Jan-Dismas Zelenka
De Lamentations de Jérémie.
Ligne 65 : | Ligne 65 : | ||
</span> | </span> | ||
|} | |} | ||
- | {| align="center" border="0" cellspacing="20 | + | {| align="center" border="0" cellspacing="20" |
|<span style="color:#800000;">[[Image:Zelenka CD 4.jpg|center|300px|]] | |<span style="color:#800000;">[[Image:Zelenka CD 4.jpg|center|300px|]] | ||
|<span style="color:#800000;">[[Image:Zelenka CD 11.jpg|center|300px|]] | |<span style="color:#800000;">[[Image:Zelenka CD 11.jpg|center|300px|]] |
Version du 21 juin 2011 à 06:00
[Johann D., Johann Dismas, Jan Lukás]
(Lounovice, Bohème 1679 – Dresde 1745)
Compositeur tchèque, il est en 1709 contrebassiste de la chapelle du comte Ludwig von Hartig à Prague, puis en 1710 compositeur d'église à la cour du Prince électeur de Saxe et Roi de Pologne, étudie le contrepoint à Vienne sous la direction de Johann Joseph Fux et d'Antonio Lotti à Venise (1715-19), devient progressivement à Dresde Kapellmeister de Johann David Heinichen mais à la mort de ce dernier, c'est Hasse qui lui succède, Zelenka se contentant de la place de Kirchen-compositeur qui lui a été assigné en 1735 (de nombreuses anecdotes contemporaines sur sa musique prouvent qu'elle est considérée comme démodée et, de même que pour Bach, cette réputation ne l'aide pas à obtenir de l'avancement).
Ses contemporains (Bach et Telemann) admirent sa maîtrise contrapuntique et son esprit d'invention harmonique. Les 6 Lamentationes pro hebdomada sancta en do mineur, fa majeur, si - majeur, sol mineur, la majeur et fa majeur pour ATB et instr., ZWV 53 (1722) et les 3 Lamentationes Jeremiae prophetae pro hebdomada sancta en si - majeur, fa majeur et fa majeur pour ATB et bc, ZWV 54 (1723) dont les manuscrits sont préservés à Dresde (D-Dlb, Mus. 2358-D-3b), sont sans aucun doute écrites comme des morceaux de musique religieuse destinés à la chapelle électorale. Ne pas oublier également la pièce ZWV 203, Lamentationes Jeremiae prophetae (D-Dlb dont une partie est restée autographe).
Stéphane Dado dans le Livret des Académies Musicales de Saintes (14-25 juillet 1999 pp. 48-50) indique que les Lamentationes se rapprochent fortement du style de la cantate. Le texte génère de toute évidence la structure musicale : les lettres hébraïques se prêtent à un arioso (parfois extrêmement réduit), tandis que le texte biblique est réservé aux récitatifs. De sorte que ces œuvres confrontent l'auditeur à une alternance rapide et contrastée de récitatifs et d'ariosi. Cette structure étrangement morcelée trouve pourtant son terme dans une fugue unificatrice, conçue sur les paroles conclusives Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum. La densité remarquable que dégage la concentration d'épisodes musicaux différenciés est également soulignée par une utilisation fréquente du chromatisme (incarnation de la plainte) et d'harmonies novatrices, perceptibles dès l'Incipit de la première partie.
A noter également le répons O vos omnes ZWV 55 n° 23 composé en 1723 pour ch. SATB et bc (tb et cordes).
Discographie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|