Vincent Sulpice Philippe Lejay

De Lamentations de Jérémie.

(Orléans 19 février 1765 – Vendôme 11 novembre 1851)

Compositeur français, au moment de la suppression des maîtrises des églises en 1792, il est formé à la psallette de la cathédrale d'Orléans, occupe dès 1784 le poste de maître de musique de la principale collégiale, occupe l'année suivante le même poste à Saint-Étienne Troyes, en 1887 se trouve à Tours sur recommandation de l'abbé Guilleminot-Dugué ancien maître de musique de Notre-Dame de Paris, perd sa place en décembre 1790 mais reste à Tours et dirige, selon Giraudet, la musique de la garde nationale de Tours, composant des hymnes dans le cadre du culte décadaire célébré dans l'ancienne église métropolitaine (ex-cathédrale) appelée à cette époque temple de la Raison, échoue à la place d'organiste de la cathédrale en 1792, ouvre en 1797 à l'ancien archevêché une école de musique avec deux autres musiciens (Raoul et l'ancien serpent de la collégiale Saint-Martin, Louis Pinson), retrouve en 1818 son poste de maître de chapelle de la cathédrale de Tours, compose une quantité considérable de musique selon le Journal d’Indre & Loire du 30 octobre 1851, fait partie des "associés libres" de la "Société académique d'Agriculture, Sciences, Arts et belles-Lettres d'Indre-et-Loire", sur proposition du doyen, le Chapitre adopte le 27 juillet 1851 à l'unanimité, la décision suivante : à partir de ce jour et jusqu'à sa mort, il sera payé à M. Lejay, Maître de Chapelle de la cathédrale de Tours, une somme de six cents francs sur les fonds alloués pour le bas-chœur […] le Chapitre appréciant les longs et honorables services rendus à la musique et au plain-chant, dans l’Église Métropolitaine de Tours, […] s'empresse de lui adresser les plus vifs et les plus sincères éloges et remerciements, et décède peu de temps après avoir écrit une lettre de remerciement en août : Vous avez su, Messieurs, mettre fin a mes travaux en mettant un terme a ma carriere : Vous avez par un excès de zèle et de bonté pris par un acte capitulaire qui me conserne comme preuve d’attachement le titre de Mtre de Mque jusqu'à ma mort.

Il compose de nombreuses œuvres de musique instrumentale (symphonies, quatuors, pas redoublés, etc.) et vocales (oratorios, messes, cantiques, motets, Te Deum, hymnes patriotiques, etc.) dont la plupart est encore inédite malgré leur valeur mélodique. Le manuscrit détenu par la Bibliothèque municipale de Tours (F-TOm, ms 178) ayant pour titre Leçons de Jérémie Pour Les Jeudi, Vendredi, Et Samedi Saints pour SST, vln, cor basse ou cb, (1829), comprend les 9 leçons complètes :

Vx : S 1 (sol 2), S 2 (sol 2), 1er et 2ème D (sol2), taille (ut 4), tenore (ut 4), ch mixte (sol 2, sol 2, ut4, fa4),
Instruments : vln (ut4), basso cor contrebasso (fa4).

Jeudi Saint :

  • 1ère leçon, Incipit Lamentatio en la majeur,
  • 2nde leçon, Et egressus est en la majeur,
  • 3ème leçon, Manum suam en la majeur,

Vendredi Saint :

  • 1ère leçon, De lamentatione Jeremiæ en fa majeur,
  • 2nde leçon, Tetendit arcum suum en mi♭ majeur,
  • 3ème leçon, Venatione ceperunt me en sol majeur,

Samedi Saint :

  • 1ère leçon, De lamentatione Jeremiæ en sol majeur,
  • 2nde leçon, Cum adhuc subsisteremus en la majeur,
  • 3ème leçon, De oratione Jeremiæ en la mineur.
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