La didascalie catholique

De Lamentations de Jérémie.

(Samedi Saint – A Matines)
 
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== Le cérémonial de la Semaine Sainte ==
== Le cérémonial de la Semaine Sainte ==
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Les offices de la Semaine Sainte ont toujours eu une place particulièrement privilégiée dans la liturgie romaine : c'est le sommet de l'année liturgique chrétienne, Noël se situant seulement en seconde position. Leur célébration remonte dès les premiers siècles. On en trouve trace dans les plus vieux bréviaires du IX<sup>e</sup> siècle (''Tenebrae'') avec de fortes raisons de croire qu'ils étaient déjà célébrés dès le VI<sup>e</sup> siècle car les connaissances actuelles laissent présumer que c'était déjà l'usage à Rome précédemment.  
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Les offices de la Semaine Sainte ont toujours eu une place particulièrement privilégiée dans la liturgie romaine : c'est le sommet de l'année liturgique chrétienne, Noël se situant seulement en seconde position. Leur célébration remonte dès les premiers siècles. On en trouve trace dans les plus vieux bréviaires du IX<sup>e</sup> siècle (''Tenebrae'') avec de fortes raisons de croire qu'ils étaient déjà célébrés dès le VI<sup>e</sup> siècle<sup>[[#1]]</sup> car les connaissances actuelles laissent présumer que c'était déjà l'usage à Rome<sup>[[#2]]</sup> précédemment.  
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Le premier cérémonial jamais édité a été rédigé par le maître des cérémonies Agostino Patrizi Piccolomini, évêque de Pienza et Montalcino, en 1485 sur ordre du pape Innocent VII, celui-ci lui remettant 8 anciens livres pour l'aider dans son travail de synthèse et de rédaction. Il s'agit d'un document manuscrit appelé ''Pontificalis Ordinis liber ''que Cristoforo Marcello fit imprimer en 1516 à Venise avec pour titre'' Rituum ecclesiaticorum sive sacrarum cærimoniarum S.E.R. libri tres''.  
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Le premier cérémonial jamais édité a été rédigé par le maître des cérémonies Agostino Patrizi Piccolomini, évêque de Pienza et Montalcino, en 1485 sur ordre du pape Innocent VII, celui-ci lui remettant 8 anciens livres<sup>[[#3]]</sup> pour l'aider dans son travail de synthèse et de rédaction. Il s'agit d'un document manuscrit appelé ''Pontificalis Ordinis liber ''que Cristoforo Marcello fit imprimer en 1516 à Venise avec pour titre'' Rituum ecclesiaticorum sive sacrarum cærimoniarum S.E.R. libri tres''.  
On ne reviendra pas sur les critiques formulées à l'occasion de cette 1<sup>ère</sup> édition qui prévalut jusqu'aux réformes de Paul VI avec quelques entorses locales avérées ici ou là au cours de la période baroque. Donc peu de remarques pour la période postérieure à 1488 en matière de liturgie papale sinon qu'en 1604, le pape autorise la prolongation des offices diurnes de la liturgie de la Semaine Sainte jusque tard dans la nuit.  
On ne reviendra pas sur les critiques formulées à l'occasion de cette 1<sup>ère</sup> édition qui prévalut jusqu'aux réformes de Paul VI avec quelques entorses locales avérées ici ou là au cours de la période baroque. Donc peu de remarques pour la période postérieure à 1488 en matière de liturgie papale sinon qu'en 1604, le pape autorise la prolongation des offices diurnes de la liturgie de la Semaine Sainte jusque tard dans la nuit.  
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Dans son ouvrage ''L'Office de la Semaine Sainte selon le Messel & Breviaire Romain'', M. de Marolles rapporte que les cérémonies se déroulent ''en trois jours parce que Nôtre-Seigneur en employa autant, soit en ses travaux, ou en sa sepulture, ou bien à consoler ses Apostres merveilleusement travaillez pour ce sujet. Que si l'Eglise commence dés ce jour, où l'on dit au soir Matines du Jeudy, c'est parce que le Samedy estoit autrefois employé au Mystere de la Resurrection qui arriva la nuit suivante''.
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Dans son ouvrage ''L'Office de la Semaine Sainte selon le Messel & Breviaire Romain'', M. de Marolles<sup>[[#4]]</sup> rapporte que les cérémonies se déroulent ''en trois jours parce que Nôtre-Seigneur en employa autant, soit en ses travaux, ou en sa sepulture, ou bien à consoler ses Apostres merveilleusement travaillez pour ce sujet. Que si l'Eglise commence dés ce jour, où l'on dit au soir Matines du Jeudy, c'est parce que le Samedy estoit autrefois employé au Mystere de la Resurrection qui arriva la nuit suivante''.
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Le ''Triduum Sacrum'' a été également appelé les ''jours de lamentations'' (Dictionnaire de Trévoux, 1743). Au XX<sup>e</sup> siècle, les manuels de la ''Semaine Sainte '' précisent qu'elle s'appelait autrefois la ''Semaine peineuse'', ou pénible (''pœnosa'') en souvenir des souffrances endurées par le Christ pour le salut du genre humain, de ''Semaine d'indulgence'', parce que l'on y recevait la pénitence, et les Pères de l'Eglise, notamment saint Jean Chrysostome dans une de ses Homélies, lui ont donné le nom de ''Grande Semaine''. Ils reprennent en cela l'appellation déjà mentionnée en 1878 par l'Abbé Houssaye . L'ouvrage collectif de ''La Semaine Sainte à Rome '' mentionne d'autres termes comme la ''Semaine d'indulgence parce qu'on y recevait les pêcheurs à la pénitence'' , ou ''Hebdomada xeorphagieæ '' car pour la dernière semaine du carême on devait redoubler de sévérité dans le jeûne, et cite volontiers Tertullien qui les appelle ''Dies quibus oblatus est sponsus, Les jours auxquels l'Epoux a été immolé'' .
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Le ''Triduum Sacrum'' a été également appelé les ''jours de lamentations'' (Dictionnaire de Trévoux, 1743). Au XX<sup>e</sup> siècle, les manuels de la ''Semaine Sainte''<sup>[[#5]]</sup> précisent qu'elle s'appelait autrefois la ''Semaine peineuse'', ou pénible (''pœnosa'') en souvenir des souffrances endurées par le Christ pour le salut du genre humain, de ''Semaine d'indulgence'', parce que l'on y recevait la pénitence, et les Pères de l'Eglise, notamment saint Jean Chrysostome dans une de ses Homélies, lui ont donné le nom de ''Grande Semaine''. Ils reprennent en cela l'appellation déjà mentionnée en 1878 par l'Abbé Houssaye<sup>[[#6]]</sup>. L'ouvrage collectif de ''La Semaine Sainte à Rome''<sup>[[#7]]</sup> mentionne d'autres termes comme la ''Semaine d'indulgence parce qu'on y recevait les pêcheurs à la pénitence''<sup>[[#8]]</sup>, ou ''Hebdomada xeorphagieæ''<sup>[[#9]]</sup> car pour la dernière semaine du carême on devait redoubler de sévérité dans le jeûne, et cite volontiers Tertullien qui les appelle ''Dies quibus oblatus est sponsus, Les jours auxquels l'Epoux a été immolé''<sup>[[#10]]</sup>.
Le terme de ''Semaine sainte'' reste toutefois le plus fréquemment utilisé en raison de la sainteté des mystères dont on y fait la commémoration. Cette semaine-là clôt le cycle des 40 jours de Carême durant lesquelles le jeûne était de rigueur comme pour marquer le suprême effort de la pénitence chrétienne. L'Église catholique a atténué peu à peu la pratique du jeûne pour finalement disparaître il y a quelques années. Il subsiste encore des exigences de ce type dans la chrétienté orthodoxe (''xérophagie'').
Le terme de ''Semaine sainte'' reste toutefois le plus fréquemment utilisé en raison de la sainteté des mystères dont on y fait la commémoration. Cette semaine-là clôt le cycle des 40 jours de Carême durant lesquelles le jeûne était de rigueur comme pour marquer le suprême effort de la pénitence chrétienne. L'Église catholique a atténué peu à peu la pratique du jeûne pour finalement disparaître il y a quelques années. Il subsiste encore des exigences de ce type dans la chrétienté orthodoxe (''xérophagie'').
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Les cérémonies de la Semaine sainte suivent différents usages attachés à des traditions locales ou anciennes. Pour cette raison, des variantes ont subsisté dans le rituel avec une certaine résistance en France lors de la diffusion du cérémonial romain après le Concile de Trente. On ne peut donc être exhaustif sur le déroulement des cérémonies bien que, d'une manière générale, elles présentent un caractère bien plus homogène que dans les autres religions (cf. ch. suivant).
Les cérémonies de la Semaine sainte suivent différents usages attachés à des traditions locales ou anciennes. Pour cette raison, des variantes ont subsisté dans le rituel avec une certaine résistance en France lors de la diffusion du cérémonial romain après le Concile de Trente. On ne peut donc être exhaustif sur le déroulement des cérémonies bien que, d'une manière générale, elles présentent un caractère bien plus homogène que dans les autres religions (cf. ch. suivant).
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Pour exposer le déroulement de l'Office des Ténèbres, deux ouvrages serviront de fil conducteur. Il s'agit de l'ouvrage ayant pour titre ''Offices de l'Eglise suivant le rit romain'' , dans son édition de 1857, pour illustrer les lectures dites au cours des matines, et de l'ouvrage intitulé Cérémonial selon le rit romain du R.P. Le Vavasseur qui se situe à la même date et qui est lié au mouvement de retour à la liturgie romaine (Parisis et al ~1839). Il s'agit là d'un choix, tant sur la date que sur l'auteur, destiné surtout plus à éclairer le lecteur sur les pratiques habituelles qu'à faire un historique de l'évolution des cérémoniaux. Le Vavasseur nous fait part dans son introduction du succès rencontré par cette 1<sup>ère</sup> édition pourtant limitée au seul diocèse de Langres, mais vite propagée dans les autres diocèses, et des réimpressions successives : en 1850 avec 3 000 exemplaires, en 1854 avec 4 000 exemplaires, puis 6 000 lors de la 4<sup>ème</sup> édition.
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Pour exposer le déroulement de l'Office des Ténèbres, deux ouvrages serviront de fil conducteur. Il s'agit de l'ouvrage ayant pour titre ''Offices de l'Eglise suivant le rit romain''<sup>[[#111]]</sup>, dans son édition de 1857, pour illustrer les lectures dites au cours des matines, et de l'ouvrage intitulé Cérémonial selon le rit romain du R.P. Le Vavasseur<sup>[[#12]]</sup> qui se situe à la même date et qui est lié au mouvement de retour à la liturgie romaine (Parisis et al ~1839). Il s'agit là d'un choix, tant sur la date que sur l'auteur, destiné surtout plus à éclairer le lecteur sur les pratiques habituelles qu'à faire un historique de l'évolution des cérémoniaux. Le Vavasseur nous fait part dans son introduction du succès rencontré par cette 1<sup>ère</sup> édition pourtant limitée au seul diocèse de Langres, mais vite propagée dans les autres diocèses, et des réimpressions successives : en 1850 avec 3 000 exemplaires, en 1854 avec 4 000 exemplaires, puis 6 000 lors de la 4<sup>ème</sup> édition.
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Le déroulement de ce cérémonial correspond à ceux exposés, toujours partiellement, au cours des siècles précédents dans d'autres ouvrages liturgiques.
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Le déroulement de ce cérémonial<sup>[[#13]]</sup> correspond à ceux exposés, toujours partiellement, au cours des siècles précédents dans d'autres ouvrages liturgiques.
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Si les versets utilisés pour les ''Leçons des Ténèbres'' n'étaient pas fixés jusqu'au Concile de Trente (1545-1563), ils ont ensuite été restrictivement choisis dans le but d'unifier davantage le rituel romain dans tous les pays. Le ''Breviarum Romanum'' de 1568 a réglé dès lors la distribution des textes. Les analyses réalisées à ce jour relèvent qu'ils ont mis un certain temps à être propagés ou adoptés par l'ensemble des diocèses du monde catholique , la dissémination à cette époque n'ayant rien voir avec ce que l'on connaît aujourd'hui.
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Si les versets utilisés pour les ''Leçons des Ténèbres'' n'étaient pas fixés jusqu'au Concile de Trente (1545-1563), ils ont ensuite été restrictivement choisis dans le but d'unifier davantage le rituel romain dans tous les pays. Le ''Breviarum Romanum'' de 1568 a réglé dès lors la distribution des textes. Les analyses réalisées à ce jour relèvent qu'ils ont mis un certain temps à être propagés ou adoptés par l'ensemble des diocèses du monde catholique<sup>[[#14]]</sup>, la dissémination à cette époque n'ayant rien voir avec ce que l'on connaît aujourd'hui.
Chaque office repose sur un principe de trilogie rappelant la doctrine trinitaire (Père, Fils et Saint-Esprit), donc trois jours (''sacrum triduum''), trois nocturnes par jour, trois antiennes au début de chaque nocturne, chacune suivie d'un psaume (donc trois psaumes) et trois leçons par nocturne suivies pour chacune d'elles d'un répons (donc trois répons). Les Matines sont toujours suivies des Laudes. Comme on le verra plus loin, le ''Miserere'' clôture le ''Benedictus'' qui suit les Laudes.
Chaque office repose sur un principe de trilogie rappelant la doctrine trinitaire (Père, Fils et Saint-Esprit), donc trois jours (''sacrum triduum''), trois nocturnes par jour, trois antiennes au début de chaque nocturne, chacune suivie d'un psaume (donc trois psaumes) et trois leçons par nocturne suivies pour chacune d'elles d'un répons (donc trois répons). Les Matines sont toujours suivies des Laudes. Comme on le verra plus loin, le ''Miserere'' clôture le ''Benedictus'' qui suit les Laudes.
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''5. Au milieu du chœur ou ailleurs, suivant l'usage, on met un pupitre nu pour chanter les leçons.''
''5. Au milieu du chœur ou ailleurs, suivant l'usage, on met un pupitre nu pour chanter les leçons.''
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''Les dispositions pour bien assister au chœur'' (Le Vavasseur) sont à la fois intérieures (pureté d'intention, attention et dévotion) et extérieures (propreté, gravité, modestie et prévoyance de ce qu'on doit faire).
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''Les dispositions pour bien assister au chœur'' (Le Vavasseur) sont à la fois intérieures (pureté d'intention, attention et dévotion) et extérieures (propreté, gravité, modestie<sup>[[#15]]</sup> et prévoyance de ce qu'on doit faire).
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Lorsque l'autel se trouve au fond du chœur, le Supérieur de l'église se place à la stalle ''1'' du côté de l'évangile et ainsi de suite suivant leur importance. Le Célébrant en chape ''P'' est à la banquette ''G'' du côté de l'épître entre les deux premiers Chapiers ''A'' et ''B'' et les autres Chapiers ''C, D, E'' et ''F'' aux deux banquettes ''M'' et ''N''. Les stalles '''S''' concernent les Clercs et les Séminaristes, les stalles ''O'', les chantres et les places ''o'' pour les enfants de chœur. Cet ordre prend en compte la division des membres du clergé en plusieurs ordres.
Lorsque l'autel se trouve au fond du chœur, le Supérieur de l'église se place à la stalle ''1'' du côté de l'évangile et ainsi de suite suivant leur importance. Le Célébrant en chape ''P'' est à la banquette ''G'' du côté de l'épître entre les deux premiers Chapiers ''A'' et ''B'' et les autres Chapiers ''C, D, E'' et ''F'' aux deux banquettes ''M'' et ''N''. Les stalles '''S''' concernent les Clercs et les Séminaristes, les stalles ''O'', les chantres et les places ''o'' pour les enfants de chœur. Cet ordre prend en compte la division des membres du clergé en plusieurs ordres.
   
