La didascalie catholique

De Lamentations de Jérémie.

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== Le cérémonial de la Semaine Sainte ==
== Le cérémonial de la Semaine Sainte ==
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Les offices de la Semaine Sainte ont toujours eu une place particulièrement privilégiée dans la liturgie romaine : c'est le sommet de l'année liturgique chrétienne, Noël se situant seulement en seconde position. Leur célébration remonte dès les premiers siècles. On en trouve trace dans les plus vieux bréviaires du IX<sup>e</sup> siècle (''Tenebrae'') avec de fortes raisons de croire qu'ils étaient déjà célébrés dès le VI<sup>e</sup> siècle car les connaissances actuelles laissent présumer que c'était déjà l'usage à Rome précédemment.  
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Les offices de la Semaine Sainte ont toujours eu une place particulièrement privilégiée dans la liturgie romaine : c'est le sommet de l'année liturgique chrétienne, Noël se situant seulement en seconde position. Leur célébration remonte dès les premiers siècles. On en trouve trace dans les plus vieux bréviaires du IX<sup>e</sup> siècle (''Tenebrae'') avec de fortes raisons de croire qu'ils étaient déjà célébrés dès le VI<sup>e</sup> siècle<sup>[[#1]]</sup> car les connaissances actuelles laissent présumer que c'était déjà l'usage à Rome<sup>[[#2]]</sup> précédemment.  
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Le premier cérémonial jamais édité a été rédigé par le maître des cérémonies Agostino Patrizi Piccolomini, évêque de Pienza et Montalcino, en 1485 sur ordre du pape Innocent VII, celui-ci lui remettant 8 anciens livres pour l'aider dans son travail de synthèse et de rédaction. Il s'agit d'un document manuscrit appelé ''Pontificalis Ordinis liber ''que Cristoforo Marcello fit imprimer en 1516 à Venise avec pour titre'' Rituum ecclesiaticorum sive sacrarum cærimoniarum S.E.R. libri tres''.  
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Le premier cérémonial jamais édité a été rédigé par le maître des cérémonies Agostino Patrizi Piccolomini, évêque de Pienza et Montalcino, en 1485 sur ordre du pape Innocent VII, celui-ci lui remettant 8 anciens livres<sup>[[#3]]</sup> pour l'aider dans son travail de synthèse et de rédaction. Il s'agit d'un document manuscrit appelé ''Pontificalis Ordinis liber ''que Cristoforo Marcello fit imprimer en 1516 à Venise avec pour titre'' Rituum ecclesiaticorum sive sacrarum cærimoniarum S.E.R. libri tres''.  
On ne reviendra pas sur les critiques formulées à l'occasion de cette 1<sup>ère</sup> édition qui prévalut jusqu'aux réformes de Paul VI avec quelques entorses locales avérées ici ou là au cours de la période baroque. Donc peu de remarques pour la période postérieure à 1488 en matière de liturgie papale sinon qu'en 1604, le pape autorise la prolongation des offices diurnes de la liturgie de la Semaine Sainte jusque tard dans la nuit.  
On ne reviendra pas sur les critiques formulées à l'occasion de cette 1<sup>ère</sup> édition qui prévalut jusqu'aux réformes de Paul VI avec quelques entorses locales avérées ici ou là au cours de la période baroque. Donc peu de remarques pour la période postérieure à 1488 en matière de liturgie papale sinon qu'en 1604, le pape autorise la prolongation des offices diurnes de la liturgie de la Semaine Sainte jusque tard dans la nuit.  
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Dans son ouvrage ''L'Office de la Semaine Sainte selon le Messel & Breviaire Romain'', M. de Marolles rapporte que les cérémonies se déroulent ''en trois jours parce que Nôtre-Seigneur en employa autant, soit en ses travaux, ou en sa sepulture, ou bien à consoler ses Apostres merveilleusement travaillez pour ce sujet. Que si l'Eglise commence dés ce jour, où l'on dit au soir Matines du Jeudy, c'est parce que le Samedy estoit autrefois employé au Mystere de la Resurrection qui arriva la nuit suivante''.
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Dans son ouvrage ''L'Office de la Semaine Sainte selon le Messel & Breviaire Romain'', M. de Marolles<sup>[[#4]]</sup> rapporte que les cérémonies se déroulent ''en trois jours parce que Nôtre-Seigneur en employa autant, soit en ses travaux, ou en sa sepulture, ou bien à consoler ses Apostres merveilleusement travaillez pour ce sujet. Que si l'Eglise commence dés ce jour, où l'on dit au soir Matines du Jeudy, c'est parce que le Samedy estoit autrefois employé au Mystere de la Resurrection qui arriva la nuit suivante''.
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Le ''Triduum Sacrum'' a été également appelé les ''jours de lamentations'' (Dictionnaire de Trévoux, 1743). Au XX<sup>e</sup> siècle, les manuels de la ''Semaine Sainte '' précisent qu'elle s'appelait autrefois la ''Semaine peineuse'', ou pénible (''pœnosa'') en souvenir des souffrances endurées par le Christ pour le salut du genre humain, de ''Semaine d'indulgence'', parce que l'on y recevait la pénitence, et les Pères de l'Eglise, notamment saint Jean Chrysostome dans une de ses Homélies, lui ont donné le nom de ''Grande Semaine''. Ils reprennent en cela l'appellation déjà mentionnée en 1878 par l'Abbé Houssaye . L'ouvrage collectif de ''La Semaine Sainte à Rome '' mentionne d'autres termes comme la ''Semaine d'indulgence parce qu'on y recevait les pêcheurs à la pénitence'' , ou ''Hebdomada xeorphagieæ '' car pour la dernière semaine du carême on devait redoubler de sévérité dans le jeûne, et cite volontiers Tertullien qui les appelle ''Dies quibus oblatus est sponsus, Les jours auxquels l'Epoux a été immolé'' .
