Johannes Ockeghem

De Lamentations de Jérémie.

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[Hokeghem, Hokeghen, Hoquegan, Holreghan, Obeghem, Obghem, Obghuen, Obreghan, Obreghem, Occhegem, Ochegham, Ocheghen, Ocheguen, Ocghen, Ockegheim, Ockeghem, Ockeghen, Ockekem, Ockenheim, Ogheguam, Ogkekhem, Ogteghen, Oheghen, Okagem, Okegam, Okeguam, Okegan, Okegham, Okeghem, Okeghen, Oken, Okenghem, Okenheim, Okergan, Okgekhem, Olbelren, Olreghem, Opeghem, Oreguen]

(Saint Ghislain, près de Mons ~1410 – Tours 1497)

Compositeur franco-flamand, il est vicaire-chanteur en 1443-44 à Notre-Dame d’Anvers, se met au service de 1446 à 48, de Charles Ier, duc de Bourbon, au château de Moulins, est nommé chapelain et compositeur de la chapelle royale en 1452, puis premier chapelain en 1454 et maître de la chapelle du chant du Roy de France en 1465, sert successivement Charles VII, Louis XI et Charles VIII, est nommé également de 1456 à 59 trésorier de l'abbaye de Saint-Martin de Tours.

Par quarante ans et plus il a servy
Sans quelque ennuy en sa charge et office ;
De trois roys a tant l'amour desservy
Qu'aux biens se vis appeler au convy,
Mais assouvy estoit d'ung benefice.

Il voyage peu (Espagne en 1470 et Flandre en 1484).

On compterait parmi ses élèves Josquin des Prés, Antoine Brumel, Pierre de La Rue, Loyset Compère, Alexandre Agricola, Janne Verbonnet, Johannes Prioris et Gaspard van Veerbeke comme l'inciterait à le croire ces vers de Guillaume Crétin mis en musique par Guillaume Crespel :

Agricolla, Verbonnet, Prioris,
Josquin Desprez, Gaspar, Brumel, Compère,
Ne parlez plus de joyeux chantz ne ris,
Mais composez ung Ne recorderis,
Pour lamenter nostre maistre et bon pere,
Prevost, Ver-Just, tant que Piscis Prospere,
Prenez Fresveau pour vos chantz accorder,
La perte est grande et digne à recorder.

et ceux mise en musique par Josquin Deprès :

Acoustrez vous d'abitz de deuil.
Josquin, Brumel, Pierchon, Compère,
Et plorez grosses larmes d'œil :
Perdu avez votre bon pere.

Les livres de la cathédrale de Cambrai mentionnent qu'en 1475, une somme de 7 livres payée à Symon Mellet pour avoir escrit et notté ès livres de papier des estapliaux, une nouvelle messe et un magnificat de Bunoys, les lamentations de Obghuen, de Bunoys et Heniart#1. Ces lamentations qui n'ont pas été retrouvées à ce jour, auraient été composées en 1474.



1. Houdoy, Histoire artistique de la cath de Cambrai.
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