   
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Lorsque l'autel, tourné vers la nef, est situé entre le chœur et la nef, le Supérieur de l'église est placé au centre ''1'' des stalles au fond, le plus digne après lui, à sa droite, le suivant à sa gauche, et ainsi de suite. Pas de changement pour le reste de la disposition.  
Lorsque l'autel, tourné vers la nef, est situé entre le chœur et la nef, le Supérieur de l'église est placé au centre ''1'' des stalles au fond, le plus digne après lui, à sa droite, le suivant à sa gauche, et ainsi de suite. Pas de changement pour le reste de la disposition.  
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Les ''Cantoris '' sont les chanteurs disposés au nord et les ''Decanis'', au sud . Chaque ''Choir'' a son ''treble'' soliste, le ''Headchorister''.
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Les ''Cantoris''<sup>[[#16]]</sup> sont les chanteurs disposés au nord et les ''Decanis'', au sud<sup>[[#17]]</sup>. Chaque ''Choir'' a son ''treble'' soliste, le ''Headchorister''.
A Rome, comme dans beaucoup d'églises et cathédrales hispano-américaines d'ailleurs, le chœur est disposé à l'intérieur d'une aire délimitée par une sorte d'enceinte rectangulaire au centre de la nef. Les ambons accrochés de part et d'autre de cette enceinte servent aux chantres et lecteurs. En Espagne, on trouve souvent aussi à l'intérieur de ce chœur deux orgues en vis-à-vis.
A Rome, comme dans beaucoup d'églises et cathédrales hispano-américaines d'ailleurs, le chœur est disposé à l'intérieur d'une aire délimitée par une sorte d'enceinte rectangulaire au centre de la nef. Les ambons accrochés de part et d'autre de cette enceinte servent aux chantres et lecteurs. En Espagne, on trouve souvent aussi à l'intérieur de ce chœur deux orgues en vis-à-vis.
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''6. L'heure de l'Office arrivée, on allume les cierges de l'autel et ceux du chandelier triangulaire ; et, si le clergé se rend au chœur avec l'Officiant, les plus dignes marchent les premiers, ainsi qu'il a été dit pour les Matines, p. 343. Tout le monde étant arrivé au chœur, on se met à genoux et on dit Aperi ; puis on se lève et on dit à voix basse Pater, Ave, Credo.''
''6. L'heure de l'Office arrivée, on allume les cierges de l'autel et ceux du chandelier triangulaire ; et, si le clergé se rend au chœur avec l'Officiant, les plus dignes marchent les premiers, ainsi qu'il a été dit pour les Matines, p. 343. Tout le monde étant arrivé au chœur, on se met à genoux et on dit Aperi ; puis on se lève et on dit à voix basse Pater, Ave, Credo.''
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''7. Au signe donné par le premier du Chœur, les Chantres entonnent la première antienne . Quand elle est finie, ils entonnent le psaume, et tous s'asseyent et se couvrent.''
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''7. Au signe donné par le premier du Chœur, les Chantres entonnent la première antienne<sup>[[#18]]</sup>. Quand elle est finie, ils entonnent le psaume, et tous s'asseyent et se couvrent.''
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''8. NOTA. A la fin des psaumes, on ne dit pas ''Gloria Patri'', mais on répète immédiatement l'antienne''. Selon Isidore Goschler, cela traduit la situation de l'homme qui, ''dans son ingratitude, refusa au Sauveur le respect qui lui était dû, et l'accabla d'outrages de toute espèce''.  
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''8. NOTA. A la fin des psaumes, on ne dit pas ''Gloria Patri'', mais on répète immédiatement l'antienne''. Selon Isidore Goschler, cela traduit la situation de l'homme qui, ''dans son ingratitude, refusa au Sauveur le respect qui lui était dû, et l'accabla d'outrages de toute espèce''<sup>[[#19]]</sup>.  
''9. Après le premier psaume, le Clerc désigné éteint le dernier cierge du côté de l'évangile qui se trouve sur le chandelier triangulaire. A la fin du second psaume, il éteint le premier du côté de l'épître, et ainsi de suite à la fin de chaque psaume, ne laissant allumé que le cierge du milieu.''
''9. Après le premier psaume, le Clerc désigné éteint le dernier cierge du côté de l'évangile qui se trouve sur le chandelier triangulaire. A la fin du second psaume, il éteint le premier du côté de l'épître, et ainsi de suite à la fin de chaque psaume, ne laissant allumé que le cierge du milieu.''
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''10. Lorsqu'on a répété la troisième antienne et chanté le verset qui suit, le Chœur se lève et dit tout bas ''Pater noster''. Le ''Pater'' fini, le Chœur s'assied et se couvre. On observe la même chose à la fin de chaque nocturne.''
''10. Lorsqu'on a répété la troisième antienne et chanté le verset qui suit, le Chœur se lève et dit tout bas ''Pater noster''. Le ''Pater'' fini, le Chœur s'assied et se couvre. On observe la même chose à la fin de chaque nocturne.''
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''11a. Les leçons se chantent à un pupitre, comme il a été dit n° 5. Pendant qu'on répète l'antienne, le Cérémoniaire va inviter, par une simple inclination, celui qui doit chanter la première lamentation ; il se met à sa gauche, et le conduit devant le pupitre des leçons. Ils font tous deux, en arrivant, la génuflexion à la croix et le salut au Chœur ; puis le Lecteur chante la lamentation, sans demander la bénédiction et sans dire ''Tu autem Domine, miserere nobis'',  à la fin.''  
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''11a. Les leçons se chantent à un pupitre, comme il a été dit n° 5. Pendant qu'on répète l'antienne, le Cérémoniaire va inviter, par une simple inclination, celui qui doit chanter la première lamentation<sup>[[#20]]</sup> ; il se met à sa gauche, et le conduit devant le pupitre des leçons. Ils font tous deux, en arrivant, la génuflexion à la croix et le salut au Chœur ; puis le Lecteur chante la lamentation, sans demander la bénédiction et sans dire ''Tu autem Domine, miserere nobis'',  à la fin.''  
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon I.''' Lament. Jerem., c.1.'' [versets 1:1 à 5]
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon I.''' Lament. Jerem., c.1.'' [versets 1:1 à 5]
:::<span style="color:#800040;">'''''Incipit''' lamentatio Jeremiæ Prophetæ''
:::<span style="color:#800040;">'''''Incipit''' lamentatio Jeremiæ Prophetæ''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Aleph ''' Quomodo sedit sola civitas plena populo facta est quasi vidua domina gentium princeps provinciarum facta est sub tributo.''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Aleph'''<sup>[[#21]]</sup> Quomodo sedit sola civitas plena populo facta est quasi vidua domina gentium princeps provinciarum facta est sub tributo.''
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::::<span style="color:#800040;">'''''Beth'''. Plorans ploravit in nocte et lacrimæ eius in maxillis eius non est qui consoletur eam ex mnibus caris eius omnes amici eius spreverunt eam et facti sunt ei inimici.''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Beth'''. Plorans ploravit in nocte et lacrimæ eius in maxillis eius non est qui consoletur eam ex omnibus caris eius omnes amici eius spreverunt eam et facti sunt ei inimici.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Ghimel'''. Migravit Iuda propter ad flictionem et multitudinem servitutis habitavit inter gentes nec invenit requiem omnes persecutores eius adprehenderunt eam inter angustias.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Ghimel'''. Migravit Iuda propter ad flictionem et multitudinem servitutis habitavit inter gentes nec invenit requiem omnes persecutores eius adprehenderunt eam inter angustias.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Daleth'''. Viæ Sion lugent eo quod non sint qui veniant ad sollemnitatem omnes portæ eius destructæ sacerdotes eius gementes virgines eius squalidæ et ipsa oppressa amaritudine.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Daleth'''. Viæ Sion lugent eo quod non sint qui veniant ad sollemnitatem omnes portæ eius destructæ sacerdotes eius gementes virgines eius squalidæ et ipsa oppressa amaritudine.''
:::<span style="color:#800040;">'''''He'''. Facti sunt hostes eius in capite inimici illius locupletati sunt quia Dominus locutus est super eam propter multitudinem iniquitatum eius parvuli eius ducti sunt captivi ante faciem tribulantis.''
:::<span style="color:#800040;">'''''He'''. Facti sunt hostes eius in capite inimici illius locupletati sunt quia Dominus locutus est super eam propter multitudinem iniquitatum eius parvuli eius ducti sunt captivi ante faciem tribulantis.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Jerusalem''', Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum''
:::<span style="color:#800040;">'''''Jerusalem''', Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : In monte Oliveti oravit''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : In monte Oliveti oravit oravit ad Patrem :
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::::<span style="color:#800040;">''Pater si fieri potest, transeat a me calix iste :''
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::::<span style="color:#800040;">''Spiritus quidem promptus est, caro autem infirma, fiat voluntas tua.''
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::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Vigilate et orate, ut non intretis in tentationem.''
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Ligne 133 : Ligne 137 :
:::<span style="color:#800040;">'''''Teth'''. Sordes eius in pedibus eius nec recordata est finis sui deposita est vehementer non habens consolatorem vide Domine adflictionem meam quoniam erectus est inimicus.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Teth'''. Sordes eius in pedibus eius nec recordata est finis sui deposita est vehementer non habens consolatorem vide Domine adflictionem meam quoniam erectus est inimicus.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Jerusalem'''''
:::<span style="color:#800040;">'''''Jerusalem'''''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Tristis est anima mea''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Tristis est anima mea usque ad mortem :''
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::::<span style="color:#800040;">''sustinete hic, et vigilate mecum:''
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::::<span style="color:#800040;">''nunc videbitis turbam, quae circumdabit me :''
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::::<span style="color:#800040;">''Vos fugam capietis, et ego wadam immolari pro vobis.''
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::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Ecce appropinquat hora, et Filius hominis tradetur in manus peccatorum.''
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Ligne 144 : Ligne 152 :
:::<span style="color:#800040;">'''''Nun'''. Vigilavit iugum iniquitatum mearum in manu eius convolutæ sunt et inpositæ collo meo infirmata est virtus mea dedit me Dominus in manu de qua non potero surgere.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Nun'''. Vigilavit iugum iniquitatum mearum in manu eius convolutæ sunt et inpositæ collo meo infirmata est virtus mea dedit me Dominus in manu de qua non potero surgere.''
:::<span style="color:#800040;">'''''Jerusalem'''''
:::<span style="color:#800040;">'''''Jerusalem'''''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Ecce vidimus eum''
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:::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Ecce vidimus eum non habentem speciem, neque decorem :''
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::::<span style="color:#800040;">''aspectus ejus in eo non est :''
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::::<span style="color:#800040;">''hic peccata nostra portavit, et pro nobis dolet :''
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::::<span style="color:#800040;">''ipse autem vulneratus est propter iniquitates nostras :''
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::::<span style="color:#800040;">''Cujus livore sanati sumus.''
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::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Vere languores nostros ipse tulit, et dolores nostros ipse portavit.''
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Ligne 162 : Ligne 175 :
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IV'''. Exaudi, Deus, orationem meam''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IV'''. Exaudi, Deus, orationem meam''
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::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Amicus meus''
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::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Amicus meus osculi me tradidit signo :
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::::<span style="color:#800040;">''Quem osculatus fuero, ipse est, tenete cum :''
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::::<span style="color:#800040;">''hoc malum fecit signum, qui per osculum adimplevit homicidium :''
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::::<span style="color:#800040;">''Infelix praetermisit pretium sanguinis, et in fine laqueo se suspendit.''
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::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Bonum erat ei, si natus non fuisset homo ille.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon V.''' Utinam ergo''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon V.''' Utinam ergo''
