre 2018 à 16:36
(Heusy, Belgique 20 janvier 1870 - Angers 21 janvier 1894)
Compositeur belge né en Belgique à Heusy près de Verviers 20 janvier 1870, issu d'une famille aisée, il prend ses premiers cours de musique avec le chef de fanfare de Heusy, Alphonse Voss, puis après un déménagement en 1879 à Poitiers, étudie le violon, le piano et le violoncelle, compose abondamment à partir de 1885 tout en suivant des cours d'harmonie à partir de 1887 avec Octave Grisard, second déménagement à Paris en 1888, fréquente le salon de Mallarmé et des hommes de lettres, dont Théodore de Wyzewa, critique musical au Figaro, suit des cours d'harmonie de Gaston Valin, assiste au Festival de Bayreuth en 1889, étudie le contrepoint et la fugue avec César Franck, puis après le décès accidentel de ce dernier, suit des cours de composition avec Vincent d'Indy, qui le prépare au concours belge pour le Prix de Rome dont il obtient le second Prix en 1891 avec la cantate Andromède, en 1890-1892 réside à Verviers où plusieurs de ses œuvres sont jouées, en 1892, s'installe à Angers où Eugène Ysaÿe, qui a entendu ses œuvres jouées à Bruxelles, lui commande une sonate pour violon (1892), qui est l'œuvre la plus populaire du compositeur, meurt de la typhoïde début 1894 chez ses parents à Angers.
Parmi ses compositions, on peut relever une pièce intitulée Molto adagio sempre cantante doloroso, pour quatuor à cordes, composée en 1887. L'original du conducteur semble être perdue mais des parties du manuscrit contemporain ont survécu dans le coffre-fort du conservatoire de Verviers. Lors de la numérotation des mesures, plusieurs erreurs d'écriture ont été relevées, et grâce aux travaux du professeur Jan Sciffer du Conservatoire Royal de Bruxelles et membre du Spiegel Quartet, un travail de reconstitution a pu être réalisé. Cette pièce, constituée par un seul court mouvement d'une dizaine de minutes pour quatuor à cordes, est sous-titrée Tristis est anima mea usque ad mortem. Il s'agit du 2e répons de la Leçon II du Jeudi Saint : les Leçons des Ténèbres sont ici entièrement intériorisés sous forme instrumentale dont le style rappelle celui des derniers quatuors de Ludwig van Beethoven teintés de wagnérisme.
Pour isolée qu’elle soit, cette œuvre est significative d’un cheminement intérieur sérieux non point de l’Office lui-même mais d’une sensibilité et d’une expression matures des textes sacrés qui lui sont liés (ici la tristesse de Jésus, dont l’humanité transparaît dans tous les évangiles) et de leur traduction purement musicale de haute tenue, dépourvue des conventions et naïvetés conventionnelles à cette époque.
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