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Le ''Triduum Sacrum'' a été également appelé les ''jours de lamentations'' (Dictionnaire de Trévoux, 1743). Au XX<sup>e</sup> siècle, les manuels de la ''Semaine Sainte''<sup>[[#5]]</sup> précisent qu'elle s'appelait autrefois la ''Semaine peineuse'', ou pénible (''pœnosa'') en souvenir des souffrances endurées par le Christ pour le salut du genre humain, de ''Semaine d'indulgence'', parce que l'on y recevait la pénitence, et les Pères de l'Eglise, notamment saint Jean Chrysostome dans une de ses Homélies, lui ont donné le nom de ''Grande Semaine''. Ils reprennent en cela l'appellation déjà mentionnée en 1878 par l'Abbé Houssaye<sup>[[#6]]</sup>. L'ouvrage collectif de ''La Semaine Sainte à Rome''<sup>[[#7]]</sup> mentionne d'autres termes comme la ''Semaine d'indulgence parce qu'on y recevait les pêcheurs à la pénitence''<sup>[[#8]]</sup>, ou ''Hebdomada xeorphagieæ''<sup>[[#9]]</sup> car pour la dernière semaine du carême on devait redoubler de sévérité dans le jeûne, et cite volontiers Tertullien qui les appelle ''Dies quibus oblatus est sponsus, Les jours auxquels l'Epoux a été immolé''<sup>[[#10]]</sup>.
Le terme de ''Semaine sainte'' reste toutefois le plus fréquemment utilisé en raison de la sainteté des mystères dont on y fait la commémoration. Cette semaine-là clôt le cycle des 40 jours de Carême durant lesquelles le jeûne était de rigueur comme pour marquer le suprême effort de la pénitence chrétienne. L'Église catholique a atténué peu à peu la pratique du jeûne pour finalement disparaître il y a quelques années. Il subsiste encore des exigences de ce type dans la chrétienté orthodoxe (''xérophagie'').
Le terme de ''Semaine sainte'' reste toutefois le plus fréquemment utilisé en raison de la sainteté des mystères dont on y fait la commémoration. Cette semaine-là clôt le cycle des 40 jours de Carême durant lesquelles le jeûne était de rigueur comme pour marquer le suprême effort de la pénitence chrétienne. L'Église catholique a atténué peu à peu la pratique du jeûne pour finalement disparaître il y a quelques années. Il subsiste encore des exigences de ce type dans la chrétienté orthodoxe (''xérophagie'').
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Les cérémonies de la Semaine sainte suivent différents usages attachés à des traditions locales ou anciennes. Pour cette raison, des variantes ont subsisté dans le rituel avec une certaine résistance en France lors de la diffusion du cérémonial romain après le Concile de Trente. On ne peut donc être exhaustif sur le déroulement des cérémonies bien que, d'une manière générale, elles présentent un caractère bien plus homogène que dans les autres religions (cf. ch. suivant).
Les cérémonies de la Semaine sainte suivent différents usages attachés à des traditions locales ou anciennes. Pour cette raison, des variantes ont subsisté dans le rituel avec une certaine résistance en France lors de la diffusion du cérémonial romain après le Concile de Trente. On ne peut donc être exhaustif sur le déroulement des cérémonies bien que, d'une manière générale, elles présentent un caractère bien plus homogène que dans les autres religions (cf. ch. suivant).
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Pour exposer le déroulement de l'Office des Ténèbres, deux ouvrages serviront de fil conducteur. Il s'agit de l'ouvrage ayant pour titre ''Offices de l'Eglise suivant le rit romain'' , dans son édition de 1857, pour illustrer les lectures dites au cours des matines, et de l'ouvrage intitulé Cérémonial selon le rit romain du R.P. Le Vavasseur qui se situe à la même date et qui est lié au mouvement de retour à la liturgie romaine (Parisis et al ~1839). Il s'agit là d'un choix, tant sur la date que sur l'auteur, destiné surtout plus à éclairer le lecteur sur les pratiques habituelles qu'à faire un historique de l'évolution des cérémoniaux. Le Vavasseur nous fait part dans son introduction du succès rencontré par cette 1<sup>ère</sup> édition pourtant limitée au seul diocèse de Langres, mais vite propagée dans les autres diocèses, et des réimpressions successives : en 1850 avec 3 000 exemplaires, en 1854 avec 4 000 exemplaires, puis 6 000 lors de la 4<sup>ème</sup> édition.
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Pour exposer le déroulement de l'Office des Ténèbres, deux ouvrages serviront de fil conducteur. Il s'agit de l'ouvrage ayant pour titre ''Offices de l'Eglise suivant le rit romain''<sup>[[#111]]</sup>, dans son édition de 1857, pour illustrer les lectures dites au cours des matines, et de l'ouvrage intitulé Cérémonial selon le rit romain du R.P. Le Vavasseur<sup>[[#12]]</sup> qui se situe à la même date et qui est lié au mouvement de retour à la liturgie romaine (Parisis et al ~1839). Il s'agit là d'un choix, tant sur la date que sur l'auteur, destiné surtout plus à éclairer le lecteur sur les pratiques habituelles qu'à faire un historique de l'évolution des cérémoniaux. Le Vavasseur nous fait part dans son introduction du succès rencontré par cette 1<sup>ère</sup> édition pourtant limitée au seul diocèse de Langres, mais vite propagée dans les autres diocèses, et des réimpressions successives : en 1850 avec 3 000 exemplaires, en 1854 avec 4 000 exemplaires, puis 6 000 lors de la 4<sup>ème</sup> édition.
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Le déroulement de ce cérémonial correspond à ceux exposés, toujours partiellement, au cours des siècles précédents dans d'autres ouvrages liturgiques.
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Le déroulement de ce cérémonial<sup>[[#13]]</sup> correspond à ceux exposés, toujours partiellement, au cours des siècles précédents dans d'autres ouvrages liturgiques.
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Si les versets utilisés pour les ''Leçons des Ténèbres'' n'étaient pas fixés jusqu'au Concile de Trente (1545-1563), ils ont ensuite été restrictivement choisis dans le but d'unifier davantage le rituel romain dans tous les pays. Le ''Breviarum Romanum'' de 1568 a réglé dès lors la distribution des textes. Les analyses réalisées à ce jour relèvent qu'ils ont mis un certain temps à être propagés ou adoptés par l'ensemble des diocèses du monde catholique , la dissémination à cette époque n'ayant rien voir avec ce que l'on connaît aujourd'hui.
