Wolfgang Rihm

De Lamentations de Jérémie.

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Dans le domaine de la composition, et plus particulièrement de la musique sacrée, il compose une œuvre ''Sieben Passions-Texte'' (2001-06) - Sept Textes sur la Passion - qui contient le répons ''Caligaverunt oculi mei'', lequel comprend le verset 1.12 des Lamentations de Jérémie. Cette œuvre pour ''six voix ''[SATTBB]'' reprennent [...] un corpus de textes semblables, [qui] s'inscrivent dans la tradition des plus audacieux madrigalistes et restent aussi, pour ce qui est de la technique d'harmonisation, redevables à un idéal préclassique de la forme, mais le geste et l'habitus de la musique sont sans conteste radicalement différents. Pour reprendre et confirmer ici une affirmation de Rihm lui-même, on pourrait dire que cette musique ne s'inscrit pas dans la tradition de [[Carlo Gesualdo]], mais qu'elle est bien plutôt cette tradition de [[Carlo Gesualdo]]. D'un point de vue herméneutique, cela n'implique pas seulement que [[Carlo Gesualdo]] continue de vivre dans la musique de notre temps, mais que celle-ci a également un effet a posteriori sur ce qui lui est antérieur. Ainsi, après les ''Textes sur la Passion'' de Rihm, nous n'écoutons plus les ''Répons des Ténèbres'' comme nous le faisions auparavant''. (Extr. Livret Astralis, Toni Hildebrandt, trad. Elisabeth Rothmund)
Dans le domaine de la composition, et plus particulièrement de la musique sacrée, il compose une œuvre ''Sieben Passions-Texte'' (2001-06) - Sept Textes sur la Passion - qui contient le répons ''Caligaverunt oculi mei'', lequel comprend le verset 1.12 des Lamentations de Jérémie. Cette œuvre pour ''six voix ''[SATTBB]'' reprennent [...] un corpus de textes semblables, [qui] s'inscrivent dans la tradition des plus audacieux madrigalistes et restent aussi, pour ce qui est de la technique d'harmonisation, redevables à un idéal préclassique de la forme, mais le geste et l'habitus de la musique sont sans conteste radicalement différents. Pour reprendre et confirmer ici une affirmation de Rihm lui-même, on pourrait dire que cette musique ne s'inscrit pas dans la tradition de [[Carlo Gesualdo]], mais qu'elle est bien plutôt cette tradition de [[Carlo Gesualdo]]. D'un point de vue herméneutique, cela n'implique pas seulement que [[Carlo Gesualdo]] continue de vivre dans la musique de notre temps, mais que celle-ci a également un effet a posteriori sur ce qui lui est antérieur. Ainsi, après les ''Textes sur la Passion'' de Rihm, nous n'écoutons plus les ''Répons des Ténèbres'' comme nous le faisions auparavant''. (Extr. Livret Astralis, Toni Hildebrandt, trad. Elisabeth Rothmund)
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Version actuelle en date du 14 septembre 2021 à 08:40

(Karlsruhe 13 mars 1952 - )


Compositeur et essayiste allemand, parallèlement à ses études au lycée humaniste Bismarck, il étudie de 1968 à 1972 la composition avec Eugen Werner Velte, à l'école de musique de Karlsruhe, mais également avec entre autres Wolfgang Fortner et Humphrey Searle, puis en 1972-73 avec Karlheinz Stockhausen et entre 1973 et 76 à l'école de musique de Fribourg-en-Brisgau avec Klaus Huber et Hans Heinrich Eggebrecht, et, en musicologie, avec Hans Heinrich Eggebrecht, orchestre les morceaux pour piano opus 19 d'Arnold Schönberg, et se dirige pendant un temps vers le style aphorique d'Anton Webern, enseigne lui-même la composition à la Hochschule für Musik de Karlsruhe de 1973 à 1978, à partir de 1978 aux Internationale Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt, prend en 1985 la relève de son ancien professeur Eugen Werner Velte à la chaire de composition de l'école de musique de Karlsruhe, accède à une large reconnaissance dans le monde de la musique après la représentation de son morceau pour orchestre intitulé Morphonie - Sektor IV lors du Festival de Donaueschingen en 1974, est membre de la présidence de l'association allemande de compositeurs depuis 1982 et, depuis 1984, de la présidence du conseil allemand de la musique, est membre depuis 1985 du conseil d'administration de la fondation Heinrich Strobel, de la radio SWR Baden-Baden et du conseil de surveillance du GEMA depuis 1989, est membre de l'Académie des arts de Berlin en 1986, est fellow en 1984 et 1985 puis en 1997 de l'institut d'études avancées de Berlin (Wissenschaftskolleg zu Berlin), de 1984 à 89, coédite la revue musicale Melos, de 1984 à 90, est conseiller musical auprès du Deutsche Oper Berlin, puis conseiller musical du Zentrum für Kunst und Medientechnologie (Centre pour l'art et les médias) de Karlsruhe de 1990 à 93,

Il mène une très prolifique carrière de compositeur – aujourd'hui son catalogue compte presque quatre cent opus –, couronnée de prix comme le Stuttgart Prize en 1974, le prix de la ville de Mannheim en 1975, de Berlin en 1978, le prix Bach de la ville de Hambourg en 2000, le prix Ernst von Siemens en 2003, la médaille du mérite de Baden-Württemberg en 2008, le Lion d'or de la Biennale de Venise en 2010 et l'Ordre du mérite allemand en 2011.

Dans le domaine de la composition, et plus particulièrement de la musique sacrée, il compose une œuvre Sieben Passions-Texte (2001-06) - Sept Textes sur la Passion - qui contient le répons Caligaverunt oculi mei, lequel comprend le verset 1.12 des Lamentations de Jérémie. Cette œuvre pour six voix [SATTBB] reprennent [...] un corpus de textes semblables, [qui] s'inscrivent dans la tradition des plus audacieux madrigalistes et restent aussi, pour ce qui est de la technique d'harmonisation, redevables à un idéal préclassique de la forme, mais le geste et l'habitus de la musique sont sans conteste radicalement différents. Pour reprendre et confirmer ici une affirmation de Rihm lui-même, on pourrait dire que cette musique ne s'inscrit pas dans la tradition de Carlo Gesualdo, mais qu'elle est bien plutôt cette tradition de Carlo Gesualdo. D'un point de vue herméneutique, cela n'implique pas seulement que Carlo Gesualdo continue de vivre dans la musique de notre temps, mais que celle-ci a également un effet a posteriori sur ce qui lui est antérieur. Ainsi, après les Textes sur la Passion de Rihm, nous n'écoutons plus les Répons des Ténèbres comme nous le faisions auparavant. (Extr. Livret Astralis, Toni Hildebrandt, trad. Elisabeth Rothmund)


Titre : In Umbra Mortis
Interprète : Cappella Amsterdam
Direction : Daniel Reuss
Éditeur : Pentatone
Référence : PTC5186948
Année : 2021
Contenu : 5. Caligaverunt oculi mei


Titre : Astralis
Interprète : Rias Kammerchof
Direction : Hans-Christoph Rademann
Éditeur : Harmonia Mundi
Référence : 902129
Année : 2012
Contenu : V. Caligaverunt oculi mei


Titre : Memento
Interprète : Singer Pur
Éditeur : OehmsClassics
Référence : OC 812
Année : 2008
Contenu : 03. Caligaverunt oculi mei


Titre : Passion Texts
Interprète : Exaudi
Direction : James Weeks
Éditeur : Aeon
Référence : AECD 1441
Année : 2014
Contenu : 05. Caligaverunt oculi mei

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