Thomas Tallis

De Lamentations de Jérémie.

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Les ''2 Lamentations of Jeremiah to 5 voices, two lessons for Maundy Thursday'' en forme de motet qu'il a composées à la fin des années 1560, en pleine période agitée entre anglican et catholique, émanent d'un compositeur en pleine possession de la pratique musicale de son temps : concision musicale, contrepoint imitatif, modulation expressive, fausses relations, homophonie, antiphonie, large spectre musical, efficacité expressive, mélisme profond et riche, etc. entraînant une intense ferveur mystique ([[Abréviations|GB-CF]], [[Abréviations|GB-CF]] D/DP.Z/6.1, [[Abréviations|GB-T]] 369-73, [[Abréviations|US-NYp]] Drexel 4180-85). L'examen des textes utilisés (manuscrit Lbl Roy. App. 12-16)  effectué par David Flanagan montre quelques irrégularités des acrostiches en vogue à l'époque en Angleterre et sans doute utilisés dans la liturgie. On pense que le choix de textes avait un but allégorique faisant allusion à la suppression du catholicisme romain au cours du règne d'Elisabeth 1<sup>ère</sup> (Honegger1, J. Milsom). Les textes utilisés reprennent pour la  1<sup>ère</sup> leçon, ''l'Incipit Lamentatio'', les v. 1:1 et 1:2 et ''Jerusalem'', et pour la 2<sup>ème</sup> leçon, le ''De Lamentatione'', les v. 1:3 à 1:5 et ''Jerusalem''. Cette œuvre sacrée ne semble pas être pas destinée aux cérémonies catholiques de la Semaine Sainte.
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Les ''2 Lamentations of Jeremiah to 5 voices, two lessons for Maundy Thursday'' en forme de motet qu'il a composées à la fin des années 1560, en pleine période agitée entre anglican et catholique, émanent d'un compositeur en pleine possession de la pratique musicale de son temps : concision musicale, contrepoint imitatif, modulation expressive, fausses relations, homophonie, antiphonie, large spectre musical, efficacité expressive, mélisme profond et riche, etc. entraînant une intense ferveur mystique ([[Abréviations|GB-CF]], [[Abréviations|GB-CF]] D/DP.Z/6.1, [[Abréviations|GB-T]] 369-73, [[Abréviations|US-NYp]] Drexel 4180-85). L'examen des textes utilisés (manuscrit Lbl Roy. App. 12-16)  effectué par David Flanagan montre quelques irrégularités des acrostiches en vogue à l'époque en Angleterre et sans doute utilisés dans la liturgie. On pense que le choix de textes avait un but allégorique faisant allusion à la suppression du catholicisme romain au cours du règne d'Elisabeth 1<sup>ère</sup> ([[Source|'''Honegger1''']], J. Milsom). Les textes utilisés reprennent pour la  1<sup>ère</sup> leçon, ''l'Incipit Lamentatio'', les v. 1:1 et 1:2 et ''Jerusalem'', et pour la 2<sup>ème</sup> leçon, le ''De Lamentatione'', les v. 1:3 à 1:5 et ''Jerusalem''. Cette œuvre sacrée ne semble pas être pas destinée aux cérémonies catholiques de la Semaine Sainte.

Version du 22 juillet 2010 à 22:28

[Tallys, Talles]

(Leicestershire? ~1505 – Greenwich 1585)

Compositeur anglais, on ignore ses origines mais on sait qu'il est attaché aux rois d'Angleterre Henri VIII, Edouard VI, et des reines Mary Tudor et Elizabeth 1ère pour y remplir les fonctions d'organiste notamment au Prieuré des bénédictins à Douvre (1531), à l'abbaye de la Sainte-Croix, à Waltham, en Essex (1538-40) dissous en 1540 par Henry VIII et à la cathédrale de Canterbury (1541-42), conjointement avec son élève William Byrd, devient en 1543 Gentleman of the Chapel Royal, position qu'il conserve jusqu'à sa mort.

Sous le règne d'Elizabeth, il continue à mettre en musique des textes latins qui n'étaient sans doute pas destinés à la Chapelle royale.



Les 2 Lamentations of Jeremiah to 5 voices, two lessons for Maundy Thursday en forme de motet qu'il a composées à la fin des années 1560, en pleine période agitée entre anglican et catholique, émanent d'un compositeur en pleine possession de la pratique musicale de son temps : concision musicale, contrepoint imitatif, modulation expressive, fausses relations, homophonie, antiphonie, large spectre musical, efficacité expressive, mélisme profond et riche, etc. entraînant une intense ferveur mystique (GB-CF, GB-CF D/DP.Z/6.1, GB-T 369-73, US-NYp Drexel 4180-85). L'examen des textes utilisés (manuscrit Lbl Roy. App. 12-16) effectué par David Flanagan montre quelques irrégularités des acrostiches en vogue à l'époque en Angleterre et sans doute utilisés dans la liturgie. On pense que le choix de textes avait un but allégorique faisant allusion à la suppression du catholicisme romain au cours du règne d'Elisabeth 1ère (Honegger1, J. Milsom). Les textes utilisés reprennent pour la 1ère leçon, l'Incipit Lamentatio, les v. 1:1 et 1:2 et Jerusalem, et pour la 2ème leçon, le De Lamentatione, les v. 1:3 à 1:5 et Jerusalem. Cette œuvre sacrée ne semble pas être pas destinée aux cérémonies catholiques de la Semaine Sainte.

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