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Si les versets utilisés pour les ''Leçons des Ténèbres'' n'étaient pas fixés jusqu'au Concile de Trente (1545-1563), ils ont ensuite été restrictivement choisis dans le but d'unifier davantage le rituel romain dans tous les pays. Le ''Breviarum Romanum'' de 1568 a réglé dès lors la distribution des textes. Les analyses réalisées à ce jour relèvent qu'ils ont mis un certain temps à être propagés ou adoptés par l'ensemble des diocèses du monde catholique<sup>[[#14]]</sup>, la dissémination à cette époque n'ayant rien voir avec ce que l'on connaît aujourd'hui.
Chaque office repose sur un principe de trilogie rappelant la doctrine trinitaire (Père, Fils et Saint-Esprit), donc trois jours (''sacrum triduum''), trois nocturnes par jour, trois antiennes au début de chaque nocturne, chacune suivie d'un psaume (donc trois psaumes) et trois leçons par nocturne suivies pour chacune d'elles d'un répons (donc trois répons). Les Matines sont toujours suivies des Laudes. Comme on le verra plus loin, le ''Miserere'' clôture le ''Benedictus'' qui suit les Laudes.
Chaque office repose sur un principe de trilogie rappelant la doctrine trinitaire (Père, Fils et Saint-Esprit), donc trois jours (''sacrum triduum''), trois nocturnes par jour, trois antiennes au début de chaque nocturne, chacune suivie d'un psaume (donc trois psaumes) et trois leçons par nocturne suivies pour chacune d'elles d'un répons (donc trois répons). Les Matines sont toujours suivies des Laudes. Comme on le verra plus loin, le ''Miserere'' clôture le ''Benedictus'' qui suit les Laudes.
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''5. Au milieu du chœur ou ailleurs, suivant l'usage, on met un pupitre nu pour chanter les leçons.''
''5. Au milieu du chœur ou ailleurs, suivant l'usage, on met un pupitre nu pour chanter les leçons.''
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''Les dispositions pour bien assister au chœur'' (Le Vavasseur) sont à la fois intérieures (pureté d'intention, attention et dévotion) et extérieures (propreté, gravité, modestie et prévoyance de ce qu'on doit faire).
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''Les dispositions pour bien assister au chœur'' (Le Vavasseur) sont à la fois intérieures (pureté d'intention, attention et dévotion) et extérieures (propreté, gravité, modestie<sup>[[#15]]</sup> et prévoyance de ce qu'on doit faire).
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Les ''Cantoris '' sont les chanteurs disposés au nord et les ''Decanis'', au sud . Chaque ''Choir'' a son ''treble'' soliste, le ''Headchorister''.
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Les ''Cantoris''<sup>[[#16]]</sup> sont les chanteurs disposés au nord et les ''Decanis'', au sud<sup>[[#17]]</sup>. Chaque ''Choir'' a son ''treble'' soliste, le ''Headchorister''.
A Rome, comme dans beaucoup d'églises et cathédrales hispano-américaines d'ailleurs, le chœur est disposé à l'intérieur d'une aire délimitée par une sorte d'enceinte rectangulaire au centre de la nef. Les ambons accrochés de part et d'autre de cette enceinte servent aux chantres et lecteurs. En Espagne, on trouve souvent aussi à l'intérieur de ce chœur deux orgues en vis-à-vis.
A Rome, comme dans beaucoup d'églises et cathédrales hispano-américaines d'ailleurs, le chœur est disposé à l'intérieur d'une aire délimitée par une sorte d'enceinte rectangulaire au centre de la nef. Les ambons accrochés de part et d'autre de cette enceinte servent aux chantres et lecteurs. En Espagne, on trouve souvent aussi à l'intérieur de ce chœur deux orgues en vis-à-vis.
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''6. L'heure de l'Office arrivée, on allume les cierges de l'autel et ceux du chandelier triangulaire ; et, si le clergé se rend au chœur avec l'Officiant, les plus dignes marchent les premiers, ainsi qu'il a été dit pour les Matines, p. 343. Tout le monde étant arrivé au chœur, on se met à genoux et on dit Aperi ; puis on se lève et on dit à voix basse Pater, Ave, Credo.''
''6. L'heure de l'Office arrivée, on allume les cierges de l'autel et ceux du chandelier triangulaire ; et, si le clergé se rend au chœur avec l'Officiant, les plus dignes marchent les premiers, ainsi qu'il a été dit pour les Matines, p. 343. Tout le monde étant arrivé au chœur, on se met à genoux et on dit Aperi ; puis on se lève et on dit à voix basse Pater, Ave, Credo.''
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''7. Au signe donné par le premier du Chœur, les Chantres entonnent la première antienne . Quand elle est finie, ils entonnent le psaume, et tous s'asseyent et se couvrent.''
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''7. Au signe donné par le premier du Chœur, les Chantres entonnent la première antienne<sup>[[#18]]</sup>. Quand elle est finie, ils entonnent le psaume, et tous s'asseyent et se couvrent.''
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''8. NOTA. A la fin des psaumes, on ne dit pas ''Gloria Patri'', mais on répète immédiatement l'antienne''. Selon Isidore Goschler, cela traduit la situation de l'homme qui, ''dans son ingratitude, refusa au Sauveur le respect qui lui était dû, et l'accabla d'outrages de toute espèce''.  
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''8. NOTA. A la fin des psaumes, on ne dit pas ''Gloria Patri'', mais on répète immédiatement l'antienne''. Selon Isidore Goschler, cela traduit la situation de l'homme qui, ''dans son ingratitude, refusa au Sauveur le respect qui lui était dû, et l'accabla d'outrages de toute espèce''<sup>[[#19]]</sup>.  
''9. Après le premier psaume, le Clerc désigné éteint le dernier cierge du côté de l'évangile qui se trouve sur le chandelier triangulaire. A la fin du second psaume, il éteint le premier du côté de l'épître, et ainsi de suite à la fin de chaque psaume, ne laissant allumé que le cierge du milieu.''
''9. Après le premier psaume, le Clerc désigné éteint le dernier cierge du côté de l'évangile qui se trouve sur le chandelier triangulaire. A la fin du second psaume, il éteint le premier du côté de l'épître, et ainsi de suite à la fin de chaque psaume, ne laissant allumé que le cierge du milieu.''
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''10. Lorsqu'on a répété la troisième antienne et chanté le verset qui suit, le Chœur se lève et dit tout bas ''Pater noster''. Le ''Pater'' fini, le Chœur s'assied et se couvre. On observe la même chose à la fin de chaque nocturne.''
