Edmond Membrée

De Lamentations de Jérémie.

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::::''Mes enfants moissonnés sous ta fureur puissante,''
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::::''Et sur mon front, la mort !''
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:<span style="color:#808080;"><span id="1">'''1'''. ''Vingt mélodies de Edmond Membrée, Au Ménestrel, Paris, 1876. pp. 85 à 94 : ''Les [[Lamentations]] de Jérémie'', Scène chantée par Mme Iweins d'Hennin. Paroles de Cadilhac à C.V. Alkan.''</span>
:<span style="color:#808080;"><span id="1">'''1'''. ''Vingt mélodies de Edmond Membrée, Au Ménestrel, Paris, 1876. pp. 85 à 94 : ''Les [[Lamentations]] de Jérémie'', Scène chantée par Mme Iweins d'Hennin. Paroles de Cadilhac à C.V. Alkan.''</span>

Version actuelle en date du 18 octobre 2010 à 08:50

(Valenciennes 1820 – Château Damont, près de Paris 1882)

Compositeur français, il effectue ses études musicales débord dans sa ville natale puis au Conservatoire de Paris sous la direction de Charles-Henri-Valentin Alkan et de Pierre-Joseph-Guillaume Zimmermann pour le piano, de Victor-Charles-Paul Dourlen pour l'harmonie et de Michele Enrico Carafa de Colobrano pour la composition, donne en 1857 son 1er opéra François Villon à l'Opéra de Paris.

L'Encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire raconte volontiers qu'il était appelé l'homme des pièces reçues, car, dès qu'un théâtre ouvrait ses portes, il s'y précipitait pour faire agréer une des nombreuses œuvres qui dormaient dans ses cartons ! Il rêvait de triomphes qu'on lui décernait volontiers le jour de la répétition et qu'on lui retirait brutalement le jour de la 1ère, ou le lendemain. [ses opéras] marquaient les pénibles étapes d'un carrière où le compositeur trébuchait régulièrement et laissait chaque fois un peu de cette popularité conquise par sa romance, célèbre autrefois, [...](1ère partie Histoire de la musique. France, Belgique, Angleterre. Albert Lavignac, Lionel de la Laurencie. Libraire Delagrave. Paris. 1931. p. 1784).

Il compose des Lamentations pour Baryton/Contralto ou Ténor/S qui n'ont sans doute jamais été données au cours d'un office religieux en raison de l'adaptation ou de la parodie du texte original attribué à Jérémie dont voici le contenu#1 :

Hé quoi ! Jérusalem veuve de sa puissance
Comme une femme en deuil se traîne en gémissant !
Elle abaisse le front et dévore en silence
Un impôt flétrissant !
Pleine du souvenir de sa grandeur passée,
Elle a noyé ses yeux dans des torrents de pleurs !
Et ses amis eux-mêmes hélas ! l'ont délaissée,
Seule avec ses douleurs !



La fille de Juda, voulant briser ses chaînes,
A cheminé plaintive au sein des nations ;
Point de repos pour elle et tous les jours des peines,
Des persécutions ! (autre texte : Des lamentacions !)
Ses temples sont déserts, ses portes renversées ;
Ses pontifes errants sont plongés dans le deuil,
Les vierges de Juda sont pâles et glacées
Comme un mort au cercueil !..
Au-dessus de Sion a grondé la tempête,
Ses péchés ont armé le courroux du Seigneur,
Ses enfants ont marché captifs, courbant la tête
Sous le fouet du vainqueur... (autre texte : Sous le joug du vainqueur)
"Regarde-moi, Seigneur ! je suis triste et souffrante,
Vois mon coeur ulcéré qui se brise et se tord,
Mes enfants moissonnés sous ta fureur puissante,
Et sur mon front, la mort !



1. Vingt mélodies de Edmond Membrée, Au Ménestrel, Paris, 1876. pp. 85 à 94 : Les Lamentations de Jérémie, Scène chantée par Mme Iweins d'Hennin. Paroles de Cadilhac à C.V. Alkan.
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