Clément Janequin

De Lamentations de Jérémie.

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|Jannequin, Jennekin]

(Châtellerault ~1485 – Paris 1558)

Compositeur français, il effectue ses études musicales à la maîtrise de Notre-Dame de Châtellerault, séjourne pendant une vingtaine d'années, entre 1505 et 1523, dans le Bordelais, dans l'entourage de l'humaniste Lancelot Du Fau, vicaire général de l'archevêché, ensuite auprès de l'évêque Jean de Foix, devient chanoine de Saint-Emilion en 1525, procureur des âmes l'année suivante, la même année curé de Saint-Michel de Rieufret, puis curé de St-Jean-de-Mezos et doyen de Garosse en 1530, chapelain de la cathédrale d'Angers en 1527, curé d'Avrillé (près d'Angers) en 1533, maître de la psallette en 1534 de la dicte église d'Angiers#1 où le Chapitre enjoint [le 25 mars 1534] au maître de faire chanter la troisième leçon des Ténèbres en musique selon l'usage#2 [s'agit-il de la sienne ?] (Louis Henry lui succède), puis s'installe à Paris en 1549 où il devient chantre ordinaire du roi et finalement, vers la fin de sa vie, compositeur ordinaire du roi. Il meurt malgré tout dans la misère comme l'atteste son épître à la publication de son dernier ouvrage :

Doncq' en gré ce présent, très illustre princesse,
Prends de ton Janequin, qui en poure vieillesse
Vivant, rien ne lui plaist fors que de t'honorer
Par son art de musique, et ton loz décorer.

Son 1er livre contient plusieurs chansons spirituelles, avec les Lamentations de Jeremie (Paris, Le Roy & Ballard, 1556) dont le fameux Comment se sied seulette et désolée (Lamentations de Jeremie). Très estimé de son vivant, il laisse un héritage très apprécié de ses contemporains parmi lesquel le poète Jean-Antoine de Baïf résume son œuvre en ces quelques vers :

Où est-ce qu'on n'oit point Janequin resonner,
Janequin qui si bien fait les voix s'entresuivre
Que d'un plaisant Nectar les oyans il enyvre
Et contreint leurs esprits les cors abandonner ?
Soit que d'accords pesants les motets il compose,
Soit que représenter les vacarmes il ose,
Soit qu'il joue en ses chants le caquet féminin,
Soit que des oysillons les voix il représente,
L'excellent Janequin, en tout cela qu'il chante,
N'a rien qui soit mortel, mais il est tout divin.



1. J. Levron, Clément Janequin.
2. Bibliothèque Municipale d'Angers, 727, 241.

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