''10. Lorsqu'on a répété la troisième antienne et chanté le verset qui suit, le Chœur se lève et dit tout bas ''Pater noster''. Le ''Pater'' fini, le Chœur s'assied et se couvre. On observe la même chose à la fin de chaque nocturne.''
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''11a. Les leçons se chantent à un pupitre, comme il a été dit n° 5. Pendant qu'on répète l'antienne, le Cérémoniaire va inviter, par une simple inclination, celui qui doit chanter la première lamentation ; il se met à sa gauche, et le conduit devant le pupitre des leçons. Ils font tous deux, en arrivant, la génuflexion à la croix et le salut au Chœur ; puis le Lecteur chante la lamentation, sans demander la bénédiction et sans dire ''Tu autem Domine, miserere nobis'',  à la fin.''  
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''11a. Les leçons se chantent à un pupitre, comme il a été dit n° 5. Pendant qu'on répète l'antienne, le Cérémoniaire va inviter, par une simple inclination, celui qui doit chanter la première lamentation<sup>[[#20]]</sup> ; il se met à sa gauche, et le conduit devant le pupitre des leçons. Ils font tous deux, en arrivant, la génuflexion à la croix et le salut au Chœur ; puis le Lecteur chante la lamentation, sans demander la bénédiction et sans dire ''Tu autem Domine, miserere nobis'',  à la fin.''  
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon I.''' Lament. Jerem., c.1.'' [versets 1:1 à 5]
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon I.''' Lament. Jerem., c.1.'' [versets 1:1 à 5]
:::<span style="color:#800040;">'''''Incipit''' lamentatio Jeremiæ Prophetæ''
:::<span style="color:#800040;">'''''Incipit''' lamentatio Jeremiæ Prophetæ''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Aleph ''' Quomodo sedit sola civitas plena populo facta est quasi vidua domina gentium princeps provinciarum facta est sub tributo.''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Aleph'''<sup>[[#21]]</sup> Quomodo sedit sola civitas plena populo facta est quasi vidua domina gentium princeps provinciarum facta est sub tributo.''
::::<span style="color:#800040;">'''''Beth'''. Plorans ploravit in nocte et lacrimæ eius in maxillis eius non est qui consoletur eam ex mnibus caris eius omnes amici eius spreverunt eam et facti sunt ei inimici.''
::::<span style="color:#800040;">'''''Beth'''. Plorans ploravit in nocte et lacrimæ eius in maxillis eius non est qui consoletur eam ex mnibus caris eius omnes amici eius spreverunt eam et facti sunt ei inimici.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Ghimel'''. Migravit Iuda propter ad flictionem et multitudinem servitutis habitavit inter gentes nec invenit requiem omnes persecutores eius adprehenderunt eam inter angustias.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Ghimel'''. Migravit Iuda propter ad flictionem et multitudinem servitutis habitavit inter gentes nec invenit requiem omnes persecutores eius adprehenderunt eam inter angustias.''
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::Pater noster
::Pater noster
:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
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::'''''Oraison ''' : Respice, quæsumus, Dominus''
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::'''''Oraison'''<sup>[[#22]]</sup> : Respice, quæsumus, Dominus''
''13. Pendant la répétition de l'antienne, le Cérémoniaire, ou le Clerc désigné, prend au sommet du chandelier triangulaire le cierge qui reste allumé, puis il se rend près de l'autel, au coin de l'épître, où il le tient caché derrière l'autel ou de quelque autre manière.''
''13. Pendant la répétition de l'antienne, le Cérémoniaire, ou le Clerc désigné, prend au sommet du chandelier triangulaire le cierge qui reste allumé, puis il se rend près de l'autel, au coin de l'épître, où il le tient caché derrière l'autel ou de quelque autre manière.''
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''14. Lorsqu'on commence ''Christus factus est'', tout le monde se met à genoux ; ensuite on dit à voix basse ''Pater noster'', puis le Chœur psalmodie le psaume ''Miserere mei, Deus''.''
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''14. Lorsqu'on commence ''Christus factus est'', tout le monde se met à genoux ; ensuite on dit à voix basse ''Pater noster'', puis le Chœur psalmodie<sup>[[#23]]</sup> le psaume ''Miserere mei, Deus''.''
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''15. Le psaume fini, l'Officiant , à genoux, la tête un peu inclinée, récite à voix haute l'oraison ''Respice'', jusqu'à ''Qui tecum'' inclusivement. La conclusion se dit à voix basse.''
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''15. Le psaume fini, l'Officiant<sup>[[#24]]</sup>, à genoux, la tête un peu inclinée, récite à voix haute l'oraison ''Respice'', jusqu'à ''Qui tecum'' inclusivement. La conclusion se dit à voix basse.''
''16. L'oraison terminée, le Cérémoniaire frappe de la main sur son banc ou son livre, et tous les autres se mettent à faire un peu de bruit de la même manière jusqu'au moment où le Clerc qui tient le cierge caché le fait paraître. Alors tout bruit doit cesser, et le Clergé se retire dans le même ordre qu'il est venu.''
''16. L'oraison terminée, le Cérémoniaire frappe de la main sur son banc ou son livre, et tous les autres se mettent à faire un peu de bruit de la même manière jusqu'au moment où le Clerc qui tient le cierge caché le fait paraître. Alors tout bruit doit cesser, et le Clergé se retire dans le même ordre qu'il est venu.''
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::''Pater noster''
::''Pater noster''
:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
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::'''''Oraison ''' : Respice, quæsumus, Dominus''
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::'''''Oraison'''<sup>[[#25]]</sup> : Respice, quæsumus, Dominus''
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::''Pater noster''
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:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
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::'''''Oraison ''' : Respice, quæsumus, Dominus''
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::'''''Oraison'''<sup>[[#26]]</sup> : Respice, quæsumus, Dominus''
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Le R. P. Dom Prosper Guéranger, abbé de Solesmes, rapporte dans ''L'année liturgique'' , que l'Église anticipe à la veille l'Office de nuit du lendemain, afin de donner au peuple chrétien une plus grande facilité d'y prendre part… Les fidèles doivent s'empresser d'assister à ce solennel office, autant que leurs occupations le leur permettent, puisque c'est pour eux-mêmes que l'Eglise en intervertit les heures.
