Mauro Chiaula

De Lamentations de Jérémie.

[Chiaula, Ciaula, da Palermo, da Panormo, Palermitano, Panhormitano, Maurus Panhormita, Panormitano, Don Mauro]

(Palermo ~1544 – Palermo après 1603)

Compositeur italien, moine bénédictin de la congrégation de Monte Cassino et prononce ses vœux peut-être à l'abbaye de San Martino delle Scale près de Palerme en 1561 (Mongitore), en 1581 à la demande du Sénat de Palerme et sur commande du vice-roi Marc-Antoine Colonna, réalise la musique d'une représentation sacrée Teofilo Folengo, à ce moment réside au monastère de San Benedetto in Polirone près de Mantoue, publie le Missarum quae quinis vocibus modulantur, liber primus (Venise 1588), dédié à Prospero Asulano, abbé du monastère de San Benedetto in Polirone, et en 1597 retourne à San Martino delle Scale où il reste jusqu'à sa mort.

En raison de ses noms alternatifs Mauro Chiaula a parfois été confondu avec Bartolomeo Lieto Panhormitano, avec Niccolo Panhormatano, abbé de Monte Cassino, avec Mme Mauro et Mauro avec Matti.

Il publie à Venise en 1583, les Lamentazioni e Responsori per la Settimana Santa a quattro voci, in-4°, et une seconde édition en 1597 avec le titre de Lamentationes ac responsoria, quae in hebdomada sancta cantari solent, rithmis vocibus accommodate. – Venezia, Ricciardo Amadino […] quattuor vocibus, dédiées à l'abbé de San Giorgio Maggiore à Venise et au président de la congrégation, Don Michele Abelardus, conservé au Musée international et à la bibliothèque de musique de Bologne.

En concevant ses propres lamentations, Mauro Panormitano s’est efforcé de préparer les versets selon une régularité formelle : toutes les leçons du 1er et du 2e jours alternent trois versets (sauf le dernier qui en entonne deux) ; les deux premières leçons du sabbat chantent quatre versets, tandis que l'Oratio Hieremiae en comprend sept :

Il ne tient pas compte de la quatrième élégie. Le choix des vers est très libre : il n’y a pas de lien étroit entre la liturgie post-tridentine, ni avec la sélection bénédictine récapitulée par Bettley et qui diffère également de la sélection plus large de Paolo Ferrarese. Le lien avec cette sélection doit être recherché dans le contexte des coutumes de San Martino delle Scale qui ont soutenu son impression.

Pour rendre ses lamentations "sombres", il adopte sa propre stratégie faite de moyens expressifs comme par exemple le faux-bourdon, le tétracorde phrygien, l'utilisation plus libre des dissonances, etc.

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