Pierre Desvignes

(Velars-sur-Ouche 1764 – Paris 1827)

Compositeur français, fils d'un laboureur et d'une commerçante, sa marraine le présente à 6 ans à un chanoine de la cathédrale Saint-Etienne de Dijon et au maître de musique qui l'accepte dans sa maîtrise, eut un moment Jean-François Lesueur pour maître de musique, reçoit des leçons de basse du musicien Bideau, après un premier poste de maître de chapelle à la cathédrale d'Evreux à 17 ans, est nommé à partir de 1786 maître de la psallette à la cathédrale de Chartres, la Révolution le conduit à Paris, est attaché quelque temps à l'orchestre de la Cité, en 1811, est nommé chef d'orchestre adjoint de la chapelle de Napoléon I^er, en 1802 succède à Doineau sous l'Empire et la Restauration exerce pour une vingtaine d'années au poste de maître de chapelle de Notre-Dame de Paris, Paul Bienaimé lui succède.

Citons quelques élèves : Albert Guillon (grand prix de Rome, en 1825), Émile Bienaimé, Alphonse Gilbert (compositeur et organiste de Notre-Dame de Lorette), Alexis Dupont, Armand Durier (professeur au Conservatoire, contrebassiste), Follet.

Il composa presque exclusivement de la musique religieuse qui sont restées, à part un Pie Jesu et un O salutaris, manuscrites. Parmi celle-ci, on trouve un Livre contenant les neuf leçons de Jérémie composées par Pierre Desvignes, ancien maître de chapelle des cathédrales de chartres et de Paris (F-Pn, MS 9346). Ce livre comprend les parties suivantes :

• Premiere leçon pour le 1^er jour pour Viola, Fagotto, Violoncelle, Canto et Basso (pp. 1 à 20)

Incipit lamentation en DO majeur,

Quomodo sedet sola en Do majeur,

Plorans ploravit en Fa majeur,

Migravit Judas en fa mineur puis majeur,

Viae Sion lugent en Fa majeur,

Facti sunt en Ré majeur,

Jerusalem en Do majeur ;

[...]

• Troisième Leçon du 1^er Jour pour Viola, Fagotto, Violoncelle, Canto et Basso (pp. 37 à 52)

Manum suam en Fa majeur,

Omnis populus en Fa majeur,

O vos omnes en Fa majeur,

De excelso en Fa majeur,

Vigilavit jugum en Fa majeur,

Jerusalem en Fa majeur

[...]

Les acrostiches sont remplacées par des brefs intermèdes instrumentaux.