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Le R. P. Dom Prosper Guéranger, abbé de Solesmes, rapporte dans ''L'année liturgique''<sup>[[#27]]</sup>, que l'Église anticipe à la veille l'Office de nuit du lendemain, afin de donner au peuple chrétien une plus grande facilité d'y prendre part… Les fidèles doivent s'empresser d'assister à ce solennel office, autant que leurs occupations le leur permettent, puisque c'est pour eux-mêmes que l'Eglise en intervertit les heures.
== Une description du rite papal ==
== Une description du rite papal ==
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La description ''Des Cérémonies de la Semaine Sainte Dans la Chapelle Pontificale'' (1818) de l'Abbé François Cancellieri explique, pour les "étrangers", le déroulement desdites cérémonies à Rome. Elle confirme le rituel décrit ci-dessus mais donne quelques explications supplémentaires que l'on pourra recouper avec celles données par Félix Mendelssohn qui semble avoir détenu un livret de ce type (voir ci-après).
La description ''Des Cérémonies de la Semaine Sainte Dans la Chapelle Pontificale'' (1818) de l'Abbé François Cancellieri explique, pour les "étrangers", le déroulement desdites cérémonies à Rome. Elle confirme le rituel décrit ci-dessus mais donne quelques explications supplémentaires que l'on pourra recouper avec celles données par Félix Mendelssohn qui semble avoir détenu un livret de ce type (voir ci-après).
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Le jour du ''Mercredy saint des Matines ou Ténèbres , pendant la nuit, qui précède le jeudi saint, et les deux autres suivantes, les premiers chretiens avaient coutume de réciter dans l'eglise, matines, les ténèbres, ou nocturnes. Dans certains endroits, on avait fixé cet office à la huitieme heure de la nuit, dans d'autres à minuit ou bien à cet espace de tems nécessaire pour le terminer de nuit. Maintenant l'église, pour condescendre à la foiblesse commune, et prévenir les desordres, qui s'étaient introduits pendant les veilles nocturnes, permet, qu'aujourd'hui, et les deux jours suivants, on le récite après midy ; cependant il a conservé le nom de nocturne ou de ténèbres parce que quoi qu'on le récite de jour, il finit cependant la nuit, et parce qu'on le considère comme un office de deuil, qui represente la mort du Redempteur''.
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Le jour du ''Mercredy saint des Matines ou Ténèbres<sup>[[#28]]</sup>, pendant la nuit, qui précède le jeudi saint, et les deux autres suivantes, les premiers chretiens avaient coutume de réciter dans l'eglise, matines, les ténèbres, ou nocturnes. Dans certains endroits, on avait fixé cet office à la huitieme heure de la nuit, dans d'autres à minuit ou bien à cet espace de tems nécessaire pour le terminer de nuit. Maintenant l'église, pour condescendre à la foiblesse commune, et prévenir les desordres, qui s'étaient introduits pendant les veilles nocturnes, permet, qu'aujourd'hui, et les deux jours suivants, on le récite après midy ; cependant il a conservé le nom de nocturne ou de ténèbres parce que quoi qu'on le récite de jour, il finit cependant la nuit, et parce qu'on le considère comme un office de deuil, qui represente la mort du Redempteur''.
''Outre les douze cierges de l'autel et de la balustrade, l'on place ''in cornu epistolæ'' le triangle composé de quinze, que le maître des Cérémonies éteint l'une après l'une après l'autre à la fin de chaque psaume'' […]
''Outre les douze cierges de l'autel et de la balustrade, l'on place ''in cornu epistolæ'' le triangle composé de quinze, que le maître des Cérémonies éteint l'une après l'une après l'autre à la fin de chaque psaume'' […]
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''Le C.P. Guillaume de la valle, (Lett. sene. I. 72.) dit. Le font de ce beau ''miserere'', que l'on chante la semaine sainte à Rome, correspond parfaitement au travail des musiciens ; sans le secours et le fracas des instrumens, avec une solide connaîssance du chant antique, ils conservent à la musique son ancienne simplicité. Quoique Jos. Santarelli confesse avec douleur, que, faute de bon style, le célèbre miserere d'Allegri quoique chanté par les plus fameux musiciens, à la cour de Leopold I. ne fit l'effet que d'un faux-bourdon tres-simple.''
''Le C.P. Guillaume de la valle, (Lett. sene. I. 72.) dit. Le font de ce beau ''miserere'', que l'on chante la semaine sainte à Rome, correspond parfaitement au travail des musiciens ; sans le secours et le fracas des instrumens, avec une solide connaîssance du chant antique, ils conservent à la musique son ancienne simplicité. Quoique Jos. Santarelli confesse avec douleur, que, faute de bon style, le célèbre miserere d'Allegri quoique chanté par les plus fameux musiciens, à la cour de Leopold I. ne fit l'effet que d'un faux-bourdon tres-simple.''
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Puis ensuite , il précise pour les matines des ténèbres du Jeudi saint que les Cardinaux ''se retiroient dans les appartemens, qui leur étaient destinés ; et lorsqu'ils étaient avertis par le dernier M. des cérémonies, ils reprenoient les chapes violettes, et sans la masse, ils passaient à la chapelle sistine, pour assister aux matines que l'on chantait, comme hier.''
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Puis ensuite<sup>[[#29]]</sup>, il précise pour les matines des ténèbres du Jeudi saint que les Cardinaux ''se retiroient dans les appartemens, qui leur étaient destinés ; et lorsqu'ils étaient avertis par le dernier M. des cérémonies, ils reprenoient les chapes violettes, et sans la masse, ils passaient à la chapelle sistine, pour assister aux matines que l'on chantait, comme hier.''
''Les Cardinaux qui n'étoient pas restés à diner, prenoient la chape violette, et précédés de la masse renversée, ils entroient dans la chapele.''
''Les Cardinaux qui n'étoient pas restés à diner, prenoient la chape violette, et précédés de la masse renversée, ils entroient dans la chapele.''
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''Le siège pontifical est degarni, et sans baldaquin, ceux des Cardinaux, des prélats, des généraux, des procureurs généraux, sont sans tapis. Les voiles du tableau de l'autel, et de la croix sont noirs, et les cierges de l'autel, et de la balustrade sont jaunes. La premiere lamentation à quatre voix en musique, est du palestrine ; une basse-taille entre au dernier verset ''jerusalem'' ; le ''miserere'' est ordinairement de Thomas Bai, à deux choeurs.''