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::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Judas mercator pessimus''
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::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Judas mercator pessimus osculo petiit Dominum :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''ille ut agnus innocens non negavit Judae osculum :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Denariorum numero Christum Judaeis tradidit.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Melius illi erat, si natus non fuisset.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VI'''. Quoniam vidi iniquitatem''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VI'''. Quoniam vidi iniquitatem''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Unus ex discipulis''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Unus ex disciplis meis tradet me hodie :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Vae illi per quem tradar ego :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Melius illi erat, si natus non fuisset.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Qui intingit mecum manum in paropside, hic me traditurus est in manus peccatorum.''
:<span style="color:#800040;">'''''Au III<sup>e</sup> nocturne'''''
:<span style="color:#800040;">'''''Au III<sup>e</sup> nocturne'''''
Ligne 184 : Ligne 207 :
:
:
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VII'''. Chap. 11. Hoc autem præcipio''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VII'''. Chap. 11. Hoc autem præcipio''
-
::<span style="color:#800040;">''Répons : Eram quasi agnus innocens''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Eram quasi agnus innocens :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''ductus sum ad immolandum, et nesciebam :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''consilium feceunt inimici mei adversum me, dicentes :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Venite, mittamus lignum in panem ejus, et eradamus eum de terra viventium.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Omnes inimici mei adversum me cogitabant mala michi :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''verbum iniquum mandaverunt adversum me, dicentes.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VIII'''. Ego enim accepi a Domino''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VIII'''. Ego enim accepi a Domino''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Una hora non potuistis''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Una hora non potuistis vigilare mecum, qui exhortabamini mori pro me ?''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Vel Judam non videtis, quomodo non dormit, sed festinat tradere me Judaeis ?''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Quid dormitis ? Surgit, et orate, ne intretis in tentationem.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IX'''. Itaque quicumque manducaverit''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IX'''. Itaque quicumque manducaverit''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Seniores populi''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Seniores populi consilium fecerunt :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Ut Jesum dolo tenrent, et occiderent :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''cum gladiis et fustibus exierunt tamquam ad latronem.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Collegerunt pontifices et pharisaei concilium.''
:<span style="color:#800040;">'''''Laudes'''''
:<span style="color:#800040;">'''''Laudes'''''
Ligne 221 : Ligne 254 :
::Pater noster
::Pater noster
:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
-
::'''''Oraison ''' : Respice, quæsumus, Dominus''
+
::'''''Oraison'''<sup>[[#22]]</sup> : Respice, quæsumus, Dominus''
''13. Pendant la répétition de l'antienne, le Cérémoniaire, ou le Clerc désigné, prend au sommet du chandelier triangulaire le cierge qui reste allumé, puis il se rend près de l'autel, au coin de l'épître, où il le tient caché derrière l'autel ou de quelque autre manière.''
''13. Pendant la répétition de l'antienne, le Cérémoniaire, ou le Clerc désigné, prend au sommet du chandelier triangulaire le cierge qui reste allumé, puis il se rend près de l'autel, au coin de l'épître, où il le tient caché derrière l'autel ou de quelque autre manière.''
-
''14. Lorsqu'on commence ''Christus factus est'', tout le monde se met à genoux ; ensuite on dit à voix basse ''Pater noster'', puis le Chœur psalmodie le psaume ''Miserere mei, Deus''.''
+
''14. Lorsqu'on commence ''Christus factus est'', tout le monde se met à genoux ; ensuite on dit à voix basse ''Pater noster'', puis le Chœur psalmodie<sup>[[#23]]</sup> le psaume ''Miserere mei, Deus''.''
-
''15. Le psaume fini, l'Officiant , à genoux, la tête un peu inclinée, récite à voix haute l'oraison ''Respice'', jusqu'à ''Qui tecum'' inclusivement. La conclusion se dit à voix basse.''
+
''15. Le psaume fini, l'Officiant<sup>[[#24]]</sup>, à genoux, la tête un peu inclinée, récite à voix haute l'oraison ''Respice'', jusqu'à ''Qui tecum'' inclusivement. La conclusion se dit à voix basse.''
''16. L'oraison terminée, le Cérémoniaire frappe de la main sur son banc ou son livre, et tous les autres se mettent à faire un peu de bruit de la même manière jusqu'au moment où le Clerc qui tient le cierge caché le fait paraître. Alors tout bruit doit cesser, et le Clergé se retire dans le même ordre qu'il est venu.''
''16. L'oraison terminée, le Cérémoniaire frappe de la main sur son banc ou son livre, et tous les autres se mettent à faire un peu de bruit de la même manière jusqu'au moment où le Clerc qui tient le cierge caché le fait paraître. Alors tout bruit doit cesser, et le Clergé se retire dans le même ordre qu'il est venu.''
Ligne 255 : Ligne 288 :
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon I.''' Lament. Jerem., c.2 & 3'' [versets 2:8 à 11]
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon I.''' Lament. Jerem., c.2 & 3'' [versets 2:8 à 11]
:::''De lamentatione Jeremiæ Prophetæ''
:::''De lamentatione Jeremiæ Prophetæ''
-
:::'''Heth'''. Cogitavit Dominus dissipare murum filiæ Sion tetendit funiculum suum et non avertit manum suam a perditione luxitque antemurale et murus pariter dissipatus est.
+
:::'''Heth'''. ''Cogitavit Dominus dissipare murum filiæ Sion tetendit funiculum suum et non avertit manum suam a perditione luxitque antemurale et murus pariter dissipatus est.
:::'''''Teth'''. Defixæ sunt in terra portæ eius perdidit et contrivit vectes eius regem eius et principes eius in gentibus non est lex et prophetæ eius non invenerunt visionem a Domino.''
:::'''''Teth'''. Defixæ sunt in terra portæ eius perdidit et contrivit vectes eius regem eius et principes eius in gentibus non est lex et prophetæ eius non invenerunt visionem a Domino.''
:::'''''Iod'''. Sederunt in terra conticuerunt senes filiæ Sion consperserunt cinere capita sua accincti sunt ciliciis abiecerunt in terra capita sua virgines Hierusalem''.
:::'''''Iod'''. Sederunt in terra conticuerunt senes filiæ Sion consperserunt cinere capita sua accincti sunt ciliciis abiecerunt in terra capita sua virgines Hierusalem''.
:::'''''Caph'''. Defecerunt præ lacrimis oculi mei conturbata sunt viscera mea effusum est in terra iecur meum super contritione filiæ populi mei cum deficeret parvulus et lactans in plateis oppidi.''
:::'''''Caph'''. Defecerunt præ lacrimis oculi mei conturbata sunt viscera mea effusum est in terra iecur meum super contritione filiæ populi mei cum deficeret parvulus et lactans in plateis oppidi.''
:::'''''Jerusalem'''''
:::'''''Jerusalem'''''
-
:::'''''Répons''' : Omnes amici mei''
+
:::'''''Répons''' : Omnes amici mei derelinquerunt me, et praevaluerunt insidiantes mihi :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''tradidit me quem diligebam :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Et terribilibus oculis plaga crudeli percutientes, aceto potabant me.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Inter iniquos projecerunt me, et non pepercerunt animae meae.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon II'''.'' [versets 2:12 à 15]
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon II'''.'' [versets 2:12 à 15]
Ligne 268 : Ligne 304 :
:::'''''Samech'''. Plauserunt super te manibus omnes transeuntes per viam sibilaverunt et moverunt caput suum super filiam Hierusalem hæcine est urbs dicentes perfecti decoris gaudium universæ terræ.''
:::'''''Samech'''. Plauserunt super te manibus omnes transeuntes per viam sibilaverunt et moverunt caput suum super filiam Hierusalem hæcine est urbs dicentes perfecti decoris gaudium universæ terræ.''
:::'''''Jerusalem'''''
:::'''''Jerusalem'''''
-
:::'''''Répons''' : Velum templi scissum est''
+
:::'''''Répons''' : Velum templi scissum est :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Et omnis terra tremuit :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''latro de cruce clamabat, dicens :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Memento mei, Domine, dum veneris in regnum tuum.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Petraz scissae sunt, et monumenta aperta sunt, et multa corpora sanctorum, qui dormierant, surrexerunt.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon III'''.'' [versets 3:1 à 9]
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon III'''.'' [versets 3:1 à 9]
Ligne 281 : Ligne 321 :
:::'''''Ghimel'''. Conclusit vias meas lapidibus quadris semitas meas subvertit.''
:::'''''Ghimel'''. Conclusit vias meas lapidibus quadris semitas meas subvertit.''
:::'''''Jerusalem'''''
:::'''''Jerusalem'''''
-
:::'''''Répons''' : Vinea mea electa''
+
:::'''''Répons''' : Vinea mea electa, ego te plantavi :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Quomodo conversa es in amaritudinem, ut me crucifigeres, et Barabbam dimitteres ?''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Sepivi te, et lapides elegi ex te, et aedificavi turrim.''
Ligne 299 : Ligne 341 :
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IV'''. Protexisti me, Deus''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IV'''. Protexisti me, Deus''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Tanquam ad latronem existis''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Tanquam ad latronem existis cum gladiis et fustibus comprehendere me :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Quotidie apud vos eram in templo docens, et non me tenuistis :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''et ecce flagellatum ducitis ad crucifigendum.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Cumque injecissent manus in Jesum, et tenuissent eum, dixit ad eos.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon V'''. Nostis qui conventus erat''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon V'''. Nostis qui conventus erat''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Tenebræ factæ sunt''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Tenebræ factæ sunt, dum crucifixissent Jesum Judaei :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Et circa horam nonam exclamavit Jesus voce magna :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Deus meus, ut quid dereliquisti me ?''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Et inclinato capite, emisit spiritum.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Exclamans Jesus voce magna, ait :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Pater, in manus tuas commendo spiritum meum.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VI'''. Exacuerunt tanquam gladium linguas suas''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VI'''. Exacuerunt tanquam gladium linguas suas''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Animam meam dilectam tradidi''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Animam meam dilectam tradidi in manus iniquorum, et facta est mihi hereditas mea sicut leo in silva :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Dedit contra me voces adversarius, dicens :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Congregamini, et properate ad devorandum illum :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''posuerunt me in deserto solitudinis, et luxit super me omnis terra :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Quia non est inventus qui me agnosceret, et faceret bene.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Insurrexerunt in me viri absque misericordia, et non pepercerunt animae meae.''
:<span style="color:#800040;">'''''Au III<sup>e</sup> nocturne'''''
:<span style="color:#800040;">'''''Au III<sup>e</sup> nocturne'''''
Ligne 321 : Ligne 376 :
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VII'''. Chap. 4 et 5. Festinemus ingredi in illam requiem''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VII'''. Chap. 4 et 5. Festinemus ingredi in illam requiem''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Tradiderunt me
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Tradiderunt me in manus impiorum, et inter iniquos projecterunt me, et non pepercerunt animae meae :''
-
''
+
::::<span style="color:#800040;">''Congregati sunt adversum me fortes :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Et sicut gigantes steterunt contra me.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Alieni insurrexerunt adversum me, et fortes quaesierunt animama meam.''
 +
 
