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De Lamentations de Jérémie.

(Paris 1668 – Paris 1733) Compositeur français, fils de Charles Couperin (1638-79), il a pour professeur [[Michel-Richard de Lalande]], touche l'orgue grâce à son oncle François I, et surtout de Jacques Thomelin, organiste de Saint-Jacques la Boucherie, et succède à son père en 1686 aux orgues de Saint-Gervais à Paris, succède aussi à Jean Henri d'Anglebert comme claveciniste à Versailles en 1691 et devient organiste de la Chapelle en 1693, est nommé l'année suivante maître de clavecin des Enfants de France. Son intérêt dans le style italien, représenté par [[Giacomo Carissimi]] et implanté en France par [[Marc-Antoine Charpentier]], influence profondément sa musique sacrée vocale particulièrement ses ''3 Leçons de ténèbres Pour le Mercredy de la semaine sainte'' pour S (1^ère et 2^ème Leçons) ou 2 S (3^e Leçon) et bc (précisée par l'indication [basse de] viole et org. au début de la 2^ème Leçon), sans doute composées vers 1713-1715 (Paris, l'Auteur, Foucault, s.d. ; rééd. en facs. Paris, U.C.P., 1977) [[Abréviations|RISM]] C 4274 ([[Abréviations|F-Pn]], Vmh 4622 (3-4), Fd. Vm 234, Vma 2005, Vmh 8094 (8), Vm1 1130). C'est François du Plessy qui les grave en 1715. Il indique aussi la composition des 6 autres prévues pour le même effectif : ''Je composais il y a quelques années Trois Leçons de Ténèbres pour le Vendredy Saint, à la prière des Dames religieuses de L''... [Il s'agit sans doute du couvent de Longchamp^[[#1]] particulièrement connu pour l'activité de sa vie musicale], ''où elles furent chantées avec succez. Cela m'a déterminé depuis quelques mois à composer celles du Mercredy et du Jeudy. Cependant, je ne donne à présent que les trois du premier jour, n'ayant pas assez de temps d'icy au Carême pour faire graver les six autres. Les premières et secondes Leçons de chaque jour seront toujours à une vx, et les troisièmes à deux ; ainsy deux vx suffiront pour les exécuter quoyque le Chant en soit notté sur la Clef de dessus, toutes autres Espèces de Voix pourront les chanter, d'autant que la pluspart des personnes d'aujourd'huy qui accompagnent sçavent transposer. Je donneray les Six autres trois à trois si le Public est content de celles-cy. Si l'on peut joindre une basse de Viole ou de Violon à l'accompagnement de l'Orgue ou du Clavecin, cela fera bien''. Les 6 autres restées manuscrits ont péri avec l'abbaye de Longchamps. ---- <span id="1"><small>'''1'''. ''[Afin d'éviter les abus], ''plusieurs Eglises ont quitté la Musique et les Instruments, et plusieurs Prelats ont defendu sagement les 3 derniers jours de la Semaine Sainte de chanter avec appareil les Lamentations de Jérémie, pour empêcher les desordres qui se commettoient en des jours si saints, par le grand nombre de personnes que la Symphonie et les belles vx y attirent, plûtôt que la pieté'' écrit le Père Ménestrier dans la préface ''Des ballets anciens et modernes'', (Paris, 1682). Malgré cette opposition certainement justifiée, les guides recommandaient l'abbaye de Longchamp, tel Nemeitz dans son Séjour de Paris de 1727 : ''Mercredy de la Semaine sainte, Jeudy et Vendredy Saint, les Tenebres ainsi dites se celebrent, de 2 heures jusques à 4 heures après-midi, dans quelques Couvents de Religieuses, comme à Val de Grâce, à l'Assomption et à Longchamps, au dehors de Paris. Les Religieuxes chantent la Passion avec quelques motets Spirituels (chantez par aucunes d'elles en Musique, et accompagnez par un petit positif ou petites orgues) tour à tour''. ''</small></span>

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