''Le siège pontifical est degarni, et sans baldaquin, ceux des Cardinaux, des prélats, des généraux, des procureurs généraux, sont sans tapis. Les voiles du tableau de l'autel, et de la croix sont noirs, et les cierges de l'autel, et de la balustrade sont jaunes. La premiere lamentation à quatre voix en musique, est du palestrine ; une basse-taille entre au dernier verset ''jerusalem'' ; le ''miserere'' est ordinairement de Thomas Bai, à deux choeurs.''
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''Les mêmes cérémonies , se pratiquent avec beaucoup de grandeur, et de dignité, dans la chapelle du choeur de la Basilique du Vatican, où les lamentations, et le ''miserere'', composés par les M. de musique de la chapelle, sont executés par le plus belles voix.''
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''Les mêmes cérémonies<sup>[[#30]]</sup>, se pratiquent avec beaucoup de grandeur, et de dignité, dans la chapelle du choeur de la Basilique du Vatican, où les lamentations, et le ''miserere'', composés par les M. de musique de la chapelle, sont executés par le plus belles voix.''
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Lors du jour suivant, ''l'on suit le même ordre que les autres jours ; la ''lamentation'' à quatre voix, est de la composition d'Allegri, un dessus entre au verset ''jerusalem''. Le ''miserere'' à deux choeurs, est du même compositeur, l'on termine la fonction par l'oraison ''quæsumus Domine eo''.''
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Lors du jour suivant, ''l'on suit le même ordre que les autres jours<sup>[[#31]]</sup> ; la ''lamentation'' à quatre voix, est de la composition d'Allegri, un dessus entre au verset ''jerusalem''. Le ''miserere'' à deux choeurs, est du même compositeur, l'on termine la fonction par l'oraison ''quæsumus Domine eo''.''
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== Autres sources ==
== Autres sources ==
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Le '''Manuel des cérémonies''' de Léonard Olivieri réunit en un fascicule ce qu'on pourrait appelé une ''brève'' des cérémonies à Rome dans les années 1860. Les cérémonies ne sont pas décrites dans le détail mais des renseignements sur la musique interprétée au cours de la semaine sainte sont toujours intéressante à prendre dans la mesure où elles sont rares dans les documents qui sont parvenues à ce jour.
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Le '''Manuel des cérémonies''' de Léonard Olivieri<sup>[[#32]]</sup> réunit en un fascicule ce qu'on pourrait appelé une ''brève'' des cérémonies à Rome dans les années 1860. Les cérémonies ne sont pas décrites dans le détail mais des renseignements sur la musique interprétée au cours de la semaine sainte sont toujours intéressante à prendre dans la mesure où elles sont rares dans les documents qui sont parvenues à ce jour.
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C'est ainsi qu'on apprend ou qu'on confirme que la cérémonie débute à 22 h 30 le mercredi soir et à 21 h 30 le vendredi soir, et qu'elle est ''empreinte de la douleur où l'eglise est plongée'', […] ''justement défini par cette belle expression italienne'' : uffizio di lutto, e come rappresentazioni dei funerali del Redentore, ''une fonction de deuil et comme la reproduction des funérailles du Rédempteur''.  
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C'est ainsi qu'on apprend ou qu'on confirme que la cérémonie débute à 22 h 30 le mercredi soir et à 21 h 30 le vendredi soir, et qu'elle est ''empreinte de la douleur où l'eglise est plongée'', […] ''justement défini par cette belle expression italienne'' : uffizio di lutto, e come rappresentazioni dei funerali del Redentore, ''une fonction de deuil et comme la reproduction des funérailles du Rédempteur''<sup>[[#33]]</sup>.  
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On précise aussi qu'au cours du premier Nocturne du Mercredi saint, à la chapelle Sixtine, on chante la musique à quatre voix de Palestrina pour la première ''Lamentation'' de Jérémie et le plain-chant pour les deuxième et troisième Lamentations. Il en est de même le Jeudi saint . Ce ne sont pas des grandes révélations mais la rareté de la précision valait la peine de la divulguer.
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On précise aussi qu'au cours du premier Nocturne du Mercredi saint, à la chapelle Sixtine, on chante la musique à quatre voix de Palestrina pour la première ''Lamentation'' de Jérémie et le plain-chant pour les deuxième et troisième Lamentations. Il en est de même le Jeudi saint<sup>[[#34]]</sup>. Ce ne sont pas des grandes révélations mais la rareté de la précision valait la peine de la divulguer.
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Ce manuel indique par ailleurs pour les Matines de cette même chapelle pour le Vendredi saint, que les trois nocturnes se chantent dans l'ordre indiqué pour les matines de la veille, à savoir ''Lamentation'' à quatre voix (sans autre précision mais il semble que ce soit encore de Palestrina) et, à la fin le ''Hyerusalem'' à cinq voix d'Allegri .
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Ce manuel indique par ailleurs pour les Matines de cette même chapelle pour le Vendredi saint, que les trois nocturnes se chantent dans l'ordre indiqué pour les matines de la veille, à savoir ''Lamentation'' à quatre voix (sans autre précision mais il semble que ce soit encore de Palestrina) et, à la fin le ''Hyerusalem'' à cinq voix d'Allegri<sup>[[#35]]</sup>.
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A la Basilique Saint-Pierre de Rome, au cours des Matines du Jeudi saint, les ''Lamentations et le Miserere s'y disent en musique'' , mais sans précision de l'auteur.
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A la Basilique Saint-Pierre de Rome, au cours des Matines du Jeudi saint, les ''Lamentations et le Miserere s'y disent en musique''<sup>[[#36]]</sup>, mais sans précision de l'auteur.
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Le '''Cæremoniale Episcoporum ''' de 1752 donne quelques indications quant au rôle de l'Evêque pour les Matines des ténèbres. Les renvois en bas de page, datées de 1960, sont de la main de Mgr Léon Gromier, cérémoniaire papal.
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Le '''Cæremoniale Episcoporum'''<sup>[[#37]]</sup> de 1752 donne quelques indications quant au rôle de l'Evêque pour les Matines des ténèbres. Les renvois en bas de page, datées de 1960, sont de la main de Mgr Léon Gromier, cérémoniaire papal.