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VIII'''. Adeamus ergo cum fiducia''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VIII'''. Adeamus ergo cum fiducia''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Jesum tradidit impius
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Jesum tradidit impius summis principibus sacerdotum, et senioribus populi :''
-
''
+
::::<span style="color:#800040;">''Petrus autem sequebatur eum a longe, ut videret finem.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Adduxerunt autem eum ad Caipham principem sacerdotum, ubi scribae et pharisei convenerant.''
 +
 
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IX'''. Nec quisquam sumit sibi honorem''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IX'''. Nec quisquam sumit sibi honorem''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Caligaverunt oculi mei''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Caligaverunt oculi mei a fletu meo :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''quia elongatus est a me, qui consolabatur me :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Videte, omnes populi, si est dolos similis sicut dolor meus.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''O vos omnes, qui transitis per viam, attendite et videte si est dolor similis sicut dolor meus.''
:<span style="color:#800040;">'''''Laudes'''''
:<span style="color:#800040;">'''''Laudes'''''
Ligne 356 : Ligne 419 :
::''Pater noster''
::''Pater noster''
:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
-
::'''''Oraison ''' : Respice, quæsumus, Dominus''
+
::'''''Oraison'''<sup>[[#25]]</sup> : Respice, quæsumus, Dominus''
&#10152; [[Lamentations|<span style="color:#994C6A;">Retour au sommaire</span>]]
&#10152; [[Lamentations|<span style="color:#994C6A;">Retour au sommaire</span>]]
Ligne 388 : Ligne 451 :
:::'''''Iod'''. Dabit percutienti se maxillam saturabitur obprobriis.''
:::'''''Iod'''. Dabit percutienti se maxillam saturabitur obprobriis.''
:::'''''Jerusalem'''''
:::'''''Jerusalem'''''
-
:::'''''Répons''' : Sicut ovis''
+
:::'''''Répons''' : Sicut ovis ad occisionem ductus est, et dum male tractaretur, non aperuit os suum :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''traditus est ad mortem :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Ut vivificaret populum suum.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Tradidit in mortem animam suam, et inter sceleratos reputatus est.''
Ligne 399 : Ligne 465 :
:::'''''Vau'''. Et maior effecta est iniquitas filiæ populi mei peccato Sodomorum quæ subversa est in momento et non ceperunt in ea manus.''
:::'''''Vau'''. Et maior effecta est iniquitas filiæ populi mei peccato Sodomorum quæ subversa est in momento et non ceperunt in ea manus.''
:::'''''Jerusalem'''''
:::'''''Jerusalem'''''
-
:::'''''Répons''' : Jerusalem, surge''
+
:::'''''Répons''' : Jerusalem, surge, et exue te vestibus jucunditatis :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''induere te cenere et cilicio :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Quia in te occisus est Salvator Israel.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Deduc quasi torrentem lacrimas per diem et noctem, et non taceat pupilla oculi tui.''
Ligne 416 : Ligne 485 :
:::''Mulieres in Sion humiliaverunt virgines in civitatibus Iuda''.
:::''Mulieres in Sion humiliaverunt virgines in civitatibus Iuda''.
:::'''''Jerusalem'''''
:::'''''Jerusalem'''''
-
:::'''''Répons''' : Plange quasi virgo''
+
:::'''''Répons''' : Plange quasi virgo, plebs mea :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''ululate, pastores, in cinere et cilicio :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Quia veniet dies Domini magna, et amara valde.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Accingite vos, sacerdotes, et plangite, ministri altaris, aspergite vos cinere.''
:<span style="color:#800040;">'''''Au II<sup>e</sup> nocturne'''''
:<span style="color:#800040;">'''''Au II<sup>e</sup> nocturne'''''
Ligne 435 : Ligne 507 :
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IV'''. Accedet homo ad cor altum''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IV'''. Accedet homo ad cor altum''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Recessit Pastor noster''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Recessit Pastor noster, fons aquae vivae, ad cujus transitum sol obscuratus est :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Nam et ille captus est, qui captivum tenebat primum hominem :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''hodie portas mortis et sera pariter Salvator noster disrupit.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Destruxit quidem claustra inferni, et subvertit potentias diaboli.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon V'''. Quo perduxerunt illas''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon V'''. Quo perduxerunt illas''
-
::<span style="color:#800040;">''Répons : O vos omnes''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : O vos omnes, qui transitis per viam, attendite, et videte :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Si est dolor similis sicut dolor meus.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Attendite, universi populi, et videte dolorem meum.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VI'''. Posuerunt custodes milites''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VI'''. Posuerunt custodes milites''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Ecce quomodo moritur justus''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Ecce quomodo moritur justus, et nemo percipit corde :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''et viri justi tolluntur, et nemo considerat :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''a facie iniquitatis sublatus est justus :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Et erit in pace memoria ejus.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Tamquam agnus coram tondente se obmutuit, et non aperuit os suum :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''de angustia, et de judicio sublatus est.''
:<span style="color:#800040;">'''''Au III<sup>e</sup> nocturne'''''
:<span style="color:#800040;">'''''Au III<sup>e</sup> nocturne'''''
Ligne 457 : Ligne 539 :
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VII'''. Chap. 9. Christus assistens Pontifex''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VII'''. Chap. 9. Christus assistens Pontifex''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Astiterunt Reges terræ''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Astiterunt Reges terræ, et principes convenerunt in unum :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Adversus Dominum, et adversus Christum ejus.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Quare fremuerunt Gentes, et populi meditati sunt inania ?''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VIII'''. Et ideo novi Testamenti mediator est''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon VIII'''. Et ideo novi Testamenti mediator est''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Æstimatus sum''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Æstimatus sum cum descentibus in lacum :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Factus sum sicut homo sine adjutorio, inter mortuos liber.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Posuerunt me in la cu inferiori, in tenebrosis, et (in) umbra mortis.''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IX'''. Lecto enim omni mandato legis''
::<span style="color:#800040;">'''''Leçon IX'''. Lecto enim omni mandato legis''
-
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Sepulto Domino''
+
::<span style="color:#800040;">'''''Répons''' : Sepulto Domino, signatum est monumentum, volventes lapidem ad ostium monumenti :''
 +
::::<span style="color:#800040;">''Ponentes milites, quo custodirent illum.''
 +
::::<span style="color:#800040;">Versus : ''Accedentes principes sacerdotum ad Pilatum, petierunt illum.''
-
Laudes
+
:<span style="color:#800040;">'''''Laudes'''''
-
Antienne : O mors, ero mors tua
+
::'''''Antienne''' : O mors, ero mors tua''
-
Psaume 50. Miserere mei, Deus
+
::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
-
Antienne : O mors, ero mors tua
+
::'''''Antienne''' : O mors, ero mors tua''
-
Antienne : Plaugent eum
+
:::'''''Antienne''' : Plaugent eum''
-
Psaume 42. Judica me, Deus
+
:::'''''Psaume 42'''. Judica me, Deus''
-
Antienne : Plaugent eum
+
:::'''''Antienne''' : Plaugent eum''
-
Antienne : Attendite, universi populi
+
::'''''Antienne''' : Attendite, universi populi''
-
Psaume 62. Deus, Deus meus
+
::'''''Psaume 62'''. Deus, Deus meus''
-
Psaume 66. Deus misereatur
+
::'''''Psaume 66.''' Deus misereatur''
-
Antienne : Attendite, universi populi
+
::'''''Antienne''' : Attendite, universi populi''
-
Antienne : A porta inferi
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:::'''''Antienne''' : A porta inferi''
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Cantique d'Ezéchias
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:::''''''Cantique''' d'Ezéchias'''
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Antienne : A porta inferi
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:::'''''Antienne''' : A porta inferi''
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Antienne : O vos omnes
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::'''''Antienne''' : O vos omnes''
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Psaume 148. Laudate Dominum de cœlis
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::'''''Psaume 148'''. Laudate Dominum de cœlis''
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Psaume 149. Cantate Domino canticum
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::'''''Psaume 149'''. Cantate Domino canticum''
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Psaume 150. Laudate Dominum
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::'''''Psaume 150'''. Laudate Dominum''
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Antienne : O vos omnes
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::'''''Antienne''' : O vos omnes''
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Benedictus
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:<span style="color:#800040;">'''''Benedictus'''''
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Antienne : Mulieres sedentes
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::'''''Antienne''' : Mulieres sedentes''
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Cantique. Benedictus Dominus
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::'''''Cantique'''. Benedictus Dominus''
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Antienne : Mulieres sedentes
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::'''''Antienne''' : Mulieres sedentes''
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Christus factus est
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:::''Christus factus est''
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Pater noster
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::''Pater noster''
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Psaume 50. Miserere mei, Deus
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:::'''''Psaume 50'''. Miserere mei, Deus''
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Oraison : Respice, quæsumus, Dominus
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::'''''Oraison'''<sup>[[#26]]</sup> : Respice, quæsumus, Dominus''
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Le R. P. Dom Prosper Guéranger, abbé de Solesmes, rapporte dans L'année liturgique , que l'Église anticipe à la veille l'Office de nuit du lendemain, afin de donner au peuple chrétien une plus grande facilité d'y prendre part… Les fidèles doivent s'empresser d'assister à ce solennel office, autant que leurs occupations le leur permettent, puisque c'est pour eux-mêmes que l'Eglise en intervertit les heures.
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Le R. P. Dom Prosper Guéranger, abbé de Solesmes, rapporte dans ''L'année liturgique''<sup>[[#27]]</sup>, que l'Église anticipe à la veille l'Office de nuit du lendemain, afin de donner au peuple chrétien une plus grande facilité d'y prendre part… Les fidèles doivent s'empresser d'assister à ce solennel office, autant que leurs occupations le leur permettent, puisque c'est pour eux-mêmes que l'Eglise en intervertit les heures.
== Une description du rite papal ==
== Une description du rite papal ==
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La description Des Cérémonies de la Semaine Sainte Dans la Chapelle Pontificale (1818) de l'Abbé François Cancellieri explique, pour les "étrangers", le déroulement desdites cérémonies à Rome. Elle confirme le rituel décrit ci-dessus mais donne quelques explications supplémentaires que l'on pourra recouper avec celles données par Félix Mendelssohn qui semble avoir détenu un livret de ce type (voir ci-après).
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La description ''Des Cérémonies de la Semaine Sainte Dans la Chapelle Pontificale'' (1818) de l'Abbé François Cancellieri explique, pour les "étrangers", le déroulement desdites cérémonies à Rome. Elle confirme le rituel décrit ci-dessus mais donne quelques explications supplémentaires que l'on pourra recouper avec celles données par Félix Mendelssohn qui semble avoir détenu un livret de ce type (voir ci-après).
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Le jour du Mercredy saint des Matines ou Ténèbres , pendant la nuit, qui précède le jeudi saint, et les deux autres suivantes, les premiers chretiens avaient coutume de réciter dans l'eglise, matines, les ténèbres, ou nocturnes. Dans certains endroits, on avait fixé cet office à la huitieme heure de la nuit, dans d'autres à minuit ou bien à cet espace de tems nécessaire pour le terminer de nuit. Maintenant l'église, pour condescendre à la foiblesse commune, et prévenir les desordres, qui s'étaient introduits pendant les veilles nocturnes, permet, qu'aujourd'hui, et les deux jours suivants, on le récite après midy ; cependant il a conservé le nom de nocturne ou de ténèbres parce que quoi qu'on le récite de jour, il finit cependant la nuit, et parce qu'on le considère comme un office de deuil, qui represente la mort du Redempteur.
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Outre les douze cierges de l'autel et de la balustrade, l'on place in cornu epistolæ le triangle composé de quinze, que le maître des Cérémonies éteint l'une après l'une après l'autre à la fin de chaque psaume […]
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L'eglise pendant ces trois jours ne presente que des scenes de deuil, aulieu des sacrifices de louange, elle n'en offre que de pleurs. C'est pour cela qu'elle ne commence pas l'office par la formule ordinaire, Domine labia mea aperies, pour chanter ses louanges, il n'y a point d'invitatoire, point de gloria patri ; aucun hymne, elle ne demande pas la bénédiction, ne lit point le capitule, elle termine les heures par une oraison humble, dans la quelle elle supplie Dieu de regarder d'un œil de misericorde ceux pour qui son fils souffre la mort.
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Les Card. arrivent en soutane et chape violette, et le pape en chape de drap d'or rouge, avec la mître d'argent, s'il ne porte la chape de serge rouge avec le Capuchon les deux plus anciens evêques la lui relevent par devant.
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Le premier haute-contre entonne l'antienne. Zelus, le choeur continuë, ainsi que le reste des matines, en plain-chant. On dit les psaumes lestement, et battus. Après le verset, le Pape se leve, et dit à demi voix pater noster, s'assied, on lui remet la mître ou le capuchon de la chape, et l'on commence les lamentations, de la composition de Greg. Alegri à quatre voix. Après le tendre intercalaire par le quel, sous l'allegorie de jerusalem, l'on invite les fideles à la conversion et à la pénitence, on chante les repons. La 2. et 3., sont en plain-chant. La composition de ces lamentations, est appelée Acrostiche, parce que les lettres initiales de chaque strophe, suivent l'ordre de l'Alphabet hebraïque Aleph, Beth, Ghimel ; mais comme dans la traduction latine, on ne pouvait conserver le même ordre, l'eglise a voulu que, chaque verset fut précedé de la lettre hebraïque, par la quelle ils commencoient anciennement, pour les leçons du 2. et 3. Nocturne, le dernier chantre, dit la premiere, l'avant dernier la 2, et successivement l'on continuë suivant cet ordre pendant les trois jours, les hautes-contre hebdomadiers avertissent les musiciens qui doivent dire les repons. Les tailles entonnent les antiennes, le plus ancien entonne celles de chaque matines, des laudes, du Benedictus, cantique célèbre, par le quel Zacharie, ayant recouvré, l'usage de la voix, chante, et bénit le Seigneur à qui il a plû de nous visiter, et nous rendre dignes de la Redemption.
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Au verset ut sine timore, le m. des cérémonies commence à éteindre les cierges de l'autel, et le Bédeau ceux de la balustrade, et l'on termine le dernier verset du Benedictus, lorsqu'on a éteint les deux derniers cierges de chaque côté, pour representer les ténèbres prodigieuses, qui, à la mort du Redempteur couvrirent toute la terre, et l'aveuglement funeste, et obstiné, dans le quel l'infortunée sinagogue abbandonnée de Dieu, est demeurée. Dans la Cathedrale de Pise, où les Rits sont differens, on éteint au même instant tous les cierges avec une eponge : et tous les assistans qui tienent à la main une bougie jaune, l'éteignent aussi en même tems. Deux tailles, des plus anciens répetent encore immediatement l'antienne, traditor autem, qui ne finit que lorsque le Pape étant descendu du trône va se mettre à génou devant le fauteuil peu de tems après l'on entonne Christus factus est.
