François-Clément-Théodore Dubois

De Lamentations de Jérémie.

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(Rosnay, Marne 1837 – Paris 1924)
(Rosnay, Marne 1837 – Paris 1924)
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Compositeur et organiste français, il apprend le piano très tôt avec Louis Fanart, maître de chœur à la cathédrale de Reims, arrivé jeune à Paris, il entre au Conservatoire de Paris pour étudier le piano avec Laurent et Antoine-François Marmontel, l'harmonie et l'accompagnement avec François Bazin, l'orgue avec François Benoist, la fugue et la composition avec Ambroise Thomas, est nommé maître de chapelle à Saint-Louis-des-Invalides en 1855, gagne le 1<sup>er</sup> Prix de Rome en 1861, se livre à l'enseignement à son retour en France, devient successivement maître de chapelle de l'église Sainte-Clotilde en succédant à [[César Franck]] (1863), de l'église de la Madeleine en 1868 en succédant à Camille Saint-Saëns (il y devient aussi organiste), se produit dans quelques concerts, succède en 1871 à Antoine Elwart comme professeur d'harmonie au Conservatoire, puis à Léo Delibes en 1891 comme professeur de composition, devient inspecteur d'éducation musicale en 1884, succède à [[Charles Gounod]] à l'Académie des Beaux-Arts en 1894, succède à Ambroise Thomas deux ans plus tard à la direction du Conservatoire, démissionne en 1905 à la suite de l'affaire Maurice Ravel, laissant la place à Gabriel Fauré. Paul Dukas figure parmi ses élèves.  
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Compositeur et organiste français, il apprend le piano très tôt avec Louis Fanart, maître de chœur à la cathédrale de Reims, arrivé jeune à Paris, il entre au Conservatoire de Paris pour étudier le piano avec Laurent et Antoine-François Marmontel, l'harmonie et l'accompagnement avec François Bazin, l'orgue avec François Benoist, la fugue et la composition avec Ambroise Thomas, est nommé maître de chapelle à Saint-Louis-des-Invalides en 1855, gagne le 1<sup>er</sup> Prix de Rome en 1861, se livre à l'enseignement à son retour en France, devient successivement maître de chapelle de l'église Sainte-Clotilde en succédant à [[César Auguste Jean Guillaume Hubert Franck]] (1863), de l'église de la Madeleine en 1868 en succédant à Camille Saint-Saëns (il y devient aussi organiste), se produit dans quelques concerts, succède en 1871 à Antoine Elwart comme professeur d'harmonie au Conservatoire, puis à Léo Delibes en 1891 comme professeur de composition, devient inspecteur d'éducation musicale en 1884, succède à [[Charles Gounod]] à l'Académie des Beaux-Arts en 1894, succède à Ambroise Thomas deux ans plus tard à la direction du Conservatoire, démissionne en 1905 à la suite de l'affaire Maurice Ravel, laissant la place à Gabriel Fauré. Paul Dukas figure parmi ses élèves.  
Parmi son importante production d'œuvres religieuses qui laissent peu apparentes les influences qu'il a reçues, il laisse un oratorio pour S, T, baryton, ch. et orch., les ''Sept Paroles du Christ'', composé au cours du carême de 1867 qu'il donne le Vendredi Saint à l'église Sainte-Clotilde avant même celui de ''César Franck'', organiste titulaire de ladite église, composé 8 ans auparavant. Cette œuvre d'un effet grandiose et dramatique, dédiée à l'abbé Jean-Gaspard Deguerry, curé de La Madeleine fusillé par les Fédérés à la prison de la Roquette en même temps que Mgr Darboy, archevêque de Paris, comprend en Introduction un ''O vos omnes'' tiré des Lamentations de Jérémie (v. 1:12). Cette œuvre a été régulièrement donné à l'église de la Madeleine chaque Vendredi Saint, ainsi qu'aux Concerts Pasdeloup, aux Etats-Unis et au Canada.
Parmi son importante production d'œuvres religieuses qui laissent peu apparentes les influences qu'il a reçues, il laisse un oratorio pour S, T, baryton, ch. et orch., les ''Sept Paroles du Christ'', composé au cours du carême de 1867 qu'il donne le Vendredi Saint à l'église Sainte-Clotilde avant même celui de ''César Franck'', organiste titulaire de ladite église, composé 8 ans auparavant. Cette œuvre d'un effet grandiose et dramatique, dédiée à l'abbé Jean-Gaspard Deguerry, curé de La Madeleine fusillé par les Fédérés à la prison de la Roquette en même temps que Mgr Darboy, archevêque de Paris, comprend en Introduction un ''O vos omnes'' tiré des Lamentations de Jérémie (v. 1:12). Cette œuvre a été régulièrement donné à l'église de la Madeleine chaque Vendredi Saint, ainsi qu'aux Concerts Pasdeloup, aux Etats-Unis et au Canada.
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Version du 21 juin 2010 à 08:35

(Rosnay, Marne 1837 – Paris 1924)

Compositeur et organiste français, il apprend le piano très tôt avec Louis Fanart, maître de chœur à la cathédrale de Reims, arrivé jeune à Paris, il entre au Conservatoire de Paris pour étudier le piano avec Laurent et Antoine-François Marmontel, l'harmonie et l'accompagnement avec François Bazin, l'orgue avec François Benoist, la fugue et la composition avec Ambroise Thomas, est nommé maître de chapelle à Saint-Louis-des-Invalides en 1855, gagne le 1er Prix de Rome en 1861, se livre à l'enseignement à son retour en France, devient successivement maître de chapelle de l'église Sainte-Clotilde en succédant à César Auguste Jean Guillaume Hubert Franck (1863), de l'église de la Madeleine en 1868 en succédant à Camille Saint-Saëns (il y devient aussi organiste), se produit dans quelques concerts, succède en 1871 à Antoine Elwart comme professeur d'harmonie au Conservatoire, puis à Léo Delibes en 1891 comme professeur de composition, devient inspecteur d'éducation musicale en 1884, succède à Charles Gounod à l'Académie des Beaux-Arts en 1894, succède à Ambroise Thomas deux ans plus tard à la direction du Conservatoire, démissionne en 1905 à la suite de l'affaire Maurice Ravel, laissant la place à Gabriel Fauré. Paul Dukas figure parmi ses élèves.

Parmi son importante production d'œuvres religieuses qui laissent peu apparentes les influences qu'il a reçues, il laisse un oratorio pour S, T, baryton, ch. et orch., les Sept Paroles du Christ, composé au cours du carême de 1867 qu'il donne le Vendredi Saint à l'église Sainte-Clotilde avant même celui de César Franck, organiste titulaire de ladite église, composé 8 ans auparavant. Cette œuvre d'un effet grandiose et dramatique, dédiée à l'abbé Jean-Gaspard Deguerry, curé de La Madeleine fusillé par les Fédérés à la prison de la Roquette en même temps que Mgr Darboy, archevêque de Paris, comprend en Introduction un O vos omnes tiré des Lamentations de Jérémie (v. 1:12). Cette œuvre a été régulièrement donné à l'église de la Madeleine chaque Vendredi Saint, ainsi qu'aux Concerts Pasdeloup, aux Etats-Unis et au Canada.