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4. Du côté de l’épître , on place le chandelier triangulaire , conçu pour soutenir quinze cierges de cire commune , pesant chacun une livre ou environ, qui sont allumés en même temps que les [six] cierges de l’autel, également de cire commune, un peu avant la venue de l’évêque.
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4. Du côté de l’épître<sup>[[#38]]</sup>, on place le chandelier triangulaire<sup>[[#39]]</sup>, conçu pour soutenir quinze cierges de cire commune<sup>[[#40]]</sup>, pesant chacun une livre ou environ, qui sont allumés en même temps que les [six] cierges de l’autel, également de cire commune, un peu avant la venue de l’évêque.
5. Après avoir fait ses prières habituelles, l’évêque, laissant traîner la queue de la ''cappa'' à terre [sans caudataire], monte à son trône. Il n’a alors aucun chanoine assistant, mais seulement quelques chapelains en ''cotta'' qui se tiennent autour de lui. S’il plaisait mieux à l’évêque de siéger au chœur, avec les chanoines, ce serait louable.
5. Après avoir fait ses prières habituelles, l’évêque, laissant traîner la queue de la ''cappa'' à terre [sans caudataire], monte à son trône. Il n’a alors aucun chanoine assistant, mais seulement quelques chapelains en ''cotta'' qui se tiennent autour de lui. S’il plaisait mieux à l’évêque de siéger au chœur, avec les chanoines, ce serait louable.
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8. Après le verset qui suit l’antienne à la fin du troisième psaume de chaque nocturne, l’évêque se lève tête découverte – tous se levant [pareillement] – et, le répons fini, dit secrètement ''Pater noster'' en totalité, comme précédemment ; cela fait, il s’assied, tête couverte, et tous s’assoient.
8. Après le verset qui suit l’antienne à la fin du troisième psaume de chaque nocturne, l’évêque se lève tête découverte – tous se levant [pareillement] – et, le répons fini, dit secrètement ''Pater noster'' en totalité, comme précédemment ; cela fait, il s’assied, tête couverte, et tous s’assoient.
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9. Alors, avec les révérences prescrites à l’autel et à l’évêque, les chantres se rendent au légile préparé au milieu du chœur, ou au lieu habituel selon les coutumes des églises, où ils chantent les Lamentations ; lorsqu’elles sont finies, ils se retirent, faisant les révérences à l’autel et à l’évêque.
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9. Alors, avec les révérences prescrites à l’autel et à l’évêque, les chantres se rendent au légile<sup>[[#41]]</sup> préparé au milieu du chœur, ou au lieu habituel selon les coutumes des églises, où ils chantent les Lamentations ; lorsqu’elles sont finies, ils se retirent, faisant les révérences à l’autel et à l’évêque.
10. Les leçons des second et troisième nocturnes sont chantées, selon l’usage de l’église, soit par les mêmes chantres, soit par des chanoines, en commençant par les moins anciens, chacun prenant une leçon.
10. Les leçons des second et troisième nocturnes sont chantées, selon l’usage de l’église, soit par les mêmes chantres, soit par des chanoines, en commençant par les moins anciens, chacun prenant une leçon.
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11. Au ''Benedictus'', l’évêque se lève, tête découverte, et tous se lèvent. Lorsqu’on dit le verset ''Ut sine timore'', etc., un cérémoniaire ou un chapelain, avec l’éteignoir, éteint un des [six] cierges de l’autel à chaque verset, en commençant au coin de l’évangile, et en alternant [entre les côtés]. Pareillement, on éteint tous les autres luminaires dans l’église, s’il y en a, excepté devant le Très Saint Sacrement, en sorte que tout se trouve éteint à la fin du ''Benedictus''.
11. Au ''Benedictus'', l’évêque se lève, tête découverte, et tous se lèvent. Lorsqu’on dit le verset ''Ut sine timore'', etc., un cérémoniaire ou un chapelain, avec l’éteignoir, éteint un des [six] cierges de l’autel à chaque verset, en commençant au coin de l’évangile, et en alternant [entre les côtés]. Pareillement, on éteint tous les autres luminaires dans l’église, s’il y en a, excepté devant le Très Saint Sacrement, en sorte que tout se trouve éteint à la fin du ''Benedictus''.
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12. Lorsqu’on répète l’antienne après le ''Benedictus'', le cérémoniaire ou chapelain retire du chandelier triangulaire l’unique cierge resté allumé, placé au sommet du triangle, et, la main élevée, le tient au-dessus du coin de l’autel du côté de l’épître ; lorsqu’on commence ''Christus factus est pro nobis'', etc., il le cache, allumé, derrière l’autel ou d’une autre manière.
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12. Lorsqu’on répète l’antienne après le ''Benedictus'', le cérémoniaire ou chapelain retire du chandelier triangulaire l’unique cierge resté allumé, placé au sommet du triangle, et, la main élevée, le tient au-dessus du coin de l’autel du côté de l’épître<sup>[[#42]]</sup> ; lorsqu’on commence ''Christus factus est pro nobis'', etc., il le cache, allumé, derrière l’autel ou d’une autre manière.
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13. Pendant la susdite répétition de l’antienne, l’évêque descend du trône ; lorsqu’on commence ''Christus factus est'', etc., il s’agenouille au faldistoire préparé devant l’autel, tous se mettant à genoux. Ensuite, le chœur commence '''Pater Noster''' en silence ; puis le psaume ''Miserere mei, Deus'', etc., chanté, mais d’une voix larmoyante .
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13. Pendant la susdite répétition de l’antienne, l’évêque descend du trône ; lorsqu’on commence ''Christus factus est'', etc., il s’agenouille au faldistoire préparé devant l’autel, tous se mettant à genoux. Ensuite, le chœur commence '''Pater Noster''' en silence<sup>[[#43]]</sup> ; puis le psaume ''Miserere mei, Deus'', etc., chanté, mais d’une voix larmoyante<sup>[[#44]]</sup>.
14. Le psaume fini, l’évêque [demeurant] à genoux, et la tête un peu inclinée, récite à voix claire (soit sur le livre, soit de mémoire) l’oraison ''Respice, quæsumus'', etc., jusqu’à [la conclusion] ''Qui tecum'' exclusivement, et l’achève secrètement.
14. Le psaume fini, l’évêque [demeurant] à genoux, et la tête un peu inclinée, récite à voix claire (soit sur le livre, soit de mémoire) l’oraison ''Respice, quæsumus'', etc., jusqu’à [la conclusion] ''Qui tecum'' exclusivement, et l’achève secrètement.