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Lorsque le premier M. des cérémonies à fait signe que le Pape a fini de dire tout bas le pater noster, on commence le célèbre Miserere d'Allegri a deux chœurs et à quatre voix, il enchante, il ravit l'ame. Dans le D. Placido, Dialogue Du p. Juvenal Sacchi, où l'on recherche, si la musique est convenable, ou dangereuse à un Religieux ? Pise 1786., un philosophe qui connoit parfaitement la musique, dit, que pour le bien de son ame, lorsqu'il sera sur le point de la rendre a Dieu, il désirerait qu'on lui chantat le miserere de la chapelle papale. Cette composition est si surprenante, qu'elle inspire la contrition et la dévotion. Au dernier verset du psaume les deux choeurs s'unissent, et avec tous les musiciens, ils le finissent, piano, faisant diminuer peu-à-peu l'harmonie, qu'ils ne rehaussent qu'à la derniere parole.
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Le C.P. Guillaume de la valle, (Lett. sene. I. 72.) dit. Le font de ce beau miserere, que l'on chante la semaine sainte à Rome, correspond parfaitement au travail des musiciens ; sans le secours et le fracas des instrumens, avec une solide connaîssance du chant antique, ils conservent à la musique son ancienne simplicité. Quoique Jos. Santarelli confesse avec douleur, que, faute de bon style, le célèbre miserere d'Allegri quoique chanté par les plus fameux musiciens, à la cour de Leopold I. ne fit l'effet que d'un faux-bourdon tres-simple.
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Puis ensuite , il précise pour les matines des ténèbres du Jeudi saint que les Cardinaux se retiroient dans les appartemens, qui leur étaient destinés ; et lorsqu'ils étaient avertis par le dernier M. des cérémonies, ils reprenoient les chapes violettes, et sans la masse, ils passaient à la chapelle sistine, pour assister aux matines que l'on chantait, comme hier.
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Les Cardinaux qui n'étoient pas restés à diner, prenoient la chape violette, et précédés de la masse renversée, ils entroient dans la chapele.
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Si le Pape y assiste, il porte une chape de serge, ou de drap d'or rouge, le formale d'argent doré, la mître de dentelle d'argent.
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Le siège pontifical est degarni, et sans baldaquin, ceux des Cardinaux, des prélats, des généraux, des procureurs généraux, sont sans tapis. Les voiles du tableau de l'autel, et de la croix sont noirs, et les cierges de l'autel, et de la balustrade sont jaunes. La premiere lamentation à quatre voix en musique, est du palestrine ; une basse-taille entre au dernier verset jerusalem ; le miserere est ordinairement de Thomas Bai, à deux choeurs.
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Les mêmes cérémonies , se pratiquent avec beaucoup de grandeur, et de dignité, dans la chapelle du choeur de la Basilique du Vatican, où les lamentations, et le miserere, composés par les M. de musique de la chapelle, sont executés par le plus belles voix.
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Lors du jour suivant, l'on suit le même ordre que les autres jours  ; la lamentation à quatre voix, est de la composition d'Allegri, un dessus entre au verset jerusalem. Le miserere à deux choeurs, est du même compositeur, l'on termine la fonction par l'oraison quæsumus Domine eo.
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Le jour du ''Mercredy saint des Matines ou Ténèbres<sup>[[#28]]</sup>, pendant la nuit, qui précède le jeudi saint, et les deux autres suivantes, les premiers chretiens avaient coutume de réciter dans l'eglise, matines, les ténèbres, ou nocturnes. Dans certains endroits, on avait fixé cet office à la huitieme heure de la nuit, dans d'autres à minuit ou bien à cet espace de tems nécessaire pour le terminer de nuit. Maintenant l'église, pour condescendre à la foiblesse commune, et prévenir les desordres, qui s'étaient introduits pendant les veilles nocturnes, permet, qu'aujourd'hui, et les deux jours suivants, on le récite après midy ; cependant il a conservé le nom de nocturne ou de ténèbres parce que quoi qu'on le récite de jour, il finit cependant la nuit, et parce qu'on le considère comme un office de deuil, qui represente la mort du Redempteur''.
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E Manuel des cérémonies de Léonard Olivieri réunit en un fascicule ce qu'on pourrait appelé une brève des cérémonies à Rome dans les années 1860. Les cérémonies ne sont pas décrites dans le détail mais des renseignements sur la musique interprétée au cours de la semaine sainte sont toujours intéressante à prendre dans la mesure où elles sont rares dans les documents qui sont parvenues à ce jour.
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C'est ainsi qu'on apprend ou qu'on confirme que la cérémonie débute à 22 h 30 le mercredi soir et à 21 h 30 le vendredi soir, et qu'elle est empreinte de la douleur où l'eglise est plongée, […] justement défini par cette belle expression italienne : uffizio di lutto, e come rappresentazioni dei funerali del Redentore, une fonction de deuil et comme la reproduction des funérailles du Rédempteur.  
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''Outre les douze cierges de l'autel et de la balustrade, l'on place ''in cornu epistolæ'' le triangle composé de quinze, que le maître des Cérémonies éteint l'une après l'une après l'autre à la fin de chaque psaume'' […]
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On précise aussi qu'au cours du premier Nocturne du Mercredi saint, à la chapelle Sixtine, on chante la musique à quatre voix de Palestrina pour la première Lamentation de Jérémie et le plain-chant pour les deuxième et troisième Lamentations. Il en est de même le Jeudi saint . Ce ne sont pas des grandes révélations mais la rareté de la précision valait la peine de la divulguer.
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Ce manuel indique par ailleurs pour les Matines de cette même chapelle pour le Vendredi saint, que les trois nocturnes se chantent dans l'ordre indiqué pour les matines de la veille, à savoir Lamentation à quatre voix (sans autre précision mais il semble que ce soit encore de Palestrina) et, à la fin le Hyerusalem à cinq voix d'Allegri .
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''L'eglise pendant ces trois jours ne presente que des scenes de deuil, aulieu des sacrifices de louange, elle n'en offre que de pleurs. C'est pour cela qu'elle ne commence pas l'office par la formule ordinaire, ''Domine labia mea aperies'', pour chanter ses louanges, il n'y a point d'invitatoire, point de ''gloria patri'' ; aucun hymne, elle ne demande pas la bénédiction, ne lit point le capitule, elle termine les heures par une oraison humble, dans la quelle elle supplie Dieu de regarder d'un œil de misericorde ceux pour qui son fils souffre la mort.''
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A la Basilique Saint-Pierre de Rome, au cours des Matines du Jeudi saint, les Lamentations et le Miserere s'y disent en musique , mais sans précision de l'auteur.
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''Les Card. arrivent en soutane et chape violette, et le pape en chape de drap d'or rouge, avec la mître d'argent, s'il ne porte la chape de serge rouge avec le Capuchon les deux plus anciens evêques la lui relevent par devant.''
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''Le premier haute-contre entonne l'antienne. ''Zelus'', le choeur continuë, ainsi que le reste des matines, en plain-chant. On dit les psaumes lestement, et battus. Après le verset, le Pape se leve, et dit à demi voix pater noster, s'assied, on lui remet la mître ou le capuchon de la chape, et l'on commence les lamentations, de la composition de Greg. Alegri à quatre voix. Après le tendre intercalaire par le quel, sous l'allegorie de jerusalem, l'on invite les fideles à la conversion et à la pénitence, on chante les repons. La 2. et 3., sont en plain-chant. La composition de ces lamentations, est appelée Acrostiche, parce que les lettres initiales de chaque strophe, suivent l'ordre de l'Alphabet hebraïque ''Aleph'', Beth, ''Ghimel'' ; mais comme dans la traduction latine, on ne pouvait conserver le même ordre, l'eglise a voulu que, chaque verset fut précedé de la lettre hebraïque, par la quelle ils commencoient anciennement, pour les leçons du 2. et 3. Nocturne, le dernier chantre, dit la premiere, l'avant dernier la 2, et successivement l'on continuë suivant cet ordre pendant les trois jours, les hautes-contre hebdomadiers avertissent les musiciens qui doivent dire les repons. Les tailles entonnent les antiennes, le plus ancien entonne celles de chaque matines, des laudes, du ''Benedictus'', cantique célèbre, par le quel Zacharie, ayant recouvré, l'usage de la voix, chante, et bénit le Seigneur à qui il a plû de nous visiter, et nous rendre dignes de la Redemption.''
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''Au verset ''ut sine timore'', le m. des cérémonies commence à éteindre les cierges de l'autel, et le Bédeau ceux de la balustrade, et l'on termine le dernier verset du Benedictus, lorsqu'on a éteint les deux derniers cierges de chaque côté, pour representer les ténèbres prodigieuses, qui, à la mort du Redempteur couvrirent toute la terre, et l'aveuglement funeste, et obstiné, dans le quel l'infortunée sinagogue abbandonnée de Dieu, est demeurée. Dans la Cathedrale de Pise, où les Rits sont differens, on éteint au même instant tous les cierges avec une eponge : et tous les assistans qui tienent à la main une bougie jaune, l'éteignent aussi en même tems. Deux tailles, des plus anciens répetent encore immediatement l'antienne, ''traditor autem'', qui ne finit que lorsque le Pape étant descendu du trône va se mettre à génou devant le fauteuil peu de tems après l'on entonne ''Christus factus est''.''
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''Lorsque le premier M. des cérémonies à fait signe que le Pape a fini de dire tout bas le pater noster, on commence le célèbre ''Miserere'' d'Allegri a deux chœurs et à quatre voix, il enchante, il ravit l'ame. Dans le D. Placido, Dialogue Du p. Juvenal Sacchi, où l'on recherche, si la musique est convenable, ou dangereuse à un Religieux ? Pise 1786., un philosophe qui connoit parfaitement la musique, dit, que pour le bien de son ame, lorsqu'il sera sur le point de la rendre a Dieu, il désirerait qu'on lui chantat le ''miserere'' de la chapelle papale. Cette composition est si surprenante, qu'elle inspire la contrition et la dévotion. Au dernier verset du psaume les deux choeurs s'unissent, et avec tous les musiciens, ils le finissent, piano, faisant diminuer peu-à-peu l'harmonie, qu'ils ne rehaussent qu'à la derniere parole.''
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''Le C.P. Guillaume de la valle, (Lett. sene. I. 72.) dit. Le font de ce beau ''miserere'', que l'on chante la semaine sainte à Rome, correspond parfaitement au travail des musiciens ; sans le secours et le fracas des instrumens, avec une solide connaîssance du chant antique, ils conservent à la musique son ancienne simplicité. Quoique Jos. Santarelli confesse avec douleur, que, faute de bon style, le célèbre miserere d'Allegri quoique chanté par les plus fameux musiciens, à la cour de Leopold I. ne fit l'effet que d'un faux-bourdon tres-simple.''
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Puis ensuite<sup>[[#29]]</sup>, il précise pour les matines des ténèbres du Jeudi saint que les Cardinaux ''se retiroient dans les appartemens, qui leur étaient destinés ; et lorsqu'ils étaient avertis par le dernier M. des cérémonies, ils reprenoient les chapes violettes, et sans la masse, ils passaient à la chapelle sistine, pour assister aux matines que l'on chantait, comme hier.''
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''Les Cardinaux qui n'étoient pas restés à diner, prenoient la chape violette, et précédés de la masse renversée, ils entroient dans la chapele.''
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''Si le Pape y assiste, il porte une chape de serge, ou de drap d'or rouge, le ''formale'' d'argent doré, la mître de dentelle d'argent.''
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''Le siège pontifical est degarni, et sans baldaquin, ceux des Cardinaux, des prélats, des généraux, des procureurs généraux, sont sans tapis. Les voiles du tableau de l'autel, et de la croix sont noirs, et les cierges de l'autel, et de la balustrade sont jaunes. La premiere lamentation à quatre voix en musique, est du palestrine ; une basse-taille entre au dernier verset ''jerusalem'' ; le ''miserere'' est ordinairement de Thomas Bai, à deux choeurs.''
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''Les mêmes cérémonies<sup>[[#30]]</sup>, se pratiquent avec beaucoup de grandeur, et de dignité, dans la chapelle du choeur de la Basilique du Vatican, où les lamentations, et le ''miserere'', composés par les M. de musique de la chapelle, sont executés par le plus belles voix.''
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Lors du jour suivant, ''l'on suit le même ordre que les autres jours<sup>[[#31]]</sup> ; la ''lamentation'' à quatre voix, est de la composition d'Allegri, un dessus entre au verset ''jerusalem''. Le ''miserere'' à deux choeurs, est du même compositeur, l'on termine la fonction par l'oraison ''quæsumus Domine eo''.''
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&#10152; [[Lamentations|<span style="color:#994C6A;">Retour au sommaire</span>]]
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== Autres sources ==
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Le '''Manuel des cérémonies''' de Léonard Olivieri<sup>[[#32]]</sup> réunit en un fascicule ce qu'on pourrait appelé une ''brève'' des cérémonies à Rome dans les années 1860. Les cérémonies ne sont pas décrites dans le détail mais des renseignements sur la musique interprétée au cours de la semaine sainte sont toujours intéressante à prendre dans la mesure où elles sont rares dans les documents qui sont parvenues à ce jour.
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C'est ainsi qu'on apprend ou qu'on confirme que la cérémonie débute à 22 h 30 le mercredi soir et à 21 h 30 le vendredi soir, et qu'elle est ''empreinte de la douleur où l'eglise est plongée'', […] ''justement défini par cette belle expression italienne'' : uffizio di lutto, e come rappresentazioni dei funerali del Redentore, ''une fonction de deuil et comme la reproduction des funérailles du Rédempteur''<sup>[[#33]]</sup>.  
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 +
On précise aussi qu'au cours du premier Nocturne du Mercredi saint, à la chapelle Sixtine, on chante la musique à quatre voix de Palestrina pour la première ''Lamentation'' de Jérémie et le plain-chant pour les deuxième et troisième Lamentations. Il en est de même le Jeudi saint<sup>[[#34]]</sup>. Ce ne sont pas des grandes révélations mais la rareté de la précision valait la peine de la divulguer.
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 +
Ce manuel indique par ailleurs pour les Matines de cette même chapelle pour le Vendredi saint, que les trois nocturnes se chantent dans l'ordre indiqué pour les matines de la veille, à savoir ''Lamentation'' à quatre voix (sans autre précision mais il semble que ce soit encore de Palestrina) et, à la fin le ''Hyerusalem'' à cinq voix d'Allegri<sup>[[#35]]</sup>.
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 +
A la Basilique Saint-Pierre de Rome, au cours des Matines du Jeudi saint, les ''Lamentations et le Miserere s'y disent en musique''<sup>[[#36]]</sup>, mais sans précision de l'auteur.
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Le '''Cæremoniale Episcoporum'''<sup>[[#37]]</sup> de 1752 donne quelques indications quant au rôle de l'Evêque pour les Matines des ténèbres. Les renvois en bas de page, datées de 1960, sont de la main de Mgr Léon Gromier, cérémoniaire papal.
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4. Du côté de l’épître<sup>[[#38]]</sup>, on place le chandelier triangulaire<sup>[[#39]]</sup>, conçu pour soutenir quinze cierges de cire commune<sup>[[#40]]</sup>, pesant chacun une livre ou environ, qui sont allumés en même temps que les [six] cierges de l’autel, également de cire commune, un peu avant la venue de l’évêque.
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5. Après avoir fait ses prières habituelles, l’évêque, laissant traîner la queue de la ''cappa'' à terre [sans caudataire], monte à son trône. Il n’a alors aucun chanoine assistant, mais seulement quelques chapelains en ''cotta'' qui se tiennent autour de lui. S’il plaisait mieux à l’évêque de siéger au chœur, avec les chanoines, ce serait louable.
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6. Étant demeuré un instant assis au trône, l’évêque se lève, tête découverte – tous se levant [avec lui] – et, en direction de l’autel, dit le ''Pater noster'', ''l’Ave Maria'' et le ''Credo'' secrètement jusqu’à la fin. Alors il se couvre la tête du capuchon, et se tient ainsi jusqu’à ce que, à son signal, le chœur ait dit l’antienne ''Zelus domus tuæ'', etc. L’antienne achevée et le premier psaume commencé, il s’assied, les chapelains arrangeant les bords de la ''cappa'' ; les chanoines et tous les autres s’assoient pareillement.
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E Cæremoniale Episcoporum  de 1752 donne quelques indications quant au rôle de l'Evêque pour les Matines des ténèbres. Les renvois en bas de page, datées de 1960, sont de la main de Mgr Léon Gromier, cérémoniaire papal.
 
