Géry de Ghersem
De Lamentations de Jérémie.
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Compositeur et chantre flamand, chantre à la cathédrale de Tournai dans son plus jeune âge, part à Madrid à 12 ans pour la ''Capilla Flamenca'' du roi Philippe II, effectue ses études musicales sous la direction de Philippe Rogier qui succède à Georges de La Hèle en 1588, devient ''cantorcillo'' jusqu'à sa promotion de ''cantor'' en 1593, ne peut succéder à Philippe Rogier en 1596, quitte l'Espagne en 1604 après être devenu assistant du nouveau titulaire [[Matheo Romero]], est nommé maître de chapelle de l'Archiduc Albert et de l'Infante Isabelle à Bruxelles et, en 1607, chapelain de l'Oratoire. Ses contemporains à la cour s'appellent Peter Philips, Peeter Cornet et John Bull. | Compositeur et chantre flamand, chantre à la cathédrale de Tournai dans son plus jeune âge, part à Madrid à 12 ans pour la ''Capilla Flamenca'' du roi Philippe II, effectue ses études musicales sous la direction de Philippe Rogier qui succède à Georges de La Hèle en 1588, devient ''cantorcillo'' jusqu'à sa promotion de ''cantor'' en 1593, ne peut succéder à Philippe Rogier en 1596, quitte l'Espagne en 1604 après être devenu assistant du nouveau titulaire [[Matheo Romero]], est nommé maître de chapelle de l'Archiduc Albert et de l'Infante Isabelle à Bruxelles et, en 1607, chapelain de l'Oratoire. Ses contemporains à la cour s'appellent Peter Philips, Peeter Cornet et John Bull. | ||
| - | Il compose des ''Lamentations à 9-10 vx'' qui figurent dans le catalogue de la bibliothèque de João IV mais qui sont disparues lors du tremblement de terre en 1755. En 1704, le théoricien portugais Manoel Nuñes da Sylva a fait paraître à Lisbonne un ouvrage relatif à la prolation, ''Arte minima que com semibreve prolaçam tratta em tempo breve os modos da maxima e longa sciencia de música'', Lisbonne, 1704. Dans un chapitre intitulé ''Compendio da arte de contrapunto e compostura'', il cite en exemple la 1<sup>ère</sup> ''lamentation du Vendredi Saint'' de Géry de Ghersem et met l'accent sur les passages de la neuvième à l'octave pratiqués par Philippe Rogier dans ses motets ''Cantantibus organis'' et | + | Il compose des ''Lamentations à 9-10 vx'' qui figurent dans le catalogue de la bibliothèque de João IV mais qui sont disparues lors du tremblement de terre en 1755. En 1704, le théoricien portugais Manoel Nuñes da Sylva a fait paraître à Lisbonne un ouvrage relatif à la prolation, ''Arte minima que com semibreve prolaçam tratta em tempo breve os modos da maxima e longa sciencia de música'', Lisbonne, 1704. Dans un chapitre intitulé ''Compendio da arte de contrapunto e compostura'', il cite en exemple la 1<sup>ère</sup> ''lamentation du Vendredi Saint'' de Géry de Ghersem et met l'accent sur les passages de la neuvième à l'octave pratiqués par Philippe Rogier dans ses motets ''Cantantibus organis'' et ''Caligaverunt'' et dans ses messes ''Inclina Domine'' et ''Dirige gressus meos'' (Bruxelles – Philippe Rogier et son école à la cour des Philippe d'Espagne : un ultime foyer de la création musicale des Pays-Bas (1560-1647). Paul Becquart, p. 226). |
Version actuelle en date du 17 juillet 2010 à 10:17
[Gaugeric De, Gersem]
(Tournai ~1574 – Tournai 1630)
Compositeur et chantre flamand, chantre à la cathédrale de Tournai dans son plus jeune âge, part à Madrid à 12 ans pour la Capilla Flamenca du roi Philippe II, effectue ses études musicales sous la direction de Philippe Rogier qui succède à Georges de La Hèle en 1588, devient cantorcillo jusqu'à sa promotion de cantor en 1593, ne peut succéder à Philippe Rogier en 1596, quitte l'Espagne en 1604 après être devenu assistant du nouveau titulaire Matheo Romero, est nommé maître de chapelle de l'Archiduc Albert et de l'Infante Isabelle à Bruxelles et, en 1607, chapelain de l'Oratoire. Ses contemporains à la cour s'appellent Peter Philips, Peeter Cornet et John Bull.
Il compose des Lamentations à 9-10 vx qui figurent dans le catalogue de la bibliothèque de João IV mais qui sont disparues lors du tremblement de terre en 1755. En 1704, le théoricien portugais Manoel Nuñes da Sylva a fait paraître à Lisbonne un ouvrage relatif à la prolation, Arte minima que com semibreve prolaçam tratta em tempo breve os modos da maxima e longa sciencia de música, Lisbonne, 1704. Dans un chapitre intitulé Compendio da arte de contrapunto e compostura, il cite en exemple la 1ère lamentation du Vendredi Saint de Géry de Ghersem et met l'accent sur les passages de la neuvième à l'octave pratiqués par Philippe Rogier dans ses motets Cantantibus organis et Caligaverunt et dans ses messes Inclina Domine et Dirige gressus meos (Bruxelles – Philippe Rogier et son école à la cour des Philippe d'Espagne : un ultime foyer de la création musicale des Pays-Bas (1560-1647). Paul Becquart, p. 226).
