Magdalith

De Lamentations de Jérémie.

[Madeleine Lipszyc]

(Toulouse 4 août 1932 – Draveil 14 septembre 2013)

Compositeur, interprète, improvisateur et artisane française d'origine russo-polonaise, née d'un père et d'une mère fuyant l'antisémitisme, elle effectue à partir de 1947 ses études musicales au Conservatoire de Musique de Toulouse avec Odile de Tervaux (disciple d'Alfred Cortot) pour le piano, y reçoit un 1er prix, interrompt ses études à 18 ans pour se soigner dans un sanatorium dans les Pyrénées, s'ouvre à la foi chrétienne, se consacre aux chants traditionnels sur des textes hébreux originels, enregistre dès 1960 en inventant un langage d'inspiration biblique sur des thèmes familiers ou symboliques et plus spécialement sur les cantiques bibliques et le grégorien qui deviendront son mode d’expression naturelle, s’accompagnant parfois d’un tambourin ou d’une cithare, la peinture, la sculpture et l'écriture seront également son mode d'expression artistique, sa carrière publique prend forme et adopte désormais le nom de scène "Magdalith" (Madeleine en hébreu), reçoit en 1961 le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros, donne avec parcimonie des concerts en France, se produit notamment à Bruxelles devant le Roi Baudouin (Jardin Botanique) ou à Paris (Théâtre du petit Orsay), cesse toute activité artistique en 1977 à la suite d'une très grave maladie et se retire au couvent de la Solitude à Évry.

Parmi ses compositions, on peut relever 3 œuvres ayant pour titre Al Elle, inspiré du v. 1:16, Karati, du v. 1:19, et Ree Adonaï, des v. 1:20-11.

Le texte de ces trois lamentations, fruit de sa traduction, est le suivant :

Al Elle – C'est sur cela que je pleure.
Mon œil ! Mon œil verse des eaux, car loin de moi est le Consolateur qui sauve ma vie. Mes fils sont désolés car l'ennemi est fort.
Karati – J'ai crié vers mes amis. Ils m'ont trompé en s'enfuyant. Mes prêtres et mes vieillards ont péri dans la ville parce qu'ils cherchaient la nourriture qui remettait leur vie en état.
Ree Adonaï – Regarde, Adonaï, au contraire ma détresse. Mes entrailles sont troublées. En moi mon cœur se renverse parce que son amertume fait ma révolte.
Au dehors l'épée a exterminé mes enfants. Dans la maison, c'est comme la mort. Ils entendent que je gémis, ils ne me consolent pas. Tous mes ennemis ont entendu et annoncé mon malheur et ils se sont réjouis.
C'est toi qui as fait, et tu feras venir le jour que tu as annoncé, et ils deviendront comme moi.


Titre : Lamentations
Interprète : Magdalith
Direction : Texte
Éditeur : Polydor
Référence : 33t / 2473-032
Année : 1974
Contenu : Office des Ténèbres. Rite Mozarabe
Jeudi Saint. Lamentation de Jérémie
Vendredi Saint. Lamentation de Jérémie
Samedi Saint. Lamentation de Jérémie


Titre : Lamentation n° 3 du Samedi Saint
Interprète : Sœurs de la branche contemplative de Notre-Dame de Sion à la Solitude de Grandbourg, Evry
Direction : Magdalith
Éditeur : Polydor
Référence : 33t / 2401122 - ALB.POLY/2669040
Année : 1975, 1978, 1980


Titre : Magdalith, l'heure des Prophètes
Interprète : Magdalith
Éditeur : Studios S.M.
Référence : SM 30-456
Contenu : Shemesh, Al Elle (Lam. 1:16), Karati (Lam. 1:19), Ree Adonai (Lam. 1:20-11)

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