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4. Du côté de l’épître , on place le chandelier triangulaire , conçu pour soutenir quinze cierges de cire commune , pesant chacun une livre ou environ, qui sont allumés en même temps que les [six] cierges de l’autel, également de cire commune, un peu avant la venue de l’évêque.
 
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5. Après avoir fait ses prières habituelles, l’évêque, laissant traîner la queue de la cappa à terre [sans caudataire], monte à son trône. Il n’a alors aucun chanoine assistant, mais seulement quelques chapelains en cotta qui se tiennent autour de lui. S’il plaisait mieux à l’évêque de siéger au chœur, avec les chanoines, ce serait louable.
 
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6. Étant demeuré un instant assis au trône, l’évêque se lève, tête découverte – tous se levant [avec lui] – et, en direction de l’autel, dit le Pater noster, l’Ave Maria et le Credo secrètement jusqu’à la fin. Alors il se couvre la tête du capuchon, et se tient ainsi jusqu’à ce que, à son signal, le chœur ait dit l’antienne Zelus domus tuæ, etc. L’antienne achevée et le premier psaume commencé, il s’assied, les chapelains arrangeant les bords de la cappa ; les chanoines et tous les autres s’assoient pareillement.
 
7. À la fin de chacun des psaumes, un cérémoniaire ou un chapelain, avec les révérences prescrites, se rend avec l’éteignoir au chandelier triangulaire. [D’abord] il en éteint le cierge placé à l’extrémité du côté de l’évangile ; puis, à la fin du second psaume, celui du côté opposé : il éteint ainsi [quatorze] cierges, alternativement des deux côtés, un par un, à la fin de chaque psaume tant du premier nocturne que des suivants et des Laudes.
7. À la fin de chacun des psaumes, un cérémoniaire ou un chapelain, avec les révérences prescrites, se rend avec l’éteignoir au chandelier triangulaire. [D’abord] il en éteint le cierge placé à l’extrémité du côté de l’évangile ; puis, à la fin du second psaume, celui du côté opposé : il éteint ainsi [quatorze] cierges, alternativement des deux côtés, un par un, à la fin de chaque psaume tant du premier nocturne que des suivants et des Laudes.
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8. Après le verset qui suit l’antienne à la fin du troisième psaume de chaque nocturne, l’évêque se lève tête découverte – tous se levant [pareillement] – et, le répons fini, dit secrètement Pater noster en totalité, comme précédemment ; cela fait, il s’assied, tête couverte, et tous s’assoient.
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9. Alors, avec les révérences prescrites à l’autel et à l’évêque, les chantres se rendent au légile préparé au milieu du chœur, ou au lieu habituel selon les coutumes des églises, où ils chantent les Lamentations ; lorsqu’elles sont finies, ils se retirent, faisant les révérences à l’autel et à l’évêque.
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8. Après le verset qui suit l’antienne à la fin du troisième psaume de chaque nocturne, l’évêque se lève tête découverte – tous se levant [pareillement] – et, le répons fini, dit secrètement ''Pater noster'' en totalité, comme précédemment ; cela fait, il s’assied, tête couverte, et tous s’assoient.
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9. Alors, avec les révérences prescrites à l’autel et à l’évêque, les chantres se rendent au légile<sup>[[#41]]</sup> préparé au milieu du chœur, ou au lieu habituel selon les coutumes des églises, où ils chantent les Lamentations ; lorsqu’elles sont finies, ils se retirent, faisant les révérences à l’autel et à l’évêque.
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10. Les leçons des second et troisième nocturnes sont chantées, selon l’usage de l’église, soit par les mêmes chantres, soit par des chanoines, en commençant par les moins anciens, chacun prenant une leçon.
10. Les leçons des second et troisième nocturnes sont chantées, selon l’usage de l’église, soit par les mêmes chantres, soit par des chanoines, en commençant par les moins anciens, chacun prenant une leçon.
-
11. Au Benedictus, l’évêque se lève, tête découverte, et tous se lèvent. Lorsqu’on dit le verset Ut sine timore, etc., un cérémoniaire ou un chapelain, avec l’éteignoir, éteint un des [six] cierges de l’autel à chaque verset, en commençant au coin de l’évangile, et en alternant [entre les côtés]. Pareillement, on éteint tous les autres luminaires dans l’église, s’il y en a, excepté devant le Très Saint Sacrement, en sorte que tout se trouve éteint à la fin du Benedictus.
 