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15. L’oraison finie, un cérémoniaire fait un fracas ou bruit – le ''strepitum'' – en frappant de la main pendant un bref moment sur un banc ou sur un livre, et tous font pareillement jusqu’à ce que le [chapelain ou autre] cérémoniaire rapporte au milieu le susdit cierge allumé, qu’il avait caché : aussitôt [le cierge] reparu, tous doivent cesser de faire du bruit .
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15. L’oraison finie, un cérémoniaire fait un fracas ou bruit – le ''strepitum'' – en frappant de la main pendant un bref moment sur un banc ou sur un livre, et tous font pareillement jusqu’à ce que le [chapelain ou autre] cérémoniaire rapporte au milieu le susdit cierge allumé, qu’il avait caché : aussitôt [le cierge] reparu, tous doivent cesser de faire du bruit<sup>[[#45]]</sup>.
16. Le ''strepitum'' fini, l’évêque et tous se lèvent, et se retirent de la manière et dans l’ordre où ils sont venus.
16. Le ''strepitum'' fini, l’évêque et tous se lèvent, et se retirent de la manière et dans l’ordre où ils sont venus.
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17. On observe les mêmes choses aux Matines des ténèbres les deux jours suivants, sauf que l’autel, le trône de l’évêque, et tout le sanctuaire et le pavé [du chœur] sont complètement dépouillés ; on pourra toutefois employer un coussin [violet] au trône de l’évêque, s’il le désire. On veillera à ce que l’Office s’achève à une heure tardive , c’est-à-dire, le soleil couché.
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17. On observe les mêmes choses aux Matines des ténèbres les deux jours suivants, sauf que l’autel, le trône de l’évêque, et tout le sanctuaire et le pavé [du chœur] sont complètement dépouillés ; on pourra toutefois employer un coussin [violet] au trône de l’évêque, s’il le désire. On veillera à ce que l’Office s’achève à une heure tardive<sup>[[#46]]</sup>, c’est-à-dire, le soleil couché.
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Les Jésuites avaient codifié le rituel religieux de la Semaine Sainte pour éviter certaines déviations. C'est ce que le R.P. Maggio, visiteur des collèges de la Compagnie, détermine très exactement dans un chapitre de son ouvrage ''Histoire de la Compagnie de Jésus '' intitulé ''Circa cantum sacelli'' : ''les trois lamentations seront chantées, ou à plusieurs voix sur une mélodie triste, avec les répons en chant grégorien, ou par un soliste en grégorien avec les répons en musique (ce qui pourra se faire aussi par les répons des leçons suivantes).'' Cet exposé était destiné au Collège de Clermont à Paris .
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Les Jésuites avaient codifié le rituel religieux de la Semaine Sainte pour éviter certaines déviations. C'est ce que le R.P. Maggio, visiteur des collèges de la Compagnie, détermine très exactement dans un chapitre de son ouvrage ''Histoire de la Compagnie de Jésus''<sup>[[#47]]</sup> intitulé ''Circa cantum sacelli'' : ''les trois lamentations seront chantées, ou à plusieurs voix sur une mélodie triste, avec les répons en chant grégorien, ou par un soliste en grégorien avec les répons en musique (ce qui pourra se faire aussi par les répons des leçons suivantes).'' Cet exposé était destiné au Collège de Clermont à Paris<sup>[[#48]]</sup>.
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L'édition 1935 du ''Manuel de liturgie et Cérémonial romain '' de Le Vavasseur, Haegy et Stercky n'apporte pas d'évolution significative au cérémonial romain présenté au siècle précédent par Le Vavasseur. On y retrouve l'ordre des antiennes et des psaumes ainsi que les leçons dont on précise qu'elles sont chantées ''devant le pupitre placé au milieu du chœur. Cependant, si c'est l'usage, celles du premier nocturne, c'est-à-dire les lamentations, peuvent être chantées par des Chantres, et de la place qu'ils occupent, même hors du chœur .''
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L'édition 1935 du ''Manuel de liturgie et Cérémonial romain''<sup>[[#49]]</sup> de Le Vavasseur, Haegy et Stercky n'apporte pas d'évolution significative au cérémonial romain présenté au siècle précédent par Le Vavasseur. On y retrouve l'ordre des antiennes et des psaumes ainsi que les leçons dont on précise qu'elles sont chantées ''devant le pupitre placé au milieu du chœur. Cependant, si c'est l'usage, celles du premier nocturne, c'est-à-dire les lamentations, peuvent être chantées par des Chantres, et de la place qu'ils occupent, même hors du chœur.''<sup>[[#50]]</sup>
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Il est précisé toutefois en note, ''qu'aucun instrument de musique, pas même l'orgue ni l'harmonium, ne peut accompagner les lamentations, les répons et le Miserere ; la coutume contraire n'est pas tolérée'' .
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Il est précisé toutefois en note, ''qu'aucun instrument de musique, pas même l'orgue ni l'harmonium, ne peut accompagner les lamentations, les répons et le Miserere<sup>[[#51]]</sup> ; la coutume contraire n'est pas tolérée''<sup>[[#52]]</sup>.
On pourrait multiplier à l'envi les extraits de cérémoniaires. Mais ces exemples sont suffisamment complets et explicites pour mieux comprendre le déroulement des Ténèbres. Bien entendu, il subsiste ça et là des particularités attachées à des coutumes locales ou à la persistance d'habitudes. Mais, dans l'ensemble, le fidèle catholique, en changeant de paroisse, de région ou de pays, n'est pas perdu dans le déroulement des cérémonies, que ce soit pour les Offices des Ténèbres que pour les autres, d'ailleurs.
On pourrait multiplier à l'envi les extraits de cérémoniaires. Mais ces exemples sont suffisamment complets et explicites pour mieux comprendre le déroulement des Ténèbres. Bien entendu, il subsiste ça et là des particularités attachées à des coutumes locales ou à la persistance d'habitudes. Mais, dans l'ensemble, le fidèle catholique, en changeant de paroisse, de région ou de pays, n'est pas perdu dans le déroulement des cérémonies, que ce soit pour les Offices des Ténèbres que pour les autres, d'ailleurs.

Version du 28 juin 2010 à 17:03

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