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12. Lorsqu’on répète l’antienne après le Benedictus, le cérémoniaire ou chapelain retire du chandelier triangulaire l’unique cierge resté allumé, placé au sommet du triangle, et, la main élevée, le tient au-dessus du coin de l’autel du côté de l’épître  ; lorsqu’on commence Christus factus est pro nobis, etc., il le cache, allumé, derrière l’autel ou d’une autre manière.
 
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13.  Pendant la susdite répétition de l’antienne, l’évêque descend du trône ; lorsqu’on commence Christus factus est, etc., il s’agenouille au faldistoire préparé devant l’autel, tous se mettant à genoux. Ensuite, le chœur commence Pater Noster en silence  ; puis le psaume Miserere mei, Deus, etc., chanté, mais d’une voix larmoyante .
 
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14. Le psaume fini, l’évêque [demeurant] à genoux, et la tête un peu inclinée, récite à voix claire (soit sur le livre, soit de mémoire) l’oraison Respice, quæsumus, etc., jusqu’à [la conclusion] Qui tecum exclusivement, et l’achève secrètement.
 
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15. L’oraison finie, un cérémoniaire fait un fracas ou bruit – le strepitum – en frappant de la main pendant un bref moment sur un banc ou sur un livre, et tous font pareillement jusqu’à ce que le [chapelain ou autre] cérémoniaire rapporte au milieu le susdit cierge allumé, qu’il avait caché : aussitôt [le cierge] reparu, tous doivent cesser de faire du bruit .
 
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16. Le strepitum fini, l’évêque et tous se lèvent, et se retirent de la manière et dans l’ordre où ils sont venus.
 
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17. On observe les mêmes choses aux Matines des ténèbres les deux jours suivants, sauf que l’autel, le trône de l’évêque, et tout le sanctuaire et le pavé [du chœur] sont complètement dépouillés ; on pourra toutefois employer un coussin [violet] au trône de l’évêque, s’il le désire. On veillera à ce que l’Office s’achève à une heure tardive , c’est-à-dire, le soleil couché.
 
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Les Jésuites avaient codifié le rituel religieux de la Semaine Sainte pour éviter certaines déviations. C'est ce que le R.P. Maggio, visiteur des collèges de la Compagnie, détermine très exactement dans un chapitre de son ouvrage Histoire de la Compagnie de Jésus  intitulé Circa cantum sacelli : les trois lamentations seront chantées, ou à plusieurs voix sur une mélodie triste, avec les répons en chant grégorien, ou par un soliste en grégorien avec les répons en musique (ce qui pourra se faire aussi par les répons des leçons suivantes). Cet exposé était destiné au Collège de Clermont à Paris .
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11. Au ''Benedictus'', l’évêque se lève, tête découverte, et tous se lèvent. Lorsqu’on dit le verset ''Ut sine timore'', etc., un cérémoniaire ou un chapelain, avec l’éteignoir, éteint un des [six] cierges de l’autel à chaque verset, en commençant au coin de l’évangile, et en alternant [entre les côtés]. Pareillement, on éteint tous les autres luminaires dans l’église, s’il y en a, excepté devant le Très Saint Sacrement, en sorte que tout se trouve éteint à la fin du ''Benedictus''.
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12. Lorsqu’on répète l’antienne après le ''Benedictus'', le cérémoniaire ou chapelain retire du chandelier triangulaire l’unique cierge resté allumé, placé au sommet du triangle, et, la main élevée, le tient au-dessus du coin de l’autel du côté de l’épître<sup>[[#42]]</sup> ; lorsqu’on commence ''Christus factus est pro nobis'', etc., il le cache, allumé, derrière l’autel ou d’une autre manière.
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'Édition 1935 du Manuel de liturgie et Cérémonial romain de Le Vavasseur, Haegy et Stercky n'apporte pas d'évolution significative au cérémonial romain présenté au siècle précédent par Le Vavasseur. On y retrouve l'ordre des antiennes et des psaumes ainsi que les leçons dont on précise qu'elles sont chantées devant le pupitre placé au milieu du chœur. Cependant, si c'est l'usage, celles du premier nocturne, c'est-à-dire les lamentations, peuvent être chantées par des Chantres, et de la place qu'ils occupent, même hors du chœur .
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Il est précisé toutefois en note, qu'aucun instrument de musique, pas même l'orgue ni l'harmonium, ne peut accompagner les lamentations, les répons et le Miserere ; la coutume contraire n'est pas tolérée .
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13. Pendant la susdite répétition de l’antienne, l’évêque descend du trône ; lorsqu’on commence ''Christus factus est'', etc., il s’agenouille au faldistoire préparé devant l’autel, tous se mettant à genoux. Ensuite, le chœur commence '''Pater Noster''' en silence<sup>[[#43]]</sup> ; puis le psaume ''Miserere mei, Deus'', etc., chanté, mais d’une voix larmoyante<sup>[[#44]]</sup>.
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14. Le psaume fini, l’évêque [demeurant] à genoux, et la tête un peu inclinée, récite à voix claire (soit sur le livre, soit de mémoire) l’oraison ''Respice, quæsumus'', etc., jusqu’à [la conclusion] ''Qui tecum'' exclusivement, et l’achève secrètement.
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15. L’oraison finie, un cérémoniaire fait un fracas ou bruit – le ''strepitum'' – en frappant de la main pendant un bref moment sur un banc ou sur un livre, et tous font pareillement jusqu’à ce que le [chapelain ou autre] cérémoniaire rapporte au milieu le susdit cierge allumé, qu’il avait caché : aussitôt [le cierge] reparu, tous doivent cesser de faire du bruit<sup>[[#45]]</sup>.
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16. Le ''strepitum'' fini, l’évêque et tous se lèvent, et se retirent de la manière et dans l’ordre où ils sont venus.
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17. On observe les mêmes choses aux Matines des ténèbres les deux jours suivants, sauf que l’autel, le trône de l’évêque, et tout le sanctuaire et le pavé [du chœur] sont complètement dépouillés ; on pourra toutefois employer un coussin [violet] au trône de l’évêque, s’il le désire. On veillera à ce que l’Office s’achève à une heure tardive<sup>[[#46]]</sup>, c’est-à-dire, le soleil couché.
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Les Jésuites avaient codifié le rituel religieux de la Semaine Sainte pour éviter certaines déviations. C'est ce que le R.P. Maggio, visiteur des collèges de la Compagnie, détermine très exactement dans un chapitre de son ouvrage ''Histoire de la Compagnie de Jésus''<sup>[[#47]]</sup> intitulé ''Circa cantum sacelli'' : ''les trois lamentations seront chantées, ou à plusieurs voix sur une mélodie triste, avec les répons en chant grégorien, ou par un soliste en grégorien avec les répons en musique (ce qui pourra se faire aussi par les répons des leçons suivantes).'' Cet exposé était destiné au Collège de Clermont à Paris<sup>[[#48]]</sup>.
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L'édition 1935 du ''Manuel de liturgie et Cérémonial romain''<sup>[[#49]]</sup> de Le Vavasseur, Haegy et Stercky n'apporte pas d'évolution significative au cérémonial romain présenté au siècle précédent par Le Vavasseur. On y retrouve l'ordre des antiennes et des psaumes ainsi que les leçons dont on précise qu'elles sont chantées ''devant le pupitre placé au milieu du chœur. Cependant, si c'est l'usage, celles du premier nocturne, c'est-à-dire les lamentations, peuvent être chantées par des Chantres, et de la place qu'ils occupent, même hors du chœur.''<sup>[[#50]]</sup>
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Il est précisé toutefois en note, ''qu'aucun instrument de musique, pas même l'orgue ni l'harmonium, ne peut accompagner les lamentations, les répons et le Miserere<sup>[[#51]]</sup> ; la coutume contraire n'est pas tolérée''<sup>[[#52]]</sup>.
On pourrait multiplier à l'envi les extraits de cérémoniaires. Mais ces exemples sont suffisamment complets et explicites pour mieux comprendre le déroulement des Ténèbres. Bien entendu, il subsiste ça et là des particularités attachées à des coutumes locales ou à la persistance d'habitudes. Mais, dans l'ensemble, le fidèle catholique, en changeant de paroisse, de région ou de pays, n'est pas perdu dans le déroulement des cérémonies, que ce soit pour les Offices des Ténèbres que pour les autres, d'ailleurs.
On pourrait multiplier à l'envi les extraits de cérémoniaires. Mais ces exemples sont suffisamment complets et explicites pour mieux comprendre le déroulement des Ténèbres. Bien entendu, il subsiste ça et là des particularités attachées à des coutumes locales ou à la persistance d'habitudes. Mais, dans l'ensemble, le fidèle catholique, en changeant de paroisse, de région ou de pays, n'est pas perdu dans le déroulement des cérémonies, que ce soit pour les Offices des Ténèbres que pour les autres, d'ailleurs.
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[[Fonctions papales - Saint-Pierre de Rome, pendant la Semaine Sainte]] par le Chevalier Gaetano Moroni, traduction de l'Abbé J.-B.-E. Pascal
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&#10152; [[Lamentations|<span style="color:#994C6A;">Retour au sommaire</span>]]
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:<span id="1"><small>'''1'''. ''Pierre Batiffol. Histoire du bréviaire romain, p. 92 (note de bas de page).''</small></span>
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:<span id="2"><small>'''2'''. ''Roman Ordo I (Patrologia Latina, Vol. 78, col. 951a-b, 953a-b, 954c), Roman Ordo 30B (Les Ordines Romani du Haut Moyen Age : III : Les Textes, Ordines XIV-XXXIV, Etudes et Documents, Vol. 24, pp. 467, 470, 471) et Roman Ordo 23 (Ibid., p. 269).''</small></span>
 +
:<span id="3"><small>'''3'''. ''D'après le père Marc Dykmans, L'Œuvre de Patrizi Piccolomini, Città del Vaticano, Studi e Testi, 1980, T.I., ces livres concerneraient entre autres les Ordines romani (VIII<sup>e</sup> et IX<sup>e</sup> siècles), ''l'Ordo romanæ Ecclesiæ'' ou ''Liber politicus'' du chanoine Benoît (milieu XII<sup>e</sup>), ''l'Ordo romanus du cardinal Albino'' (fin XII<sup>e</sup>) et ''l'Ordo romanus'' de Cencio Savelli. La lettre-préface d'Agostino Patrizi à Innocent VIII, datée du 1<sup>er</sup> mars 1488, a été omise. C'est pourtant un document de synthèse qui avait le mérite d'ordonner les matières ecclésiastiques.''</small></span>
 +
:<span id="4"><small>'''4'''. ''L'Office de la Semaine Sainte selon le Messel & Breviaire Romain ; Avec la Concordance du Messel, & Breviaire de Paris. De la Traduction de M. de Marolles, Abbé de Villeloin. Ensemble l'explication des Sacrez Mysteres representez par les Ceremonies de cet Ordre. Par Fr. Daniel de Cigongne, de l'Ordre de Saint François. A Paris, Par la Compagnie des Libraires associez au Livre de la Semaine Sainte. M. DCLXXXVIII [Collé sur cette page en bas, une indication provenant sans doute d'une page arrachée du livre : A Paris, rue S. Jacques, Chez Jean Guignard, devant la Ruë du Plâtre, à l'Image S. Jean.). Ouvrage dédié à Monseigneur Molé, Garde des Sceaux de France, p. 152 et s.''</small></span>
 +
:<span id="5"><small>'''5'''. ''Semaine Sainte, Office du matin des Jeudi, Vendredi et Samedi,  Bureau des Œuvres Liturgiques, Abbaye du Mont César, Louvain, 1918 ; La Semaine Sainte, Centre Liturgique, Mont César, Louvain, 1936.''</small></span>
 +
:<span id="6"><small>'''6'''. ''M. l'Abbé M. Houssaye, op. cité, p. 3 et s.''</small></span>
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:<span id="7"><small>'''7'''. ''La Semaine Sainte à Rome, Ouvrage collectif, Société de Saint-Jean, Desclée, Lefebvre & Cie, Rome (n.d.).''</small></span>
 +
:<span id="8"><small>'''8'''. ''op. cité, p. 1.''</small></span>
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:<span id="9"><small>'''9'''. ''op. cité, p. 2.''</small></span>
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:<span id="10"><small>'''10'''. ''op. cité, p. 2.''</small></span>
 +
:<span id="11"><small>'''11'''. ''Offices de l'Eglise du matin et du soir suivant le rit romain, entièrement noté en plain-chant d'après le Graduel et l'Antiphonaire de la Commission de Reims et de Cambrai. Edition contenant le Propre du Diocèse de Beauvais. Paris. Librairie Victor Lecoffre, 90, rue Bonaparte, 90. 1857.''</small></span>
 +
:<span id="12"><small>'''12'''. ''Cérémonial selon le rit romain d'après Joseph Baldeschi, maître des cérémonies de la basilique de Saint-Pierre de Rome et d'après l'abbé Favrel par le R.P. Le Vavasseur, prêtre de la congrégation du Saint-Esprit et du Saint Cœur de Marie, directeur et maître des cérémonies au séminaire colonial, ouvrage dédié à Mgr l'Evêque d'Arras, de Boulogne et de Saint-Omer, Jacques Lecoffre et Cie, Libraires-Editeurs, Paris, 1857. Cet ouvrage synthétique du Spiritain Le Vavassor a été adopté très largement dans les diocèses français sous le règne de Pie IX. Il est resté la "bible" rituelle jusque dans les années 1940.''
 +
:Giuseppe Baldeschi fait publier en 1839 en italien son "Esposizione delle sacre cerimonie" qui allait devenir "la" référence du rit romain. ''Il a été traduit par Mgr Pierre-Louis Parisis, évêque de la cathédrale de Langres, qui est l'un des premiers évêques gallicans à imposer le rit romain dans son diocèse''.</small></span>
 +
:<span id="13"><small>'''13'''. ''Le cérémonial est aussi un livre où sont contenus l'ordre et les règles des cérémonies, tant ecclésiastiques que politiques et civiles (Dictionnaire de l'Académie française, 6th Edition, 1832-5).''</small></span>
 +
:<span id="14"><small>'''14'''. ''14 février 1607. "Ont esté commis et depputés Mrs [un nom en blanc], Chantre, Renvoyré, mre de musicque, Moyse et Du Camp, chapellains de lad. eglise, pour refformer et regler le service de l'eglise de lad. Saincte Chappelle conformement au service et breviaire de Romme" (Arch. Nat. LL 601, fol. 32 r°. - C'est le commencement d'un travail de révision de la liturgie et du chant, qui se prolongea jusqu'en 1611). Les Musiciens de la Sainte-Chapelle du Palais. Doc inédits, recueillis et annotés par Michel Brenet. Michel Brenet. Paris, Picard, 1910, 379 p. Rééd. Minkoff, Genève, 1973, p. 153.''</small></span>
 +
:<span id="15"><small>'''15'''. ''Pour l'anecdote, Urbain VII (Bull. Cum Ecclesia, 30 janv. 1611) a interdit tout usage du tabac dans les églises du diocèse de Séville ; il l'a même défendu sous peine d'excommunication ipso facto aux Prêtres de ce diocèse lorsqu'ils célèbrent le saint Sacrifice. C'est dire que le cérémonial s'imposait en raison des excès constatés au cours des cérémonies.''</small></span>
 +
:<span id="16"><small>'''16'''. ''Cantoris is the side of a church choir occupied by the Cantor. In English churches this is typically the choir stalls on the north side of the chancel, although there are some notable exceptions, such as Durham Cathedral. The opposite side is known as Decanis.''</small></span>
 +
:<span id="17"><small>'''17'''. ''Les écoles de la musique divine, Francis Pinguet, Editions Á Cœur Joie, Lyon, 1987,  p. 158.''</small></span>
 +
:<span id="18"><small>'''18'''. ''Il est bon de remarquer qu'à cet Office, comme aux Offices des morts, on n'annonce pas les antiennes, et qu'elles sont commencées par les Chantres eux-mêmes.''</small></span>
 +
:<span id="19"><small>'''19'''. ''Dialogues familiers sur les cérémonies et les pratiques extérieures de l'Eglise catholique, trad. de l'allemand par Isidore Goschler, Librairie ecclésiastique et religieuse, Paris, 1857, p. 56.
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''</small></span>
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:<span id="20"><small>'''20'''. ''Règles pour les leçons : 1° On commence par les moins dignes ; 3° les leçons doivent être lues distinctement et pieusement sur le ton usité dans l'Eglise Romaine… (op. cité, Le Vavasseur, p. 345).''</small></span>
 +
:<span id="21"><small>'''21'''. ''Les acrostiches ne sont pas reproduits dans la traduction latine de la Vulgate. Ils sont simplement transcrits au début de chaque verset.''</small></span>
 +
:<span id="22"><small>'''22'''. ''Oraison dit à voix médiocre et sans Oremus.''</small></span>
 +
:<span id="23"><small>'''23'''. ''Le R.P. Le Vavasseur traduit par ce mot "psalmodier les paroles du Cérémonial des Evêques, chorus incipit… psalmum Miserere mei Deus… modulata, sed flebili voce. Ce qu'on entend communément par psalmodier rend, ce semble, ces paroles du Cérémonial, et en même temps ce qui est dit par les auteurs les plus remarquables, d'après lesquels ce psaume se dit  : "Non sub cantu : alte legendo sine nota ab initio usque ad finem." (Christophe Marcel, I. II, C ; XLIII.) D'après Merati et Bauldry, suivis par Baldeschi, ce psaume serait commencé par l'Officiant. Cependant le Cérémonial des Evêques ne le suppose pas. Voici comment il s'exprime : "Chorus incipit sub silentio Pater noster, mox psalmum Miserere mei Deus." (op. cité, note 1).''</small></span>
 +
:<span id="24"><small>'''24'''. ''Lorsque l'Evêque est présent, c'est lui qui chante cette oraison. Telle peut être la raison pour laquelle Bauldry et Baldeschi attribuent au premier du Chœur le droit de chanter l'oraison Respice. Les autres disent tout simplement l'Officiant. Christophe Marcel, parlant des Ténèbres en l'absence du Pape, dit : "Prior Cardinalium vel, ut aliquando servatum est, Cardinalis in crastinum celebraturus, genuflexus in suo loco inter alios Cardinales, dicit orationam Respice." (op. cité, note 2).''</small></span>
 +
:<span id="25"><small>'''25'''. ''Oraison dit à voix médiocre et sans Oremus.''</small></span>
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:<span id="26"><small>'''26'''. ''Oraison dit à voix médiocre et sans Oremus.''</small></span>
 +
:<span id="27"><small>'''27'''. ''La Passion et la Semaine Sainte, L'Année liturgique, R.P. Dom Prosper Guéranger, Paris 1892, p.328.''</small></span>
 +
:<span id="28"><small>'''28'''. ''Description Des Cérémonies de la Semaine Sainte Dans la Chapelle Pontificale Par l'Abbé François Cancellieri, De l'Imprimerie de Romanis, Rome, 1818, pp. 20 et s., Chapitre III. Le Mercredy saint des Matines ou Ténèbres.''</small></span>
 +
:<span id="29"><small>'''29'''. ''Cancellieri, op. cité : Chapitre IV. Le Jeudy saint, pp. 41 et s., § VII. Matines des ténèbres dans la Sistine.''</small></span>
 +
:<span id="30"><small>'''30'''. ''Cancellieri, op. cité : § VIII. Rit qu'on pratique au chapitre de saint Pierre pour le lavement de l'autel de la Confession.''</small></span>
 +
:<span id="31"><small>'''31'''. ''Cancellieri, op. cité : Chapitre V. Vendredy saint, p. 60, § IX. Matines du Samedy saint.''</small></span>
 +
:<span id="32"><small>'''32'''. ''Manuel des cérémonies qui ont lieu pendant la semaine sainte et l'octave de paques au vatican rédigé d'après les ouvrages de Mazzinelli, Cancellieri, Moroni, Héri ec. Quatrième édition augmentée des cérémonies propres du carème. Rome, Imprimerie de Saint-Michel Léonard Olivieri Editeur, 1866, p. 32 et s.''</small></span>
 +
:<span id="33"><small>'''33'''. ''Olivieri, op. cité, p. 32.''</small></span>
 +
:<span id="34"><small>'''34'''. ''Olivieri, op. cité, p. 45.''</small></span>
 +
:<span id="35"><small>'''35'''. ''Olivieri, op. cité, p. 57.''</small></span>
 +
:<span id="36"><small>'''36'''. ''Olivieri, op. cité, p. 45.''</small></span>
 +
:<span id="37"><small>'''37'''. ''Cæremoniale Episcoporum, Le Cérémonial des Évêques, trad. intégrale du texte selon l'éd. de 1752, www.ceremoniaire.net, Leçon II, Chapitre XXII, p. 113 et s.''</small></span>
 +
:<span id="38"><small>'''38'''. ''"et devant l’autel, à peu près où se chante l’épître" (Mgr Léon Gromier).''</small></span>
 +
:<span id="39"><small>'''39'''. ''Voir également le chapitre suivant (Mgr Léon Gromier).''</small></span>
 +
:<span id="40"><small>'''40'''. ''"À l’inverse des produits à base de paraffine (que la parcimonie liturgique actuelle affectionne trop souvent) qui doivent recevoir une coloration pour suggérer l’apparence de la cire, la cire commune, de couleur jaune, devient plus blanche lorsqu’elle est plus raffinée – et donc plus coûteuse. « Remarquons, une fois pour toutes, que le remplacement de la cire blanche par la cire jaune vaut seulement comme moyen total : autel, chandeliers des acolytes, bougeoir, torches, cierges distribués, catafalque. L’emploi simultané de cires jaunes et blanches n’aurait aucun sens, serait presque risible." (Mgr Léon Gromier).''</small></span>
 +
:<span id="41"><small>'''41'''. ''Linge de lutrin et garniture liés à la prédication à la lecture et au chant (Mgr Léon Gromier).''</small></span>
 +
:<span id="42"><small>'''42'''. ''"Le bref séjour du cierge au coin de l’épître est le fruit d’une confusion. Son passage en ce lieu, donné par le Cæremoniale S.R.E., a été pris pour un séjour." (Mgr Léon Gromier).''</small></span>
 +
:<span id="43"><small>'''43'''. ''"Chacun dit secrètement le Pater" (Mgr Léon Gromier).''</small></span>
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:<span id="44"><small>'''44'''. ''"Anciennement le psaume Miserere était seulement récité à haute voix ; c’est ainsi que l’entend l’Antiphonaire officiel. Le C. E. a adopté l’usage, introduit dès le XVIe siècle, mais resté facultatif, qu’un verset soit chanté en musique par les chantres, avec alternance du suivant récité par le chœur à voix haute, mais sur un ton grave ; ce qui répond assez bien aux expressions du C. E." (Mgr Léon Gromier).''</small></span>
 +
:<span id="45"><small>'''45'''. ''Voir également le chapitre suivant (Mgr Léon Gromier).''</small></span>
 +
:<span id="46"><small>'''46'''. ''Apparemment cette exigence concerne le jeudi et le vendredi, où l’heure du début n’est pas spécifiée (Mgr Léon Gromier).''</small></span>
 +
:<span id="47"><small>'''47'''. ''Histoire de la Compagnie de Jésus en France des origines à la suppression, Henri Fouqueray, S.J.. 1528-1762, t.1, p. 188.''</small></span>
 +
:<span id="48"><small>'''48'''. ''Les Jésuites et la musique, le collège de la Trinité à Lyon, Guillot, Pierre, 1565-1762. Mardaga. Liège. 1991.''</small></span>
 +
:<span id="49"><small>'''49'''. ''Tome II, livre 5e, Des Offices particuliers à certains jours de l'année''</small></span>
 +
:<span id="50"><small>'''50'''. ''Voir http://www.ceremoniaire.net/guide/jeudi_st/triduum_classique.html ''</small></span>
 +
:<span id="51"><small>'''51'''. ''Sacrae Rituum Congregationis (S.R.C.) n° 3804, ad 2.''</small></span>
 +
:<span id="52"><small>'''52'''. ''Op. cité n° 4111 ; 4156.''</small></span>

Version actuelle en date du 24 octobre 2014 à 08:07

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